ROTOPLO(T)S, (ROTOPLOS, ROTOPLOTS), subst. masc. plur.
Pop. Seins de femme. Synon. pop. nichons, roberts. Sous son peignoir de mousseline rose, elle était en noir... Une sorte de tunique !... Les rotoplos moitié sortis du balcon... des bas à résilles ! (A. Boudard, Les Matadors, 1966, p. 213 ds Cellard-Rey 1980).
REM. [Var. morphol. par redoublement de l'un des élém.] 1.
Rototos, subst. masc. plur., synon. de rotoplo(t)s. Madame Gorloge lui faisait face assise basse sur le tabouret. Elle s'écrasait les nichons contre l'établi, elle était dodue de partout, des rototos magnifiques (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 189).
2.
Roploplos, subst. masc. plur., synon. de rotoplo(t)s. Lors, notre Pinuche insinuait son regard faisandé par l'échancrure du corsage noir, à l'intérieur duquel une paire de roploplos délicats faisaient l'appel au peuple (San-Antonio, Des gueules d'enterrement, 1957, p. 21 ds Cellard-Rey 1980).
3.
Ronplonplons, subst. masc. plur.,synon. de rotoplo(t)s.− Ce que les filles sont belles ! dit Lucien. − Dès qu'il y a du soleil, même les moches deviennent jolies, observa le grand David. Vise, celle-là, tu as vu ses ronplonplons ? (R. Sabatier, Les Fillettes chantantes, Paris, Albin Michel, 1980, p. 40).
Prononc. : [ʀ ɔtɔplo], [ʀoto-]. Étymol. et Hist. 1935 roploplots (d'apr. Esn.) ; 1936 rototos (ibid.) ; 1941 rotoplots (ibid.). Étymol. incertaine. Esn. dérive le mot de roberts* « seins », Cellard-Rey de rotond* « arrondi » (d'apr. rotonde « fessier », att. selon ces derniers au xviies., mais dont nous n'avons pas trouvé trace) ; le 2e élém. -plot restant inexpliqué (Pt Rob. 1977 le rapproche de pelote). (tlfi:rotoplots)