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Corde : on appelle ainsi sur la scène tout cordage libre de n'importe quelle grosseur sauf si affecté une guinde ou à une commande (supersitition, th.)
Le mot corde doit être ignoré sur un théâtre et quiconque le prononce est passible d'une amende (sous Louis XVIII : A cette époque il était interdit aux théâtres d'acrobates et d'arlequinades de jouer la comédie dont le privilège était reconnu aux théâtres reconnus par autorité royale. A force de démarches, Bernard, qui fonda le théâtre des Funambules, obtint la permission de jouer des petits vaudevilles à deux ou trois personnages mais à la condition que les artistes commenceraient à traverser la scène sur la corde raide pour montrer au public qu'il s'agissait toujours d'un spectacle de danseurs de corde. D'où de nombreux accidents et les acteurs ne furent plus obligés qu'à poser un pied sur la corde, puis on joua seulement sous la corde puis elle disparût. Dès lors on se garda bien d'en reparler. Mot, devenu 'fatal'. (GEN) / Métaphore euphémique (FrançoisPléiade) /