COUPE-BOURSE(S),(COUPE-BOURSE, COUPE-BOURSES), subst. masc.
Vx. Voleur qui dérobe les bourses en coupant les cordons qui les retiennent ; p. ext. voleur :
Cette feinte querelle avait pour but de produire un rassemblement pour que, parmi la foule, les coupe-bourses et les tire-laine pussent faire leurs coups tout à l'aise. T. Gautier, Le Capitaine Fracasse, 1863, p. 298.
Prononc. et Orth. : [kup̬buʀs]. Écrit coupe-bourses ds Besch. 1845 ; coupe-bourse ds Littré, DG, Quillet 1965 et Lar. Lang. fr., qui note le plur. coupe-bourses, alors que pour le reste des dict. le mot est inv. ; coupe-bourse ou coupe-bourses ds Lar. 19e-20e et Guérin 1892. Les mots composés avec coupe-(bourse, chou(x), cigare(s), etc.) n'ont pas de règle quant à leur plur. Certains sont inv., d'autres prennent la marque du plur. Pour le détail, cf. chacun des mots composés de la nomenclature. Pour Dupré 1972, p. 544 : ,,On ne risquera pas grand-chose à donner l'invariabilité à tous les mots composés avec coupe-`` et il propose de mettre un s même au sing. à coupe-cors, coupe-feuilles, coupe-légumes, coupe-ongles, coupe-racines. Étymol. et Hist. 1er quart xiiie s. (Reclus de Molliens, Carité, 156, 10 ds T.-L.); xive s. [ms.] copeborse (Vie des Pères, Ars. 3527, fo71ads Gdf. Compl.). Composé de la forme verbale coupe (couper*) et bourse*. Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Mat. Louis-Philippe 1951, p. 285. (tlfi:coupe-bourse)