B. −
1. Au fig., vieilli et fam. Travail (intellectuel) assidu. Synon. piochage. Pioche forcenée ; aller, se mettre à la pioche ; se livrer à une rude pioche. S'il vous fallait entrer à fond dans ces études [la peinture ou la musique], elles seraient aussi ardues que le Droit (...). Vous auriez devant vous dix ans de pioche avant d'être productif (Sand, Corresp., t. 6, 1876, p. 386). J'ai poussé depuis trois mois une pioche vigoureuse. Mon chapitre de la littérature est fait, celui de la politique le sera vers la fin de novembre, je crois (Flaub., Corresp., 1878, p. 139).
B. 1. 1840 « travail intellectuel assidu » le temps de pioche (arg. École polytechnique d'apr. Esn.) (tlfi:pioche)
- pioche n.f. arg. ARG. SCOL. "travail intellectuel" - E (arg. polytechn.), TLF, 1840 ; FEW (8, 435b), GLLF, 1867, Delvau ; L, ø d ; GR[85], 1871, Flaubert.
- 1853 - «Pour nous récompenser de notre pioche, qui n'a [pas] été médiocre, fais de suite [...] recopier le tout.» Flaubert, Corresp., 3, 122 (Conard, 1926-1954) - P.W.
- 1858 - «Depuis huit jours qu'il [Bouilhet] est ici, nous nous livrons à une pioche féroce.» Flaubert, Corresp., 4, 266 - P.W. (bhvf:pioche)