crier raca sur – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Quelle est l'origine de crier raca sur ?

crier raca sur & raca sur

Expression de répudiation, mépriser

index	Raca
fréquence	003
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historique	dernière modification le 2023-01-25 14:28 (+2203) N (diff)

Citations

1899 L'homme de qui j'attendais la consolation, une parole rassurante, un signe de tolérance, me répondit par une lettre d'anathème de d'interdit. Il criait raca sur le transfuge de la morale amoureuse source : 1899. Escal-Vigor
1887 Que leurs noms parricides soient voilés dans la mémoire nationale ! Raca sur ces restaurateurs du pape et de l'empereur, ces destructeurs de la patrie, de sa fortune, de ses frontières, de sa conscience et de son honneur ! source : 1887. Le chiffonnier de Paris - Grand roman dramatique

<2 citation(s)>

Chronologie et sources

La date de première attestation de crier raca sur n'est pas connue.
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Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :

1862 1887 1899

Discussion ^(compléter)

Bonjour. Un fois n'est pas coutume : je ne donnerai pas d'attestation ancienne pour cette formule qui "remonte à la nuit des temps", comme l'indique le TLFi. Page à lire in extenso. Le 4 octobre 2022, Roland de L.

Compléments

RACA, mot inv.
Vieilli
A. −
1. [Terme d'injure] Il est l'homme qui, à tout bout de champ, a dit le plus volontiers à son frère : Raca ; c'est-à-dire, Tu es un sot (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 3, 1848, p. 183).
2. Empl. interj. avec une valeur de commentaire affectif. [S'emploie pour manifester un profond dégoût, un grand mépris à propos de qqc.] Devant des pauvres, devant des raffalés comme ça, pouah ! zut ! raca ! je deviens père sérieux (Huysmans, Marthe, 1876, p. 19). Le droit, l'humanité, la justice... Raca ! (Ponchon, Muse cabaret, 1920, p. 229).
B. −
1. Crier (ou un verbe équivalent) « raca », raca à, contre, sur qqn, qqc. Marquer un profond mépris à l'égard de quelqu'un, quelque chose. Les grilles entre lesquelles chacun des différents mondes du monde s'anathématise et se dit raca (Balzac, Illus. perdues, 1837, p. 54). Karl Marx apparut et cria raca sur la cité moderne (J.-R. Bloch, Dest. du S., 1931, p. 118).
2. Empl. subst. Marque de profond mépris. La constatation des résistances, des difficultés, des raca ! qu'a rencontrées notre littérature à ses débuts (Goncourt, Journal, 1885, p. 522).
Prononc. : [ʀaka]. Étymol. et Hist. 1553 (Bible, impr. J. Gérard, Matth. 5, 22 ds FEW t. 10, p. 11 : qui dira a son frere, Racha) ; 1717 (Bible Saci, ibid. : celui qui dira à son frère : Raca) ; 1830 en cont. non biblique (Balzac, OEuvres div., t. 2, p. 11 : des gens qui [...] ont dit : « Épicier !... » comme on dit: « Raca ! »). Empr. au lat. raca (hapax dans le N.T., Matth. 5, 22 : qui autem dixerit fratri suo : Raca, reus erit concilio) et celui-ci au gr. ρ ̔ α κ α ́, transcr. d'un mot araméen, prob. rēqā qui signifie proprement « vide » et qu'il faudrait comprendre « tête vide, sans cervelle » (cf. Saint Jérôme In Matth. 5, 22 ds TLL t. 1, 187, 26-28 qui rend raca par absque cerebro « sans cervelle », cf. aussi Bible 1912 et DEI ; d'apr. M. Jastrow, A Dictionary of the Targumin, the Talmud Babli and Yerushalmi and the Midrashic Literature, l'araméen rēqā , empl. dans le Talmud, est une expr. de mépris signifiant « bon à rien »). Fréq. abs. littér.: 13. (tlfi:raca)

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