ÉTRON, subst. masc.
Trivial
A.− Matière fécale (de l'homme ou de certains animaux) consistante et moulée. Étron de chien (Ac. 1835). Une de ces fortes latrines, où l'on marche à chaque pas sur un étron (Flaub., Corresp., 1865, p. 177) :
À chaque fois qu'ils cambriolent on retrouve dans la cuisine les restes d'un festin impromptu ; sur la table, des bouteilles vides et deux verres ; et des étrons sur le tapis du salon. Gide, Souv. Cour d'ass., 1913, p. 639.
Prononc. et Orth. : [etʀ ɔ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Fin du XIIe s. estront (Audigier, éd. O. Jodogne, 34). De l'a. b. frq. *strunt, de même sens, cf. m. b. all. strunt « id. » (Lasch-Borchl.), m. néerl. stront (Verdam) ; le terme est attesté au IXe s. en b. lat. (ms. B.N. lat. 7651 ds CGL t. 2, p. 189, 38 : strundius sive struntus, σ π ε ́ λ ε θ ο ς). Fréq. abs. littér. : 27. Bbg. Brüch 1913, p. 13. − Quem. DDL t. 4 (s.v. étroniforme). − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 104. (tlfi:étron)