Sujet : Mots qui existent... ou pas ?..
Ca fait un moment que je voulais ouvrir ce sujet, mais ce sont les interventions de goofy2
Ce mot n'existe nulle part dans la langue française.
et de Gb
J'ajouterais bien qu'à mon avis il est impossible de promouvoir le français face à l'anglais si on ne change pas cette attitude de toujours se demander si tel mot que tout le monde comprend, formé «normalement», est bien «autorisé», et pire, s'il «est dans le dictionnaire», question qui tient trop souvent lieu aux Français notamment de somme linguistique alors que l'usage est le maître, c'est bien connu.
qui m'ont enfin décidée
La question est la suivante : si le mot est créé selon les règles d'une langue et à partir des éléments déjà existants, si ce mot est immédiatement compris par les natifs et même par les étrangers avec un niveau acceptable dans ladite langue - est-ce que ce mot peut être considéré comme "existant" ?..
L'exemple récent est "odiosité" ou "odieuseté" - formé selon les règles, à partir des éléments existants, et immédiatement compréhensible. Le mot "fortitude" est absent de mes Littré et Robert, pourtant pas vraiment vieux tous les deux, mais présent dans TLFI... Même chose pour le mot "offuscation" (je pense que l'on peut se faire saquer en le mettant dans une rédaction au lycée ). La presse s'est déchaînée sur le mot "bravitude", mais pourquoi n'existerait-il pas au même titre que "bravoure" ? Pourquoi ne peut-on pas dire "absconsité", "miroitable", "mangeage" (ce dernier entendu dans un film) ? Un enfant qui dit "les arbres commencent à feuillir" se fera probablement rappeler à l'ordre par sa maîtresse, et pourtant cet honorable TLFI le récense également.
Il est vrai que parfois c'est un peu difficile de faire des dérivés. C'est quoi l'action de "ramer" ? Il y a certes "ramage", mais le sens n'est pas le même. Cependant, parfois un sens supplémentaire vient s'ajouter, comme pour le mot "imposition" - "action d'obliger à subir ou à faire une chose généralement désagréable, pénible ou difficile". Les dicos susmentionnés ne donnent pas ce sens à "imposition", à la différence du même TLFI...
Après tout, les mots, avant d'être dans les dictionnaires, n'existaient pas et ont été inventés. Alors pourquoi cette attitude, disons, quelque peu rigide ?..