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Michel (Francisque). Études de philologie comparée

<< La blague de Lantimèche, 1856 | BibliographieDesDictionnaires | anonyme : « [c.r. Michel, Études de philologie comparée sur l'argot] », 1856 >>

Titre : Études de philologie comparée
Auteur : Michel (Francisque)
Date : 1848, 1856
NbEditions : 1
EnLigne : 1848 (GL) ; 1851, annonce (GL) ; 1856 (GL)
NbMots :
Mots clés : arg ; Michel

Michel : Études de philologie comparée sur l'argot

Francisque Michel, « Études sur les langues picaresques », 1848

Référence (1848)

  • 1848 – Francisque Michel. « Études sur les langues picaresques », Bulletin des Arts, 10 avril 1848. pp. 329-342 & 345-358. (Source : PE ; etc.)
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Commentaire (1848)

  1. Il s'agit de la publication en revue d'un chapitre de l'introduction de son ouvrage à paraître (cf. notice suivante). La présentation de l'éditeur indique en note : « M. Francisque-Michel, dont l' Histoire des Races maudites de la France et de l'Espagne a obtenu récemment un si légitime succès, est sur le point de publier un ouvrage non moins curieux sur un sujet tout aussi peu connu, et dont l'importance ne saurait être mise en doute : c'est la théorie et l'histoire des langues mystérieuses en usage chez les classes les plus viles de la société. Nous devons à l'obligeance de ce savant la communication d'un chapitre de ce livre, qui ne peut que faire désirer vivement la publication de tout l'ouvrage. »

Francisque Michel, Études de philologie comparée sur l'argot et sur les idiomes analogues parlés en Europe et en Asie, 1856

Référence (1856)

  • 1856 – Francisque Michel. Études de philologie comparée sur l'argot et sur les idiomes analogues parlés en Europe et en Asie, par Francisque-Michel, docteur ès-lettres de la Faculté de Paris et de l'Université de Marburg, correspondant de l'Institut, de l'Académie impériale de Vienne et de l'Académie royale des sciences de Turin, des Sociétés des antiquaires de Londres, d'Écosse, de Normandie, etc. Développement d'un Mémoire couronné par l'Institut de France. Paris, Librairie de Firmin Didot frères, fils et Cie, imprimeurs de l'Institut, rue Jacob, n° 56, 1856 ; 1 vol. gr. in-8 de 2 ff. n. chiff. (faux-titre et titre), LV et 516 pp. (Source : YP-176 ; MDH ; etc.)
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Commentaire (1856)

  1. Après une longue introduction truffée de notes commence le dictionnaire, intitulé : Études de philologie comparée sur la langue factice connue sous le nom d'argot (premier mot : Abadis).
  2. « Le plus savant ouvrage écrit sur l'argot jusqu'à cette époque et auquel nous devons une mention particulière de reconnaissance, en raison des renseignements précieux que nous y avons puisés. » (YP)
  3. « F. Michel [...] est précieux par les vieux textes français accrochés aux mots d'argot ; mais ceux-ci, il les donne sans référence ; il les prend souvent au “nain” de 1847. » (DHAF).
  4. « Très intrigué par les mœurs des classes dangereuses – "les gueux, les cagnardiers, les caymands et autres marpauds qui piaussaient ès piolles des cours des miracles" (lettre à Paul Lacroix du 5 août 1848) –, il tentera de composer une encyclopédie de leur langage dans ses Études de philologie comparée sur l’argot (1856). L’introduction de celles-ci fait explicitement référence aux essais de Nodier, par plusieurs extraits prouvant une véritable filiation. Les Notions élémentaires de linguistique, la Diatribe du docteur Néophobus contre les fabricateurs de mots, la Description raisonnée sont citées abondamment dès la première page ; et plus loin l’Examen critique des dictionnaires de la langue française. Mais le fait de se placer sous les auspices d’un tel écrivain n’impliquait pas qu’il en eût bien compris les leçons. » (Didier Barrière, « Un petit Francisque Michel... », 2006)
  5. Développement d'un mémoire primé avant 1850 : « Jusqu'à présent, je n'ai pas pu retrouver ce mémoire, qui a reçu le prix Volney, probablement vers 1850. » Les recherches de Michel ont été exploitées dès 1852 par Maurice de la Châtre (plus tard Lachâtre) dans le premier tome (lettres A-G) de la première édition de son Dictionnaire Universel. (Delaplace 2003)
    • Ce mémoire aurait été adressé à l'Académie des inscriptions et belles lettres en 1849 (gb)
    • Voir aussi, à ce sujet, Joan Leopold et Jean Leclant. The Prix Volney: Its History and Significance for the Development of Linguistic Research, vol.1a, Springer, 1999 où l'on trouve les informations suivantes, dont une à propos des réserves concernant l'argot comme sujet d'études linguistiques :
      1. « A small prizewinner (1000 francs) for 1849 was Xavier Francisque Michel (1809–1887), who submitted “Etudes de Philologie [...]”, which was in the process of publication. » (p. 94)
      2. « The Commissioners did express reservations about the choice of argot as a subject when it first appeared in the competition (1849). But they praised the solid and varied erudition of the author, Francisque Michel, and the curious details the book contained on the history of the French language. » (p. 181) (La même remarque en français ici : Journal des savants, 1849.)
      3. « After Francisque Michel's memoir on argot won a prize in the 1849 Volney competition, Mérimée wanted to see if the Imprimerie Nationale would print the work at no cost to the author, based on the praise in the report of the Volney Commissioners. This did not come to pass, however, since the work was published in fuller form only in 1856, by Firmin Didot Frères, Fils et Cie. » (p.192)
      4. Présentation du mémoire de 1849 : « [...] “Études de Philologie comparée sur l'Argot et sur les autres langues analogues parlées en Europe.” 693 pp. [pp. 1-40 are printed, with MS. additions] + (1000 francs). [...] French. This work was published in full as Études de philologie comparée [etc.] » (p. 279)
  6. Un exemplaire (en vente en octobre 2012) annoté de la main de Michel, qui corrigeait incessamment les épreuves pour le bon à tirer. Merci à Guy David de m'avoir invité à le consulter. (gb)
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  7. La publication du dictionnaire a été très laborieuse (1856, alors que le mémoire est de 1849). En 1851, à la suite de l’Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde de Pierre Doufour, Paris, 1851, on trouve l'annonce concernant ce qui est probablement la première tentative d'édition du mémoire, en fascicules, sous le titre : Dictionnaire des diverses langues fourbesques et argotiques de l'Europe à toutes les époques, par Francisque Michel. Ouvrage couronné par l'Institut de France (Prix Volney). Un fort volume grand in-8° jésus, divisé en 50 livraisons à 15 cent. Il paraît une ou deux livraisons par semaine depuis le 8 août 1851. Les deux premières sont en vente. Ce dictionnaire qui a demandé plusieurs années de recherche à son savant auteur, est le complément indispensable de tous les Dictionnaires français. (gb)
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Compléments

  • Sur le prix Volney et Francisque Michel, Joan Leopold et Jean Leclant. The Prix Volney: Its History and Significance for the Development of Linguistic Research, vol.1a, Springer, 1999
  • Accessoirement, voir Prosper Mérimée, Lettres à Francisque Michel (1848-1870) où les études argotiques de Michel sont (un peu) abordées. En fait, comme le relevé suivant le montre, on y lit essentiellement l'intérêt de Mérimée pour le sujet, et rien d'autre ou presque. (gb)
    • Paris, 20 janvier 1849
      Monsieur,
      Je vous envoie le dernier rapport de la commission du prix Volney, qui vous indiquera les conditions et les délais du programme. Vous verrez que vous avez jusqu'au 1er août pour rouscailler bigorne. Rien n'est encore arrivé au secrétariat de l'Académie. Il est vrai que MM. les orientalistes sont un peu dominateurs, mais le principal d'entre eux est un homme d'esprit qui comprend et apprécie toutes les études sérieuses, quelle que soit l'étiquette qu'elles portent.
    • Paris, 24 Août au soir [1849]
      J'ai déposé votre volume avec un rapport dont je ne vous dirai rien pour le moment, mais j'ai vu avec plaisir qu'on ne s'est pas signé à la lecture du tirre : c'est là ce que je craignais le plus.
      Je regrette que vous n'ayez pas eu le temps de nous donner une comparaison de tous les systèmes d'argot usités en Europe. Je m'explique : ce que j'appellerais la loi de formation de l'argot français, c'est la métaphore, toujours burlesque. Est-ce la loi générale des langues de voleurs, ou bien le burlesque de notre argot tient-il à notre caractère national ? Cette disposition toute gauloise à rire des choses les plus sérieuses et les plus tristes est extrêmement remarquable dans notre volume. Je voudrais savoir si les Allemands, par exemple, se servent de métaphores du même genre, ou si, dans leur argot, on trouve quelques traits de leur caractère. Autant que j'en puis juger par le peu de Germania que je sais, l'argot allemand n'a pas la gaieté du nôtre. J'aurais voulu que vous nous dissiez votre opinion là-dessus.
    • Paris, 2 Septembre [1849]
      Vous avez eu deux rapports favorables, le mien et celui du Mr Hase. C'est Burnouf qui vous tient en ce moment.
    • Paris, 22 Janvier [1850]
      Je ne sais pas bonnement ce qu'on dira de faire servir les types nationaux à l'impression des mots arguche, greluchon, proie, etc..., mais il faut l'essayer. Le rapport de la commission Volney peut servir de parachute. Je crois que Mignet est du conseil où cela se décide : je le haranguerai.
    • Paris, 14 décembre 1850
      Il se peut que vous ayez raison de ne pas m'envoyer votre argot en fascicules. Vous connaissez ma table et ses labyrinthes : pourtant je crains d'être bien longtemps privé du plaisir de vous lire.
    • Paris, 20 Décembre au soir [1850]
      J'ai parlé de vos travaux sur les races maudites et sur l'argot, et j'ai fait une tartine pour démontrer que, sur cette matière, on pouvait faire des recherches utiles et importantes. Il m'a paru qu'il fallait aller au devant de l'objection d'immoralité, qui n'a pas été faite, bien entendu, en séance, mais dont quelques immortels m'avaient fait part dans la bibliothèque. C'est vendredi prochain qu'on fera les nominations.
    • Paris, 3 Février 1851
      J'aimerais bien lire les livraisons argotiques dont vous me parlez. Elles me font venir l'eau à la bouche.
    • Paris, 23 Février [1851]
      A Brest, de mon temps, on appelait les crabes tourlourous. Je me suis demandé si les soldats n'auraient pas reçu le même nom du pas oblique qu'on leur enseigne, et que les crabes exécutent sans qu'on le leur enseigne.
      Pendant la Terreur, un oncle à moi, réquisitionnaire, avait été soldat dans un bataillon d'infanterie de marine. Les soldats des bataillons terrestres les appelaient bigorniaux de marine ou bigreniaux, ce qui occasionnait un grand débit de coups de sabre et de fleurets démouchetés. J'ai le regret de ne m'être jamais enquis de l'étymologie de ces sobriquets-là. A Cherbourg, et dans d'autres ports, on appelle bigorneaux des limaçons de mer noirâtres qui s'attachent aux rochers découverts à marée basse. On les mange, les limaçons et non les rochers, avec une épingle. Cela ne vaut pas le diable.
    • 15 Mai 1851
      Cagne, cheval (Vidocq) me paraît venir du russe KOHB, prononcez cogne, génétif KOHA, prononcez cagnìa ; kon ou quelque autre mot aussi mal sonnant, a la même signification en polonais.
    • Paris, 17 Juillet [1851]
      Je voudrais bien que la draperie ne vous empêchât pas de nous donner les moyens de parler l'argot le plus cruscante. A quand cette bonne œuvre ? Voulez-vous attendre que l'Assemblée nationale vous ait fourni matière à un supplément ?
    • Paris, rue Jacob, 18. 10 Août [1851]
      Je n'ai pas de nouvelles de votre dictionnaire d'argot. Je veux dire que, depuis le vingt-neuvième fascicule, on ne m'a rien envoyé ; mais j'espère que vous continuerez chenuement votre œuvre.
    • 9 Décembre 1851
      A ce propos, permettez-moi de vous rappeler que vous m'aviez promis la suite de votre livre. J'en suis resté à la page 264.
    • 06/01/1854
      Donnez-moi de vos nouvelles et parlez-moi de vos travaux. Où en êtes-vous de votre dictionnaire d'argot ? Je m'y intéresse fort ; j'achèverai de me perdre dans l'esprit des gens bien nés en faisant un article sur ce sujet dans un journal grave et religieux.
    • 04/03/1854
      Je m'intéresse par-dessus tout à votre argot et il me semble que vous lanternez beaucoup le public choisi qui attendait ce volume pour le carnaval et qui ne l'aura pas même en carême.
    • 10/05/1854
      Pour en finir, je me suis imposé la loi de ne rien lire avant de l'avoir terminé. Voilà pourquoi je ne vous parlerai pas encore de vos Cabarets. Seulement, en feuilletant le volume, ou plutôt en le maniant, j'ai vu qu'il n'y avait pas de dictionnaire d'argot, ce qui m'a affligé. Quand donc ferez-vous paraître ce travail de linguistique que j'attends avec impatience ?
    • 02/09/1856
      Je n'ai pas de nouvelles de l'argot.
    • 03/01/1858
      Je suis à votre service pour les mots russes ; quant aux bulgares je ne sais pas quelle langue c'est, mais je sais bien que je n'en sais pas un mot.
      Mon avis serait que vous vous en tinssiez à l'argot français, sans vous occuper de l'argot russe que vous ne saurez jamais.

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