Maurice Gillet publie le 3e supplément, millésime 2025, de son Jean-foutre et la marie-salope, prénoms dénigrés, dévoyés ou encanaillés, disponible sur Archive.org
JeuMeu récidive : après un Dictionnaire de l'argot-Baille, il publie un Dictionnaire de l'argot brution aux éditions Maia
30 jours pour jacter comme mézigue, de Sylvain Vanderesse, est paru (Mots croisés et autres jeux de lettres argotiques) aux éditions de l'Opportun
1887Et la foule édifiée, enivrée de sang et de vin, força les lignes de la garde, dansa autour du panier, au son des cors de chasse sur l'air de Larifla fla flasource : 1887. Le chiffonnier de Paris - Grand roman dramatique
1864On nous fait une rude guerre ! / Les lits en fer et coetera, / Contre nous ne prévaudront guère, / Larifla ! / Ce sont finesses de Gribouille…source : 1864. La grande symphonie des punaises. Fantaisie
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Chronologie et sources
larifla existe depuis 1841 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.
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"larifla" se rencontre dans Germinie Lacerteux des frères Goncourt, roman écrit en 1865.
"soudain, il se mit à battre avec son couteau contre son verre un larifla qui couvrit le bruit de la société", chapitre 48, page 205 de l'édition GF. 8 janvier 2023, Huguette
Oui, le mot semble avoir connu une certaine popularité chez les écrivains de cette époque ; cf. L’ÉDITION DIPLOMATIQUE DES “FLEURS DU MAL.” (2005). Revue d’Histoire Littéraire de La France, 105(4), 1003., qui écrit : une chanson macabre en hexasyllabes que Champfleury cite dans une nouvelle publiée dans Le Corsaire du 29 décembre 1845, sous le titre « Les Grands Hommes du ruisseau. II. Bug-Jargal, doyen des croque-morts », puis dans Chien-Caillou, Fantaisies d'hiver, p. 69 ( Baudelaire a rendu compte de ce recueil de 1847, dédié à Victor Hugo, dans Le Corsaire du 18 janvier 1848 voir OC II, 21) :
La mort pour tous est bonne. Oh la belle besogne, Quand aux petits et vieux Elle éteint les deux yeux. Larifla, fla fla, Larifla, fla, fla, etc.
Brrr, la froide fille Disait un joyeux drille, Sentant à son grabat Claquer de maigres bras. Larifla, fla, fla, etc.
La folle personnière [épouse] Enfourne dans la bière Les soucis du passé Avec le trépassé. Larifla, fla, fla, etc.
Robb (p. 269) suppose que cette chanson a pu être composée par Baudelaire lui-même, auquel est dédiée une des « Fantaisies et ballades » du recueil, et dont Les Chats sont publiés par Champfleury dans un feuilleton du Corsaire (« Le Chat Trott, Fragments », 14 novembre 1847).
En tout cas, Baudelaire emploie ce même refrain de chanson à boire, typique des milieux étudiants vers 1845-1850, auquel fait allusion Privat d'Anglemont (Paris Anecdote, Jannet, 1854, p. 190), et qu'évoquent encore les Goncourt, dans Germinie Lacerteux, au chapitre XLVIII : « battre avec son couteau contre son verre un larifla ». « Larifla », nous dit Pierre Enckell, est une variante d'un ancien refrain de chansons « larigot » (XVIIe siècle), « larira » (XVIIe siècle). […] On notera que les exemples connus de « larifla » sont en hexasyllabes, ce qui supposerait, au moins dans le cas de ms. B, qui pourrait être, de ce fait, le plus ancien des deux, une apocope à « fantôme », « monture », « spectre », et le non respect de la diérèse pour « diadème ». gb