JAVOTTE, subst. fém.
Pop. Femme bavarde et indiscrète. Synon. commère. Il vint à bout de changer la poutre sans déplacer une tuile. De quelques madriers, il bâtit un appareil, mit un ais au point juste pour former levier. La Poule-Courte était là, curieuse comme une javotte. Il l'appela, la fit asseoir tout au bout. La toiture se souleva. Plampougnis et Martin n'eurent plus qu'à retirer et remplacer la poutre (Pourrat, Gaspard, 1930, p. 107).
Rem. Employé aussi en parlant d'un homme. Quelle javotte que cet Édouard (France 1907).
Prononc. : [ʒavɔt]. Étymol. et Hist. 1808 (Hautel). Déverbal du nom. javoter « babiller » (L. Du Bois, J. Travers, Gloss. du pat. norm.), var. de jaboter*. Bbg. Sain. Sources t. 2 1972 [1925], p. 442. (tlfi:javotte)
- javote, javotte adj. non conv. CARACT. EXPRESS. "bavard" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
- 1801 - «L'EMPEIGNE [...] je le connais le père Laforme, il n'a pas plus de tête que la pointe d'une éguille ; il est javote comme un perroquet... Il ne sait jamais ce qu'il veut...» Martainville, La Banqueroute du savetier, 9 (Barba) - P.E.
- 1810 - «JOCRISSE-Maître. C'est vrai, j' suis queuq' fois un peu Javotte, et quand i s'agit d'en dégoiser, j' damerais l' pion à ma femme... [...]» Sewrin, Jocrisse-maître et Jocrisse-valet, 12 (Masson) - P.E.
- javote, javotte n.f. non conv. CARACT. EXPRESS. "bavarde" Corr.GLLF, GR[85], TLF (1808, D'Hautel)
- 1807 - «JAVOTTE. Surnom railleur et de mépris, que l'on donne à un homme tatillon et d'une grande loquacité ; à une commère, une tailleuse de bavettes.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 62 (Slatkine) - P.E. (bhvf:javotte)