CASSE-MUSEAU, subst. masc.
B.− Fam. [P. anal. de forme du résultat] Coup violent sur le nez, sur la tête ; au fig. sévère défaite. Il se passe que l'armée de Dupont s'est fait démolir en Andalousie. Allons nous coucher ; on ne dort jamais aussi bien que lorsqu'on a pris un bon casse-museau sur le nez (Morand, Le Flagellant de Séville, 1951, p. 154).
Prononc. et Orth. : [kɑsmyzo]. DG signale : ,,On trouve souvent par altération, cache-museau`` (qu'il transcrit kàch'-mu-zó). On trouve cette forme également ds Besch. 1845 et Littré. Le mot est inv. ds Lar. 19e et Nouv. Lar. ill. DG écrit au plur. des casse-museaux. La marque du plur. est facultative ds Littré, Pt Lar. 1906 et Lar. 20e. Étymol. et Hist. 2. 1613 « coup donné sur le visage » sens que l'on peut déduire de l'ex. suiv. : La réjouissance des femmes sur la deffense des tavernes ds Var. Hist. et Litt., t. 10, p. 179 : Vous ne voyez pas tant de casse-museaux chez les patissiers que chez les yvrongnes ny tant d'oeufs pochez au beurre noir aux cabaretz que d'yeux pochez chez ceux qui font gloire... de les frequenter. Prob. composé par antiphrase de la forme verbale casse (casser*) et de museau*, cette pâtisserie étant à l'orig. (sens 1 a) très tendre et soufflée ; 1 b littéralement « gâteau si dur qu'il casse le museau », la motivation première de l'appellation n'étant plus sentie ; 2 ext. de sens fréq. pour les mots qui désignent une pâtisserie, cf. tarte, beignet, dariole (norm. « soufflet », Duméril). Bbg. Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 239 ; t. 2 1972 [1925], p. 348. (tlfi:casse-museau)