GOURMER, verbe trans.
Vieilli, fam. Battre à coups de poing. Léandre, outré de fureur, voulut se jeter sur Scapin et le gourmer (Gautier, Fracasse, 1863, p. 134).
− Emploi pronom. réciproque. Des écoliers qui se gourment (Ac.). On se chamaillait, on se bousculait, on se gourmait sans vergogne (Fabre, Lucifer, 1884, p. 267).
− P. métaph. Ces batailleurs intrépides, qui se gourmaient à qui mieux mieux, quand ils ne gourmaient point quelque vieux mort illustre, dont la célébrité avait trop duré (Rolland, J.-Chr., Foire, 1908, p. 686).
Prononc. et Orth. : [guʀme], (il) gourme [guʀm̥]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. a) Fin xiiies.-début xives. [date du ms.] gormé adj. « qui a la gourme » (Du duc Malaquin, 220 ds Nouv. Rec. de Fabliaux, éd. D.M. Méon, II, 286); b) 1583-90 réfl. se gourmer « se battre à coups de poings » (Brantôme, Grands Capitaines, François 1er, III, 106 ds Gdf. Compl.) (tlfi:gourmer)