BICHETTE, subst. fém.
B.− Fam. [En parlant à/d'une jeune femme, à/d'une jeune fille] Terme d'affection :
1. ... nous sommes remis ensemble, oh! tout à fait. Il y a bientôt six semaines. Je vais la retrouver le soir, quand je ne rentre pas trop tard. Aujourd'hui, la pauvre bichette se passera de moi ; j'ai à travailler jusqu'au jour. Zola, La Curée, 1872, p. 530.
2. Il s'arrêta devant sa femme : « Eh bien, si tu veux, bichette, je vais retourner tout seul chez Maître Lamaneur pour le consulter et lui expliquer la chose. » Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, Le Legs, 1884, p. 967.
Rem. On rencontre dans la docum. la forme masc. bichet, mêmes emplois. Terme d'affection, en parlant à une jeune femme ou une jeune fille. Adieu, mon vieux bichet, je vais aller déjeuner chez le professeur et ensuite au Rond-Point (Flaubert, Correspondance, 1843, p. 21).
PRONONC. : [biʃ εt].
ÉTYMOL. ET HIST. − 2. 1845 fig. hypocoristique, fam. ma bichette (Besch. : Bichette [...], en parlant à une femme, à une fille). Dimin. de biche*; suff. -ette*. (tlfi:bichette)
- bichette n.f. non conv. T. AFFECTION - TLF, 1845, Besch ; DG, PR[67], ø d. Compl.FEW (Balzac)
- 1846 - «Ah ! ma petite bichette, une fille sage ne doit épouser un artiste qu'au moment où il a sa fortune faite.» Balzac, La Cousine Bette, XII, 213 (SEB) - P.W.
- 1848 - «Fam. Terme d'amitié en parlant à une femme, à une fille. Ma bichette. Ma petite bichette.» Bescherelle, Dict.figure dans : La Châtre, 1852 ; Lar. GDU, 1867 ; Guérin, 1892.
- bichette n.f. non conv. T. AFFECTION - TLF, GR[85], 1845 ; FEW (1, 340a), DDL 2, 1846, Balzac ; GLLF, cit. Goncourt ; L, DG, Lex.[79], ø d.
- 1798 - «ANGELIQUE, courant. Je cours la chercher, mon oncle [...] LEONARD, seul. Oh ! la petite bichette ! comme elle court au-devant du plaisir...» Gouffé et Henriquez, Le Chaudronnier de Saint-Flour, 21 (André) - P.E.
- bichette n.f. non conv. T. AFFECTION - TLF, GR[85], 1845, Besch. ; FEW (1, 340a), Balzac ; GLLF, cit. Goncourt ; L, ø d. Add.DDL 32 (1798)
- 1844 - «Elles ont un mari mal peigné, qui les appelle devant tout le monde Bichette, Minette ou Mignonne ! Ceci est grave, c'est un trait de caractère : une femme est responsable des petits noms qu'elle se laisse donner. Une femme ne peut pas empêcher son mari d'être joueur, querelleur, dissipé, violent ; mais elle peut toujours l'empêcher de l'appeler Bichette, Minette ou Mignonne. Une femme qui tolère de pareils abus est une femme jugée [...]» D. de Girardin, Le Vicomte de Launay, IV, 126 (M. Lévy) - P.E. (bhvf:bichette)