− Spécialement
COMMERCE
Imposer des prix considérés comme excessifs. Ces mesures qui « matraquent » les automobilistes ne suffiront pas à régler le problème de la circulation à Paris (L'Entreprise, 2 avr. 1971, p. 27, col. 2).
Baisser fortement les prix lors des soldes. De très grandes surfaces (...) n'hésitent pas à vendre des produits de très grande consommation, comme les lessives, à des marges nulles ou voisines de zéro, la vente à perte étant interdite. C'est cela qu'on appelle « casser », « écraser » ou « matraquer » un prix (Réalités, sept. 1972, p.56).
MÉD. ,,Soumettre un organisme à des doses massives de médicaments`` (Gilb. 1971). L'organisme, matraqué par les techniques d'immunosuppression, reconstituait peu à peu ses défenses (L'Express,15 janv. 1968, ds Gilb. Mots contemp. 1980).
Diffuser une émission, un disque, une information ou une annonce de façon répétitive pour imposer de force ce message au public. L'avènement sur les ondes des journalistes a constitué une véritable métamorphose. Il ne s'agit plus de matraquer, mais d'expliquer (L'Express, 20 janv. 1969, p. 50, col. 3).
− Arg. Condamner. Les jurés des assises n'accordaient pas de circonstances atténuantes dans ces cas-là [un agent de police tué]. Ils matraquaient au maxi (2) (...) (2) Matraquer au maxi : condamner au maximum (Le Breton, Razzia, 1954, p. 179).
1. 1927 fig. « assommer le client par une addition excessive » (s. réf. ds Esn.) ; 2. 1939 « frapper avec une matraque » (Montherl., Lépreuses, p. 1476) ; 3. 1945 fig. « traiter durement, assommer » (Mauriac, loc. cit.) ; 4. 1952 « condamner au maximum » (s. réf. ds Esn.) ; 1954 (Le Breton, loc. cit.) ; 5. 1967 radio, télév. « soumettre à un matraquage publicitaire » (Écho de la Mode, 5 nov. ds Dict. 2 1971). (tlfi:matraquer)