2. P. anal. ou au fig. [Le plus souvent dans la constr. puits de + subst.] Source (abondante, profonde) dont on tire quelque chose. Le Christianisme (...) a placé la charité comme un puits d'abondance dans les déserts de la vie (Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 91). Quel chagrin pèse donc sur ta tête abattue ? À quel puits de douleur tes yeux puisent-ils l'eau ? (Gautier, Poés., 1872, p. 216). Cette pièce, toute claire, harmonieuse et proportionnée [Antigone], m'est un puits de rêverie (Barrès, Voy. Sparte, 1906, p. 85).
En partic. Puits de science, d'érudition. Personne très savante. [Mme de Coislin] parlait de tout ce qu'elle ne connaissait pas comme si elle avait été un puits d'érudition (Mme de Chateaubr., Mém. et lettres, 1847, pp. 8-9) :
3. L'auteur (...) de cette géographie, de ce glossaire, épilogue longuement sur le nom d'une petite localité dont nous étions autrefois, si je puis dire, les seigneurs, et qui se nomme Pont-à-Couleuvre. Or je ne suis évidemment qu'un vulgaire ignorant à côté de ce puits de science, mais je suis bien allé mille fois à Pont-à-Couleuvre pour lui une, et du diable si j'y ai jamais vu un seul de ces vilains serpents... Proust, Sodome, 1922, p. 925.
1718 puits de science (Ac.) (tlfi:puits)