CANTONADE, subst. fém.
I.− Vx. Chacun des côtés de la scène où prenaient place des spectateurs privilégiés.
− P. ext. Groupe de personnes présentes autour de quelqu'un :
1. Leur rayonnement [aux évêques bien en cour] empourpre leur suite. Leur prospérité s'émiette sur la cantonade en bonnes petites promotions. Hugo, Les Misérables, t. 1, 1862, p. 67.
2. ... comme il y avait des assistants, ils s'interrompirent et ne dirent plus un mot, (...). M. Gillenormand se tourna vers tous ceux qui étaient dans la chambre et cria : − Parlez donc haut, vous autres. Faites du bruit, la cantonade. Hugo, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 606.
II.−
A.− Partie du théâtre située sur les côtés, derrière les décors, et cachée aux spectateurs. Synon. coulisse. On entend un bruit de voix, cantonade droite (Feydeau, La Dame de chez Maxim's, 1914, p. 15).
− P. ext., p. anal. Les maisons blanches du premier plan s'enlevant sur la cantonade violacée du fond (Goncourt, Journal,I, août 1855 ds M. Fuchs, Lex. du Journal des Goncourt, 1912). 2. 1694 cantonade « coin de la scène à l'entrée des coulisses » (Gherardi, Th. ital., préf. d'apr. DG) ; p. ext. 1835 « l'intérieur des coulisses » (Ac.) (tlfi:cantonade)