Re : Aliments étrangers (smoothie, cranberries, surimi, etc.)
je souhaiterais bien qu'on passe à autre chose.
Je viens d'essayer (#99)…
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je souhaiterais bien qu'on passe à autre chose.
Je viens d'essayer (#99)…
Dur, dur d'avoir une opinion différente de celle d'un certain lexicographe... On se fait traiter de fou, odieux et drogué, et si c'était moi qui aurais employé ces termes à l'égard de P.E., ils seraient immédiatement effacés. Comme quoi, il y a les personnes (et pas uniquement les langues) plus égales que les autres.
Un académicien a le droit d'avoir son avis, et j'ai le droit d'y adhérer.
Moi aussi, je maintiens tout ce que j'ai dit.
http://www.languefrancaise.net/forum/vi … 385#p73385
http://www.languefrancaise.net/forum/mi … tion=rules
N°5
Pascalmarty : oui, c'est vrai, parfois un certain changement s'opère, quand les mots voyagent. Le mot français "côtelette" désigne en russe non point ceci:
mais ceci:
Skirlet, sans nous éloigner trop du sujet, pourriez-vous nous commenter un petit peu la photo? La langue c'est bien, mais la cuisine itou (c'est d'ailleurs pas mal représentatif aussi).
J'ai pensé qu'une illustration est assez éloquente en soi, mais si besoin est, je développe : une côtelette en français, c'est un morceau de viande avec de l'os ; en russe, c'est de la viande hachée (souvent en mélange : porc et veau, porc et boeuf), additionnée d'autres ingrédients (mie trempée dans du lait, épices et aromates), façonnée en galettes plus ou moins plates et cuite sur la poêle (et parfois au four). Voilà
Merci Skirlet. Une image, dit-on, vaut mieux que cent mille mots. C'est souvent vrai mais pas toujours (sinon pourquoi nous acharnerions-nous à tant parler?). Là, en l'occurrence, la photo ne permettait pas de connaître la composition.
Désolée, je n'ai pas réalisé que la photo n'était pas assez claire. Pour moi c'est un plat tellement habituel... le roi des cantines, un peu comme steak-frites en France
C'est plutôt une armée de collabos qui, sans attendre l'ordre de leurs maîtres, change les étiquettes et remplace des mots par leurs versions anglaises
Navrée de revenir à la charge, mais ce qui me gène profondément dans cette intervention n'est pas l'insulte directe qui ne voulait pas l'être,car ce n'était qu'une technique de provocation, ce qu'on appelle l'ENTRISME.
http://www.esperanto-sat.info/article905.html
Il existe sur le web suffisamment de sites, exposant ces idées, reprises ici presque mot pour mot, que ceux qui s'y intéressent se donnent la peine de taper quelques lettres dans la fenêtre recherche de Google, ils seront servis, mais évitez cette forme de militantisme sur ABC
Pour ma part, je trouve pénible qu'à chaque fois qu'un fil discute d'emprunts ici nécessaires, puisqu'il s'agissait de spécialités culinaires étrangères,fil sur lequel on a essayé de montrer que les anglicismes avaient leur place comme d'autres mots d'origine indienne, corse,antillaise, italienne, espagnole et tutti quanti, pénible donc que cela serve immédiatement de tremplin pour voir apparaître des phrases semi-copiées au mot à mot de sites espérantistes que je puis consulter par moi-même si je le désire;
Pénible aussi de voir toute personne n'adhérant ni à l'espérantisme ni à la nécessité de refuser les anglicismes ou de considérer notre langue ou la France soumise, exploitée , en danger, être illico traitée de lâche, collabo et autres noms d'oiseaux.
La virulence ne se cache pas sous des formes courtoises,non, je ne suis pas d'accord. C'est là un mauvais procès. D'ailleurs, je ne me considère pas comme ennemie de l'espéranto, ce n'est simplement pas ma tasse de thé. Quant à cet impérialisme, qui revient sans arrêt sur le terrain, faudrait peut-être alors réaliser que la France et la langue française sont dans le même camp que ces états que vous vilipendez et que dans cette lutte de partage du monde des " grands méchants prédateurs", cette France se fait seulement prendre de court.
Si exploitation et impérialisme il y a , la France et les Français y ont leur part; d'où mon refus des larmes de crocodile
J'ai supprimé quelques messages inutiles en espérant ôter l'envie à ceux qui les postent de récidiver. Moi aussi, cela me fatigue et le plus efficace est de les effacer.
Le forum est ouvert, et nous sommes en démocratie : et ? et c'est une raison pour dévoyer tous les sujets ? pour mettre en cause tous les participants, faire leur prcoès ? pour lancer des polémiques inutiles et stériles ? Certainement pas.
(Ne pas répondre : il n'y a pas de question).
Précision pour Regina : la citation vient de cet article-là
http://www.lechorepublicain.fr/michel-s … -,537.html
Et la suite de cette discussion est ici:
http://www.languefrancaise.net/forum/vi … hp?id=7751
Je suis entièrement d'accord avec toi régina. Et j'ajouterais que je hais cet anathème : "collabos". Elle relève d'une fâcheuse tendance que je ne supporte plus et qui consiste à employer des termes très chargés historiquement pour qualifier des choses qui n'ont rien à voir, et ce simplement pour provoquer. Traiter un peu tout le monde de "fasciste" ou de "collabo" me fatigue...
Il s'agit avant tout d'un type de boisson lactée composée de fruits frais mixés avec pulpe dans du lait, du yaourt ou les deux.
Cette citation vient de la première page de nos échanges alimentaires (# 8 ou 9). Depuis lors, la situation a changé. Le Tropicana Smoothie Fruits Entiers Mixés et Pur Jus de Fruits de 75 cl, "fraise framboise" contient 19 % de purée de framboise, 14 % de purée de fraise, et des quantités indéterminées de purée de pomme, de jus de raisin, de "jus de mûre et de pomme", de purée de banane et de pulpe d'orange. Mais pas une goutte de lait ni une once de yaourt.
Il semble donc que ce soit la consistance relativement onctueuse de la chose qui prime. On verra peut-être un jour des smoothies à la purée de pommes de terre et à l'huile d'olive. Dans ce cas, je souhaite recevoir des droits d'auteur.
Dernières nouvelles du front des smoothies.
La maison Danone a renoncé (pour des raisons de copyright?) à utiliser l'anglicisme smoothie pour qualifier son mélange banane-coco-lait, qu'elle a baptisé d'un élégant gallicisme : DANAO Frui' mixés. Cependant, le double oo caractéristique reste présent sur le côté du Tétrapak, où l'on apprend que "DANAO Frui' mixés apportera un coup de boost à toutes vos envies !"
Cela dit, je suis en train d'en boire, et c'est pas dégueulasse, comme disait l'autre.
Dernières nouvelles du front des smoothies.
La maison Danone a renoncé (pour des raisons de copyright?) à utiliser l'anglicisme smoothie
De copyright, sûrement pas. Eventuellement des raisons de marques déposées, déjà fort nombreuses dans le domaine :
http://bases-marques.inpi.fr/Typo3_INPI … tml?page=1
Cependant, le double oo caractéristique reste présent sur le côté du Tétrapak,
Tiens, c'est la première fois que j'observe ce curieux emploi d'une marque bel et bien déposée (marque phare, certes, pour ce produit)
http://bases-marques.inpi.fr/Typo3_INPI … liste.html
pour désigner l'emballage parallélépipédique. On lit plus souvent un "pack", ou une "brique".
Mais on emploie souvent aussi le terme tétrabrique qui est un nom commun , lié à la forme et non à la marque. A moins qu'il ne s'agisse d'un amalgame entre le début de la marque et l'objet?
Oui, il s'agit d'un amalgame. En fait, la société Tetra Pak, a créé pour remplacer le berlingot de lait, le fameux emballage parallélépipédique qui pouvait entièrement se fabriquer et se remplir à la chaine, et a déposé il y a fort longtemps les marques "tetra brik", "brique", "brik" pour désigner ses emballages (ces mots n'étaient pas du tout communs à l'époque pour désigner les emballages). Rançon du succès, les noms ont tendu, comme ceux de scotch ou de klaxon, à devenir génériques et aujourd'hui on parle couramment de "brique" de lait : 1 300 000 résultats sur Google contre 7 "tétrabrique(s) de lait" seulement.
La tétrabrique, comme son nom l'indique est un emballage en forme de tétraèdre.
Le tétraèdre est, selon Robert qui doit d'ailleurs pomper un manuel de géométrie dans l'espace, un polyèdre à quatre faces triangulaires.
Bref, une pyramide, ou encore un berlingot comme disaient les premiers utilisateurs de ce conditionnement révolutionnaire destiné au lait : plus de verre qui casse, une opacité qui protège de la lumière, une forme qui permet de ne perdre aucune place au stockage.
Le point faible, c'était l'impossibilité de manier le berlingot une fois ouvert : toute pression sur ses flancs déclenchait un geyser lacté ! Et il était impossible de le refermer, sauf avec une pince à linge...
Bref, la firme Tétrapack, qui s'était choisi ce nom lors du lancement de son produit n'a pas changé de nom, mais la forme de son paquet.
Désormais, c'est une brique, un parallélépipède, un hexaèdre : six faces, et non plus quatre !
P.S. Les grands esprits se rencontrent, DB et moi sommes intervenus simultanément...
Pour dire la même chose, à ce détail près que le berlingot, en forme de berlingot, n'était pas un parallélépipède.
P.S. Les grands esprits se rencontrent, DB et moi sommes intervenus simultanément...
Pour dire la même chose, à ce détail près que le berlingot, en forme de berlingot, n'était pas un parallélépipède.
Je le sais bien ! Aussi n'est-ce pas ce que ma phrase dit. Dans "la société Tetra Pak, a créé pour remplacer le berlingot de lait, le fameux emballage parallélépipédique qui pouvait entièrement se fabriquer et se remplir à la chaine", "le fameux emballage parallélépipédique"n'est pas en apposition de "berlingot", mais est le COD de "a créé". Il s'agit donc du nouvel emballage, le Tetra Brik !
J'ai été induit en erreur par la virgule : point de virgule entre le sujet et le verbe, ni entre le verbe et le COD, en principe (mais les principes sont faits pour qu'on les transgresse, en matière de langage...). Adoncques, ce qui suit la virgule, qui a fonction d'isoler les groupes mobiles, c'est une apposition.
D'autant plus que emballage qui pouvait entièrement se fabriquer et se remplir à la chaine définit excellemment... le berlingot...
Cela dit, dans cette lecture, le verbe créer n'a pas de COD... ce qui aurait dû me frapper et me mettre sur la voie de la bonne interprétation.
Bref, ce qui manque ici, c'est une première virgule :
la société Tetra Pak, a créé (virgule, isolant le groupe prépositionnel mobile) pour remplacer le berlingot de lait (seconde virgule,indiquant la reprise de la phrase) le fameux emballage parallélépipédique.
Cette fois-ci, entièrement d'accord !
Il existe en effet le mot français canneberge pour désigner cette baie que nous (au Québec) aimons manger avec la dinde à la Noël. Ce condiment se présente habituellement sous deux formes : soit en gelée pure ou en un mélange de la baie entière et sa gelée. C’est une baie qui a une saveur un peu amère voila pourquoi on la sert aussi en jus mélangé avec celui de la pomme ou de d’autres fruits.
Si je me souviens bien le mot atoca ou atoka a été le prédécesseur du mot canneberge. Il est encore employé dans le langage courant. L’atoca est inscrit dans le dictionnaire TLF où on ignore son origine.
Le substantif atoca a été « emprunté par le français de la Nouvelle-France aux langues amérindiennes, plus précisément à la famille huronne-iroquoise… »
http://www.tlfq.ulaval.ca/dhfq2/atoca_1977.pdf
Durant la fin des années soixante, le mot canneberge a commencé à supplanter le substantif atoca. Personnellement je n’ai pas de préférence pour l’un ou l’autre vocable, considérant l’influence des langues amérindiennes comme un métissage enrichissant notre culture, mais ce n’est pas le seul apport à notre langue française du Québec.
En ce qui concerne l’influence de l’anglais sur le français au Québec, elle est incontestable. Certains mots anglais sont tellement ancrés dans la langue usuel qu’ils se confondent aux mots français en particulier parce qu’ils ont été francisés de fort longue date. À titre d’exemple voici quelques mots illustrant mon propos : snoro (filou), bommer (quêter), crinquer (lever, irriter, étriver), pinch (barbiche), ganoué (passerelle), etc. La Révolution tranquille des années soixante a permis à la génération des baby-boomers de s’instruire et d’utiliser les termes français en se distinguant de la génération précédente. Cependant à cette modification du parler, de vieux mots français ont été abandonnés. Le langage québécois d’avant la Révolution tranquille, considéré comme un patois, a ainsi perdu quelques trésors de son patrimoine linguistique au détriment d’un français plus « correctement parlé ». C’est une des raisons qui m’a fait écrire deux recueils sur l’étymologie des mots québécois. En effet, certains croient que les mots jarnigoine, bidou, godandart, abouetter, amblette, aouidre, cabrouet, farfinage, houcher, etc. sont des mots inventés de toutes pièces par des incultes de la langue française! Le mépris de notre culture par nos propres gens n’a pas fini de m’étonner, mais ici nous entrons dans des considérations politiques, limitons-nous, au petit fruit rouge, car on risquerait d’arriver au point culminant de Godwin que m’a fait connaitre monsieur Enckell. (Je parle du concept, bien entendu).
On comprendra que la question du choix entre le mot canneberge et cranberry ne se pose pas ici, car l’histoire est tout autre au Québec pour ce petit fruit connu comme nous l’avons vu précédemment par les premiers colons. Ayant résidé en France au début des années 70, je ne me souviens pas d’avoir vu sur les tablettes des marchés d’alimentation de la gelée de canneberge ce qui me fait comprendre l’interrogation initiale.
Voici quelques petits faits concernant la canneberge. Cette baie est reconnue pour ces propriétés antioxydantes et pour prévenir les infections de la vessie. La récolte de la canneberge se fait d’une manière particulière. Une fois le fruit mûr, il tombe au sol, on le récolte alors en inondant la terre cultivée. Le fruit flotte alors à la surface de l’eau et devient facilement « cueillable ».
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