ABALOURDIR, verbe trans.
1. Trans. Rendre balourd, gauche, stupide.
2. Empl. pronom. Devenir balourd :
Je suis lasse, je m'abalourdis, fit-elle, avec une moue amusante, en se regardant, avant de s'asseoir, dans la glace. J.-K. Huysmans, L'Oblat, t. 1, 1903, p. 114.
Stylistique − Mot peu usité appartenant au lang. à la fois litt. et fam. ainsi qu'à la lang. arg., où nous ne le connaissons qu'à travers 2 déf. empruntées à des dict. spéc. (A. Delvau, Dict. de la langue verte, 1866 ; France 1907).
Prononc. : [abaluʀdi:ʀ].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1598 « rendre gauche, stupide » (Marnix de Ste Aldegonde, Diff. de la Relig., I, III, 1 éd. Van Meenen ds Hug. : Elles ... ont rebouché et abalourdi les poinctes des intelligences royales) ; ca 1580 d'apr. FEW, Bl.-W, qui ne précisent pas l'oeuvre. Composé de balourd* ; préf. a-* et suff. -ir*. De Fur. 1690 à Trév. 1771 est présenté comme vx, hors d'usage, mais se trouvant dans plusieurs coutumes ; semble avoir été repris au xixes. ; la plupart des dict. des xixe et xxes. l'attestent sans mention d'âge.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 1. (tlfi:abalourdir)