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larifla (depuis 1841) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

larifla

#1841

Mot de chanson populaire

relations

index Larifla
datation 1841 || ●● Karr, Les guêpes, janvier 1841 ; Balzac, La Muse du département, 1842 ; peut-être dans l'édition de 1837 ? (gb)
fréquence 002
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historique dernière modification le 2024-01-10 15:14 +étymo (+313) r2 (+411) r3 (+664) r4 (diff)

Citations

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Chronologie et sources

larifla existe depuis 1841 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● Karr, Les guêpes, janvier 1841 ; Balzac, La Muse du département, 1842 ; peut-être dans l'édition de 1837 ? (gb)

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Chronologie | Ngram

1841 1864 1887

Sources

Discussion (compléter)

"larifla" se rencontre dans Germinie Lacerteux des frères Goncourt, roman écrit en 1865. "soudain, il se mit à battre avec son couteau contre son verre un larifla qui couvrit le bruit de la société", chapitre 48, page 205 de l'édition GF.
8 janvier 2023, Huguette

Oui, le mot semble avoir connu une certaine popularité chez les écrivains de cette époque ; cf. L’ÉDITION DIPLOMATIQUE DES “FLEURS DU MAL.” (2005). Revue d’Histoire Littéraire de La France, 105(4), 1003., qui écrit :
une chanson macabre en hexasyllabes que Champfleury cite dans une nouvelle publiée dans Le Corsaire du 29 décembre 1845, sous le titre « Les Grands Hommes du ruisseau. II. Bug-Jargal, doyen des croque-morts », puis dans Chien-Caillou, Fantaisies d'hiver, p. 69 ( Baudelaire a rendu compte de ce recueil de 1847, dédié à Victor Hugo, dans Le Corsaire du 18 janvier 1848 voir OC II, 21) :

La mort pour tous est bonne.
Oh la belle besogne,
Quand aux petits et vieux
Elle éteint les deux yeux.
Larifla, fla fla,
Larifla, fla, fla, etc.

Brrr, la froide fille
Disait un joyeux drille,
Sentant à son grabat
Claquer de maigres bras.
Larifla, fla, fla, etc.

La folle personnière [épouse]
Enfourne dans la bière
Les soucis du passé
Avec le trépassé.
Larifla, fla, fla, etc.

Robb (p. 269) suppose que cette chanson a pu être composée par Baudelaire lui-même, auquel est dédiée une des « Fantaisies et ballades » du recueil, et dont Les Chats sont publiés par Champfleury dans un feuilleton du Corsaire (« Le Chat Trott, Fragments », 14 novembre 1847). En tout cas, Baudelaire emploie ce même refrain de chanson à boire, typique des milieux étudiants vers 1845-1850, auquel fait allusion Privat d'Anglemont (Paris Anecdote, Jannet, 1854, p. 190), et qu'évoquent encore les Goncourt, dans Germinie Lacerteux, au chapitre XLVIII : « battre avec son couteau contre son verre un larifla ». « Larifla », nous dit Pierre Enckell, est une variante d'un ancien refrain de chansons « larigot » (XVIIe siècle), « larira » (XVIIe siècle). […] On notera que les exemples connus de « larifla » sont en hexasyllabes, ce qui supposerait, au moins dans le cas de ms. B, qui pourrait être, de ce fait, le plus ancien des deux, une apocope à « fantôme », « monture », « spectre », et le non respect de la diérèse pour « diadème ».
gb

Compléments