Abel Boyer a écrit:Tout dépend du contexte. "D'un mois à l'autre" est parfaitement correct et courant dans la langue depuis longtemps. Quelques exemples anciens ici.
Oui, « d'un mois à l'autre » ne me paraît pas pouvoir être contesté. Une petite remarque, toutefois : il me semble que dans la phrase l'intercalation paffoit d'un mois à l'autre tous les cent vingt ans, sous votre lien, c'est le verbe passer qui explique, pour l'essentiel, l'emploi de la préposition « à ». On peut d'ailleurs pareillement passer d'un lieu, d'un sentiment… à un autre.
Dans la phrase du texte médical d'Agnes-Fany (Il y a plus de quinze ans !), je n'aime guère ce « d'un mois à l'autre », qui me semble imiter sans raison véritable l'expression plus ou moins figée « du jour au lendemain », qui signifie « sans tarder ». Le délai d'un mois et a fortiori celui d'un an, évoqués, s'opposent pour moi – la conjonction « mais » le montre bien – à l'idée de rapidité, j'aurais écrit : Dans ces cas insidieux, on ne perçoit pas les modifications du jour au lendemain mais au bout d’un mois, voire d’une année.
Saurien62 a écrit:Agnes-Fany a écrit:Bonjour, est-il correct de dire "d'un mois sur l'autre" ? Ne vaut-il pas mieux écrire "D'un mois à l'autre" ? (De la même manière que l'on dit "d'une année à l'autre" ?
Merci pour votre aide ! 
On écrit et on dit "d'un mois SUR l'autre" ou "d'un mois par rapport à l'autre".
Explication : il s'agit en fait d'une comparaison (comparativement à, par rapport à...). On ne va pas de l'un à l'autre. Il est question d'un rapport (exemple avec 1/5 : un sur cinq ou un par rapport à cinq, soit 0,2 ou 20%). On compare un mois par rapport à un autre, une année par rapport à une autre, etc.
==> Ce qui s'est passé, c'est que l'on a fait l'ellipse de "par rapport", d'où "d'un mois [par rapport] à l'autre". Ce qui est fautif.
Je ne vois guère la comparaison dont vous parlez. Des considérations comme « du jour au lendemain », dans le texte d'origine, ou bien « au bout d’un mois, voire d’une année », que je propose, ressortissent au temporel.
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement… (Nicolas BOILEAU). Si possible !