B.− P. anal., fam. Percer de part en part avec un objet pointu. Embrocher (qqn) de sa lance, de son épée... Que le diable embroche de sa corne le triple oison qui interrompt mon sommeil ! (Gautier, Fracasse, 1863, p. 227). J'aurais beaucoup aimé me battre en duel, − pan ! pan ! fendez-vous ! − et embrocher une demi-douzaine d'adversaires (Duhamel, Cécile, 1938, p. 234) :
... l'épée (...) j'y réfléchis bien, mettrait mon client dans un état d'infériorité absolue ! le lieutenant Corignon l'embrocherait comme un poulet. Feydeau, La Dame de chez Maxim's, 1914, III, 17, p. 70.
Emploi pronom.
réfl. Il tire une des épées hors de la gaine. Petypon, se retournant (...) (manquant de s'embrocher.) Oh ! le Général (...) relevant l'épée. − Eh ! là !... attention (Feydeau, La Dame de chez Maxim's, 1914, p. 63).
réciproque. On les a retrouvés embrassés, pour la première fois de leur vie, sans doute. Ils s'étaient embrochés mutuellement (Anouilh, Antig., 1946, p. 189). (tlfi:embrocher)