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poivré #1761
#adjectif
Excessif, leste, exagéré, audacieux, osé (paroles, histoire, etc.) ; intensif de qualité (MST)
poivré existe depuis 1761
; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.
●● poivré, (d'une oeuvre littéraire) assaisonné, relevé comme avec du poivre, Avez-vous lu l'ouvrage… ? Cela est poivré, Voltaire, Corresp., Lettre au comte d'Argental, 9 janv. 1761 (TLFi) ●● Poivré, MST, une galanterie des plus poivrées, 1764 (gb) ●● Poivré, violence, foutre une dandine diablement poivrée, 90e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 1791 (Enckell, bhvf)
graph (comparer : Ngram)
D. − [Corresp. à poivrer C] Au fig. Qui est piquant, caustique, excitant ou grivois. Il la trouvait tout à fait tentante, dans son peignoir éclatant et doux, moins fine que l'autre (...) mais plus excitante, plus poivrée (Maupass., Bel-Ami, 1885, p. 75). Les légendes valaient les dessins [de Forain et Caran d'Ache], salées, poivrées, pimentées, à souhait (L. Daudet, Temps Judas, 1920, p. 49) :
2. Il allait dans le monde (...), y faisait la roue devant les belles dames complimenteuses, sans jamais leur faire la cour. Ne se permettant point près d'elles les plaisanteries hardies et les paroles poivrées, il les jugeait bégueules, et passait pour avoir bon ton. Maupass., Fort comme la mort, 1889, p. 23.
B. 1. 1761 poivré « (d'une oeuvre littéraire) assaisonné, relevé comme avec du poivre » (Voltaire, Lettre au comte d'Argental, 9 janv. ds Corresp., éd. Th. Besterman, t. 22, p. 446 : Avez-vous lu l'ouvrage...? Cela est poivré) (tlfi:poivré)