ARPIN, subst. masc.
Vieilli. [P. réf. au nom d'un lutteur célèbre (cf. étymol.)] Lutteur de profession.
Rem. Attesté ds Nouv. Lar. ill. et Lar. encyclop.
− Arg. des lutteurs. Coup d'arpin. ,,Coup de chancellerie, synonyme de collier de force.`` (Ch. Virmaître, Dict. d'arg. fin-de-s., Suppl., 1899, p. 79).
− Au fig. [En parlant d'un homme de lettres ou d'Église dont le talent ne se manifeste que dans une atmosphère agitée] :
Malheureusement, ce talent incontesté n'existait que dans le pugilat ; au calme, Veuillot n'était plus qu'un écrivain médiocre ; ses poésies et ses romans inspiraient la pitié ; sa langue à la poivrade s'éventait à ne pas cogner ; l'arpin catholique se changeait, au repos, en un cacochyme qui toussait de banales litanies et balbutiait d'enfantins cantiques. Huysmans, À rebours, 1884, p. 201.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1884, supra. P. antonomase de Arpin, nom d'un fameux lutteur du xixe s. surnommé le Terrible savoyard ; cf. 1894, Levy-Pinet : [Les élèves avaient surnommé L. Reynaud, professeur d'architecture] Arpin, le terrible Savoyard, parce que sa mâle stature le faisait ressembler à un lutteur fameux.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. (tlfi:Arpin)
- arpin n.m. Anthroponyme sur [le lutteur] Arpin LUTTE MÉTIER "lutteur de profession" - TLF, 1884, Huysm.
Add.DDL :
- 1882 - «On l'a vue dans les foires où luttent, entre les claquements des toiles, les volumineux Arpins.» C. Mendès, Celle qui ne pleure pas, in La Vie pop., 28 mai, 214 - R.R.
- 1928 - «[...] n.m. (nom d'un fameux lutteur du XIXe siècle). Lutteur de profession [...]» Lar. 20e - R.R.
- arpin n.m. Anthroponymesur [le lutteur] Arpin LUTTE MÉTIER "lutteur de profession" - DDL 28, 1882, C. Mendès [repris in FEW (25, 295a)] ; TLF, 1884, Huysm.
- 1853 - «Doué d'un visage bonhomme, gras comme pas mal de moines réunis, bâti comme un régiment d'Arpins, le père La Hire est le maître Jacques de son établissement.» E. Martin, Collégiens, étudiants et mercadets pour rire, 74 (Delahays) - P.E. (bhvf:arpin)