Vamper, verbe trans., fam. a) Essayer de séduire quelqu'un au moyen de procédés de vamp. L'épouse de l'industriel, qui croit que son mari la trompe, met au point diverses tactiques destinées à vamper le volage (Les Lettres fr., 11 juin 1969, p. 17, col. 1). Au passif. Être séduit par (une vamp). L'inspecteur Bourrel a failli être « vampé » par l'attirante Claudine Coster qui se jouait du coeur des hommes avec une facilité diabolique (La Croix, 6 mai 1972, p. 22, col. 4). Part. passé en empl. adj. Charmé, séduit par (une vamp). Un ami permet au jeune don Juan « vampé » de faire le point sur les difficultés et les contradictions de l'adolescence (L'Express, 20 nov. 1967 ds Gilb. 1980). b) P. ext. Faire du charme à quelqu'un afin d'obtenir quelque chose. L'autobus passe, il était plein, mais j'ai vampé le receveur et je suis montée (Queneau, Exerc. style, 1947, p. 135). Au passif. Être séduit, charmé par. On est vampé par Klein. Sans doute à cause de son efficacité, de sa force de rouleau compresseur (Le Nouvel Observateur, 24 mai 1967, p. 32, col. 1).
− [vɑ ̃pe], (elle) vampe [vɑ ̃:p]. − 1re attest. 1923 (Cinémagazine, 23 mars, 490 b ds Höfler Anglic.) ; de vamp, dés. -er, peut-être d'apr. l'anglo-amér. to vamp « user de son charme, se comporter en séducteur ou en séductrice » (1904 ds NED Suppl.2) puis, trans. et le plus souvent en parlant d'une femme, « séduire, subjuguer, réduire à la soumission par ses charmes » (1918, ibid.).
BBG. − Quem. DDL t. 6 (s.v. vamper), 37. (tlfi:vamper)
- vamper v.tr. RELAT. "séduire" - TLF, 1923, Cinémagazine, d'apr. DAH.
- 1952 - «'Faire du charme' à quelqu'un.»O. Uren, Le Vocabulaire du cinéma fr., in Fr. mod., 20, 221. (bhvf:vamper)