Abel Boyer a écrit:Il y a assurément une extension de sens mais le sens premier reste, celui d'une d'un léger chauffage, d'une légère cuisson. Je sais bien que les températures pour cuire au dégourdi sont fort hautes, mais elles sont moins hautes que les températures de la seconde cuisson pour cuire finalement. C'est cet aspect d'une température moins haute qu'une autre qui fait le dégourdi.
Dégourdir veut dire donner une légère cuisson à l'émail, sans qu'il soit amené à une entière fusion. Peindre sur le dégourdi, sur le cuit et sur le cru, sont les trois manières distinctes de la peinture céramique.
https://books.google.fr/books?id=S3del1 … mp;f=false
En ce qui concerne la première cuisson dans le domaine de la céramique, tout était expliqué avec force détails et à plusieurs reprises au Musée de la Faïence à Marseille
C’est bien la raison pour laquelle j’ai donné, par rapprochement, l’expression " Dégourdir l’eau" .
Mais ce n’est pas le sens premier, j’entends par là , le sens d’origine.
Le Tlfi , quant à l’histoire de ce mot , gourd et l’evolution du sens , nous donne :
Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Début xiies. guiz « immobile (en parlant du vent) » (St Brendan, 220 ds T.-L.); ca 1170 « raide, engourdi » (Béroul, Tristan, éd. E. Muret, 3849 : Les mains gourdes); 2. 1342 « lourd, grossier » (Renart le contrefait, 9252 ds T.-L.). Du lat. gurdus « lourdaud, balourd »
Il n’était pas question de froid , de froidure. Et les dérivés de gurdus latin, dans plusieurs langues romanes, vont plutôt dans le sens de niais, lourdaud, bête, crétin .
Il semble qu’il y ait eu une extension de sens propre à la langue française et je m’étais demandé comment on y était arrivé. Simple curiosité de ma part.
" Wer fremde Sprachen nicht kennt, weiß auch nichts von seiner eigenen." J.W.v.Goethe