ACABIT, subst. masc.
Qualité (bonne ou mauvaise) des êtres et des choses.
A.− Fam., vieilli. Qualité bonne ou mauvaise.
1. [En parlant d'une pers.] :
1. ... Tous ceux, aux yeux desquels un diplôme, un habit De l'homme en un instant peut changer l'acabit. A. Pommier, Crâneries et dettes de coeur, 1842, p. 43.
2. Déguisé en maçon, et mêlé aux travailleurs, qu'il dérangeait fort, il avait joué au manoeuvre durant quelques heures, à deux ou trois reprises, non sans se faire photographier en cet acabit : montrant sur la photo le masque, vieilli de quinze ans, d'un homme d'un certain âge, épuisé par un effort physique intempestif et au-dessus de ses forces. H. de Montherlant, Les Célibataires, 1934, p. 880.
Rem. À noter que dans cet ex. acabit se rapproche du sens de accoutrement (hapax d'aut.).
2. [En parlant d'une chose] ,,Qualité bonne ou mauvaise d'une chose, et en particulier des fruits et des légumes. Des poires de bon acabit, des navets d'un mauvais acabit. On le dit quelquefois des viandes et des étoffes.`` (Besch. 1845) :
3. Ne dites pas : Ces poires sont d'une bonne acabit. Dites : Elles sont d'un bon acabit. Les Omnibus du langage, 1835. 2. 1650 id. « qualité d'une marchandise » (Mén. 1650, s.v. acheter, p. 12 : Le Peuple de Paris dit encore aujourd'huy estoffe de bon acabit, pour dire une bonne estoffe, une estoffe de bon achapt) ; dans les dict., s'applique spéc. aux légumes et fruits, surtout poires ; qualifié de vieilli par Ac. 1878 (tlfi:acabit)