Mettre un pied devant l'autre. Avancer, se déplacer. Ces grisettes emmenées à la campagne pour la première fois de leur vie, qui (...) ne peuvent mettre un pied devant l'autre sans découvrir une fleurette (Courteline, Linottes, 1912, p. 91). À mettre un pied devant l'autre on risque gros (tomber dans un trou, se donner une entorse, se casser le nez...) (L. Febvre, Entre Benda et Seignobos, [1933] ds Combats, 1953, p. 96).
Ne plus pouvoir mettre un pied devant l'autre. Être fatigué au point de ne plus pouvoir avancer. Il monte en se traînant et nous confie (...) qu'il a cru un instant qu'il ne pourrait mettre un pied devant l'autre dans la rue (Goncourt, Journal, 1860, p. 701). (tlfi:pied)
- pied (ne pas pouvoir mettre un - devant l'autre) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "avoir de la peine à marcher" - GLLF, 1690, Fur. ; GR[85], cit. Rousseau, 1762 ; L, cit. Volt., 1774 ; TLF, cit. Courteline, 1888 ; DEL, ø d.
- 1633 - «ALAIGRE. Il eust mieux valu venir entre chien et loup ; il fait noir comme dans un four ; à peine puis-je mettre un pied devant l'autre.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 197b (Laplace, Sanchez) - P.E. (bhvf:pied)