Voyouse, voyoute, subst. fém. et adj. fém., rare. a) Subst. fém. Femme de moeurs douteuses ; gamine délurée, dévergondée. Après avoir eu, leur vie durant, les restants des voyous, c'était leurs femmes [des hobereaux] qui possédaient maintenant les restes des voyoutes (Huysmans, À rebours, 1884, p. 285). b) Adj. fém. Qui est propre, qui appartient au monde des voyous. Expression voyoute. Quant au Coppée, il est extraordinaire comme verve voyoute, et c'est un feu d'artifice, pendant toute la soirée de drôleries à la fois canailles, à la fois délicates et fines (Goncourt, Journal, 1892, p. 177). Demain je saliverai (...) aux amours voyouses dessous des baldaquins de lilas (H. Pichette, Les Épiphanies, 1948 ds Rheims 1969).
Prononc. et Orth.: [vwaju]. Att. ds Ac. dep. b) 1866 subst. fém. (Delvau : Voyoute. Petite drôlesse qui s'accouple avec le voyou avant l'âge de la nubilité) ; 2. 1872 (Larch. : Par extension, voyou se dit de l'homme qui a tous les vices du peuple sans en avoir les qualités) ; 3. 1875 adj. (Goncourt, Journal, p. 1080 : frottements de main voyous). Dér. de voie*, littéral. (cf. sens originel 1 a supra) « celui qui court les rues, enfant des rues », avec finale peut-être d'apr. filou* (v. FEW t. 14, p. 373 et p. 380, note 13). (tlfi:voyoute)
- voyoute n.f. non conv. CRIMES - E, GLLF, TLF, 1866, Delvau ; FEW (14, 373b), GR[85], 1876, Lar.
- 1864 - «[...] des voyous de quatorze ans avec des voyoutes de douze, des enfants qui n'ont jamais eu d'enfance, des filles qui n'ont jamais eu d'innocence [...]» A. Delvau, Les Cythères parisiennes, 177 (Dentu) - P.E. (bhvf:voyoute)