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Le forum d'ABC de la langue française

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Messages [ 51 à 83 sur 83 ]

51

Re : prudhomme

Lévine a écrit:

gynécologue c'est un suffixe dérivé de -logie, "science".

Oui, c’est pour ça que j’ai mis scientifique. Mais ne chipotez-vous pas un tantinet ? Scientifique, savant, spécialiste et ... expert, c’est un peu kif-kif, non ? (Et je pense que vous n’avez pas compris ce que j’ai voulu dire en évoquant ce gynécologue, mais ce n’est pas très important.)
https://i.ibb.co/M59qNj9Q/a1.jpg


@Chover
Tout ce que j'ai dit en réaction à la réponse d'Alco ne vaut (bien évidemment) que pour l'étymologie controversée où femme désignerait non la/le praticien/ne, mais la parturiente. Dès lors, sage-femme (et d'ailleurs aussi gynécologue) est épicène (dans le sens 2 de l'Académie, ou B du Tlfi).

Re : prudhomme

Mais pourquoi femme signifierait-il parturiente ?

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

53

Re : prudhomme

Oui, pourquoi ? Mais pourquoi pas ? C’est tout l’objet de ce fil.

Et c’est bien le choix qui a été fait en anglais > midwife (où femme désigne la parturiente), et avec gynécologue, où là aussi gyné/femme désigne l’objet de l’expertise/de la science et non l’agent. Et donc pourquoi pas sage/expert(e) en femme, plutôt que femme sage/experte ? Dans l’absolu les deux interprétations sont recevables, reste à savoir si la première est compatible avec la syntaxe, la morphologie des ancien et moyen français. Lévine semble dire que non, mais le Robert (et peut-être d’autres sources) est d’un autre avis.

J'ai l'impression que vous rejoignez Lévine dans le rejet de femme = parturiente, est-ce pour les mêmes raisons, ou pour d'autres ?

54

Re : prudhomme

Ou bien est-ce le terme parturiente que vous trouvez trop restrictif ? Si c'est ça, oui, le rôle de sage-femme (au moins de nos jours) ne se réduit pas à assister la parturiente, mais c'est une facilité de langage : le femme de sage-femme désigne la femme dont s'occupe le/la professionnel/le et non la professionnelle qui s'en occupe.

55

Re : prudhomme

Buzuc a écrit:

Lévine semble dire que non, mais le Robert (et peut-être d’autres sources) est d’un autre avis.

Diable ! Quelle responsabilité !

Le seul problème, c'est qu'il faut fonder ce type d'hypothèse sur les textes, sauf à rejouer la Dent d'or de Fontenelle.

Quand sage (saige/saive...) signifie "expert en qqch", il est accompagné de la préposition de. Encore un exemple :


L'art de phisike ad tant usé
Que mut est saive de mescines.

"Elle a tant pratiqué l'art de la médecine
Qu'elle est très savante en remèdes"

(Marie de France, Lai des les deux amants v.  186-7, éd. Champion)

J'ai aussi trouvé ailleurs saiges des escriptures, "versé dans les Écritures" (je ne sais plus où, mais faites-moi confiance !

Une certaine expérience des textes médiévaux, il est vrai surtout axée sur les XII-XIIIème, me fait dire qu'il est difficile, voire impossible de trouver : *saiges escriptures... dans ce sens.

Si l'on tient pour "sage de femme", il faut donc supposer une contraction de l'expression. Que ne le dit-on clairement, et que ne le démontre-t-on !

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

56

Re : prudhomme

Lévine a écrit:

Que ne le dit-on clairement, et que ne le démontre-t-on !

Eh oui ! c’est bien là tout le problème, c’est que les personnes qui reprennent cette étymologie ne l’argumentent pas - du moins dans ce que j’ai pu lire jusqu’à présent -, elles se contentent de l’énoncer, comme un fait établi pour certaines, avec précaution pour d’autres.

57

Re : prudhomme

Qu'est-ce que je n'ai pas compris dans ce que vous disiez de gynécologue ? Ce mot est une formation savante sur le modèle de beaucoup d'autres, il n'a pas de "passé", au contraire des formations populaires du type sage-femme, dont il est concevable d'étudier la genèse.

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

58

Re : prudhomme

Si j’ai évoqué gynécologue, ce n’était pas pour venir appuyer l’étymologie controversée de sage-femme, mais pour répondre à Alco (message 41) qui tirait argument du fait que la fonction de sage-femme était à l’origine uniquement  tenue par des femmes pour rejeter l’hypothèse que le femme de sage-femme puisse renvoyer à la parturiente.

Alco a écrit:

Non, le métier de sage-femme était exclusivement féminin, comme celui de  chirurgien était réservé aux hommes. Dire que femme représente la  parturiente est une ânerie.

Cet argument ne me semble pas recevable et pour illustrer mon propos, j’ai donné deux termes (midwife et gynécologue) dans lesquels le composant femme désigne bien la parturiente/la femme patiente/la femme objet de la science sans que cela ne dise rien du sexe de la personne qui exerce la fonction ainsi dénommée (en passant, gynécologue est encore meilleur que midwife, puisque sa construction est identique à celle de sage-femme – version étymologie controversée).

59

Re : prudhomme

Où avez-vous trouvé que dans midwife, wife désignerait la parturiente ? Bien que mon anglais soit très faible, il me semble voir ici, sous le titre Definition and etymology, la preuve du contraire.

Avatar : statue de Bruno Catalano

60

Re : prudhomme

Buzuc a écrit:

(en passant, gynécologue est encore meilleur que midwife, puisque sa construction est identique à celle de sage-femme – version étymologie controversée).

C'était donc bien ce que j'avais compris, et je vous répète que ce rapprochement ne vaut rien.

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

61

Re : prudhomme

@Lévine
Ah bon ? Je ne vois pas pourquoi, mais ce n’est pas grave.

@Chover
C’est parce que la définition mélange le linguistique (ici l’étymologie mid + wif(e) = avec + femme>parturiente) et le non linguistique, ici le fait que cette fonction a été à une époque tenue exclusivement (ou très majoritairement) par des femmes. Donc si on neutralise ce dernier aspect, on obtient la définition suivante : originally meant "with-woman", that is, a person who is with a woman and assists her in giving birth.

62 Dernière modification par Chover (10-04-2025 08:41:13)

Re : prudhomme

La compréhension devient difficile !
J'essaie de traduire that is a person who is with a woman and assists her in giving birth, définition de midwife, sage-femme : c'est une personne qui est avec une femme et l'aide à donner la vie, me semble-t-il.
Dans les langues germaniques, le déterminant précède facilement le déterminé.
Le vieil anglais mid est très proche de l'allemand mit, avec.
La pitié se dit en allemand das Mitleid, qui est composé de das Leid, le mal, le chagrin, la souffrance, et de mit. La pitié est d'abord une souffrance (Leid) mais elle concerne autrui (mit). De même, étymologiquement, a midwife est d'abord une femme (wife) mais dont le rôle consiste à en assister (mid) une autre, la parturiente évidemment.

Avatar : statue de Bruno Catalano

63

Re : prudhomme

Donc midwife = la femme qui est avec et non qui est avec la femme ? Il semble que midwife pose exactement le même problème d’interprétation que sage-femme, à savoir que le terme femme pourrait aussi bien référer à la professionnelle qu’à la parturiente. Quoi qu’il en soit, midwife est donc un très mauvais exemple, reste gynécologue (là, au moins, il n’y a aucun doute possible).

64

Re : prudhomme

Buzuc a écrit:

Donc midwife = la femme qui est avec et non qui est avec la femme ? Il semble que midwife pose exactement le même problème d’interprétation que sage-femme, à savoir que le terme femme pourrait aussi bien référer à la professionnelle qu’à la parturiente.

Non.
Je crois pouvoir dire que ces mots ne me posent aucun problème.

Avatar : statue de Bruno Catalano

65

Re : prudhomme

J’envie votre aplomb (ou pas !). :)

Pour me cantonner au français que je maitrise un peu mieux que l’anglais, je lis ici et là une analyse qui remet en cause celle que je connaissais et en laquelle j’avais foi, avec des arguments qui ne me paraissent pas délirants, alors – tant qu’on ne me propose pas des arguments qui récusent de façon absolument convaincante l’une de ces deux propositions -, je suspends mon jugement.

66

Re : prudhomme

Buzuc a écrit:

Donc midwife = la femme qui est avec et non qui est avec la femme ? Il semble que midwife pose exactement le même problème d’interprétation que sage-femme, à savoir que le terme femme pourrait aussi bien référer à la professionnelle qu’à la parturiente. Quoi qu’il en soit, midwife est donc un très mauvais exemple, reste gynécologue (là, au moins, il n’y a aucun doute possible).

Pour l'allemand qui a connu les termes " Wehmutter " ou " Wehfrau" pour désigner la " sage-femme", mots composés selon la même morphologie que le midwife anglais ( le déterminant précède le déterminé ) , il est évident et nul ne le met en doute, que le second élément " mutter " ou " frau" , se rapporte au " désigné " , ici la personne dont on parle, celle qui exerce ce métier.

En langue anglaise , on insiste sur l'idée d'accompagnement qui définit cette femme dans son activité professionnelle.
En allemand, ces tournures anciennes insistent sur les douleurs de l'enfantement que la même femme  accompagne ...

Le terme usuel en allemand est formé selon ce même modèle germanique Hebamme dont l'étymologie nous donne hevanna,  en ancien haut allemand, formé de ( toujours le déterminant précédant le déterminé) : ana renvoie à la grand-mère et hev renvoie au radical du verbe actuel  heben , lever, soulever.
 
L'ensemble désigne donc une femme mature , d'un certain âge donc expérimentée , qui accueille l'enfant, le soulève lorsqu'il vient au monde.

Dans tous ces termes venus de langues germaniques , le frau/ mutter, amme   , renvoie à la femme désignée, celle qui exerce un métier.

Vous ne pouvez donc vous servir du terme anglais  ( germanique ) pour justifier votre étrange interprétation du terme français sage-femme.

" Wer fremde Sprachen nicht kennt, weiß auch nichts von seiner eigenen."   J.W.v.Goethe

67

Re : prudhomme

Merci Régina.

Mais 1) je me suis pas servi de ce terme pour justifier l’étymologie controversée de sage-femme, je m’en suis servi pour répondre au commentaire d’Alco (message 41) (et j’ai d’ailleurs finalement rejeté cet exemple en le qualifiant de très mauvais) ; et surtout 2) ce n’est certainement pas mon étrange interprétation. Dès mon premier message à ce sujet, j’ai fait part de ma surprise quant à cette analyse, surprise que j’ai réitérée à plusieurs reprises. Néanmoins, puisque cette étymologie est donnée par des sources considérées comme fiables (ce qui ne signifie bien sûr pas qu’elles sont infaillibles), notamment le Robert, je m’interroge et me dis que l’interprétation a priori évidente et établie est peut-être erronée (étymologie qui en passant est largement reprise notamment par le milieu médical et les sage-femmes eux-mêmes).

68 Dernière modification par Lévine (11-04-2025 20:30:18)

Re : prudhomme

A la page 73 de cette édition du "Regime du corps", d'Aldebrandin de Sienne (1256), on trouve l'expression sage baile (= "sage femme"), le mot bail(l)e désignant usuellement l'accoucheuse, la nourrice ou la "bonne d'enfant".
Bien sûr, cela ne résout pas définitivement le problème, l'expression étant peut-être calquée sur saige feme en vertu d'une fausse étymologie. Mais tout de même...

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k … /f161.item

Je ne traduis pas, c'est déjà quasiment du moyen français.

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

69

Re : prudhomme

Intéressant, mais dans la mesure où bail(l)e seul signifie accoucheuse, le sage n’est-il pas redondant ? Ce qui pourrait alors donner du crédit à votre réserve. À moins que ce sage ne vienne pas en composition, mais simplement en qualification > une sage-femme particulièrement sage/compétente, vu qu’il est question d’accouchements compliqués par les mauvaises présentations des fœtus.

70

Re : prudhomme

Non, le sens premier de baile est "bonne d'enfant" (lat. vulgaire bajula) ; l'accouchement est une fonction parmi d'autres de ces "nounous". Par ailleurs, les femmes ne reçoivent pas de formation médicale au sens où nous l'entendons ; leur savoir est tout pratique, et il y a évidemment de bonnes et de moins bonnes bailes, surtout en cas de difficultés, comme vous le notez.

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Re : prudhomme

Ce qui signifierait qu’on aurait bail(l)e = nounou et que le rajout de sage permettrait de préciser qu’on parle de cette nounou dans son office d’accoucheuse ?

Ce que j’avais lu dans la notice étymologique du Tlfi ne va pas vraiment dans ce sens, qui donne bien nourrice comme sens d’origine, mais qui mentionne qu’à partir du 1er quart du XIIIe (le texte que vous citez est donc bien concerné) ce terme signifie (ou peut signifier) sage-femme. Dans le contexte du texte cité, il ne fait aucun doute qu’il est question (de la fonction) de sage-femme et non (de la fonction) de bonne d’enfant.
Le Godefroy donne également baille (sens 4) = accoucheuse, sage-femme (et nourrice).

(Vous êtes médiéviste ?)

72

Re : prudhomme

Mais au Moyen Age, ce type de "profession" n'est pas aussi cloisonné que de nos jours. Dans certains contextes, baile signifiera "nounou", dans d'autres, l'équivalent de notre moderne "puéricultrice" ou encore "sage-femme", comme ici. Le fait d'avoir sage comme épithète n'est pas non plus une redondance, les bailes sont plus ou moins habiles, tout simplement.

Dans la partie du "Traiter de cyrurgie" d'Albucasis (1270) (BFM) consacré à l'accouchement, il est écrit si est métier a la baile qu'elle soit saige et subtilz en ces choses.

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

73

Re : prudhomme

Oui, je comprends bien la polysémie de baile et ce que vous dites du contexte extra-linguistique, mais d’un point de vue strictement morpho-syntaxique, êtes-vous d’accord :

que sage-femme est un mot composé, qu’une sage-femme n’est pas une femme habile, experte, mais une femme habile experte dans l’art d’accoucher (en nous cantonnant à l’étymologie traditionnelle), que c’est donc une accoucheuse. L’adjectif sage ne vient pas qualifier le vocable femme, il permet d’en créer un nouveau.

Que femme tout seul ne pourrait en aucun cas signifier accoucheuse.

Qu’a contrario baile tout seul peut signifier accoucheuse.

Que par conséquent le sage dans sage baile ne vient pas en composition (comme c’est le cas pour sage-femme), mais en qualification.

Que partant, une sage [baile] = une sage [sage-femme].

Qu’en conséquence et conclusion, sage baile ne nous dit rien de la façon dont est composé sage-femme (puisque c’était ça l’idée, il me semble).


Merci à tous pour vos phosphorisations, même si elles ne permettent pas de trancher radicalement. Peut-être écrirai-je au Robert pour savoir d’où ils tirent cette étymologie litigieuse.

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Re : prudhomme

Attention à ne pas confondre les époques. Ni la notion de mot composé (sauf dans des cas comme prodom), ni même celle de terme dédié n'existe vraiment avant l'apparition de la langue moderne. J'en veux pour preuve les "variantes" citées par Bloch-Wartburg (Dictionnaire étymologique de la langue française, PUF) : sage mère, matrone, accoucheuse, bonne femme, mère aleresse, etc(sic)...

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Re : prudhomme

Les variantes ? Vous voulez dire les synonymes ? (Ou peut-être que là aussi il me faut faire attention à ne pas confondre les époques.)

Sinon soit, mais cela dit, en français contemporain, le contexte permettra de désambiguïser Il a cassé sa pipe = syntagme libre vs figé, belle-mère / belle mère (sans différence à l’oral), etc. Je présume qu’il en était de même avec sage femme = femme vertueuse/érudite vs accoucheuse.
Il me semble que Montaigne s'amuse ici avec ces polysémies/ambiguïtés : Si nous avons besoing de sage femme à nous mettre au monde, nous avons bien besoing d’un homme encore plus sage à nous en sortir.

76

Re : prudhomme

J'ai mis le mot variantes entre guillemets ; il ne s'agit évidemment pas de variantes dans les manuscrits.

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Re : prudhomme

Je vous communique la réponse faite par le Robert :


https://i.ibb.co/7dmDm9ZG/sage-femme-robert.jpg

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Re : prudhomme

Force est de constater que le paragraphe 2a) est plutôt inconséquent : pas de référence à une syntaxe, celle de Gérard Coignet (Klincksieck), entre autres, et un exemple, "chirurgien-accoucheur", qui ne relève pas de l'ancien français, et présente surtout une structure différente de celle que l'on veut expliquer. A vrai dire, c'est presque un contre-exemple.

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

79

Re : prudhomme

Quand je vois les contextes dans lesquels cette « étymologie » est évoquée = essentiellement dans le cadre de la masculinisation de ce métier, je me demande si on ne serait pas plus dans une ré-analyse non étymologique, ou dans une reconstruction étymologique commode et assumée*, que dans une vraie étymologie (les contextes dans lesquels le wife de midwife est analysé comme référant à la parturiente et non au praticien sont équivalents).
Quelque chose comme : Faisons une entorse à l’étymologie et convenons que femme/wife renvoie à la parturiente, comme ça le problème de la dénomination du praticien homme est réglée, plus besoin de se compliquer à chercher des maïeuticiens, des hommes sage-femmes, des sage-femmes hommes, ou des sage-hommes, l’épicène sage-femme fera de cette façon très bien l’affaire et sera sémantiquement cohérent.
(Cette hypothèse ne transparait pas dans les propos du Robert.)

*Sauf que ce point de départ serait perdu de vue et que de plus en plus de personnes tiendraient cette étymologie ad hoc pour historiquement fondée.

80

Re : prudhomme

Il est sûr que dans ce cas, le problème est réglé, mais en matière linguistique, c'est l'usage qui tranche, et non l'individu...

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Re : prudhomme

Lévine a écrit:

mais en matière linguistique, c'est l'usage qui tranche, et non l'individu...

Oui, et comme cette étymologie et cette dénomination sont largement reprises sur les réseaux (tiktok et Instagram particulièrement) par des personnes qui ont une grande audience, mais plus encore - ainsi que je l’ai dit dans un précédent commentaire - comme la profession de sage-femme revendique l’emploi de « un sage-femme » et le justifie en invoquant l’étymologie sujette à caution, là, je crois que l’affaire n’est pas le fait d’individus isolés, et qu’elle est sinon déjà pliée en tout cas en très bonne voie de l’être.

82

Re : prudhomme

Vous évoquez un problème de société. Qui, de fait, n'a rien à voir avec l'étymologie.

L'avenir nous dira comment cette profession évoluera et le pourcentage de professionnels masculins , s'il devait évoluer , pourrait changer la donne.  La langue française dispose du terme " maïeuticien ", " maïeuticienne" qui pourrait mettre tout le monde d'accord.  Mais il faut distinguer entre l'usage et des termes qui appartiennent à la langue spécialisée.

" Wer fremde Sprachen nicht kennt, weiß auch nichts von seiner eigenen."   J.W.v.Goethe

Re : prudhomme

...sans omettre la médiéval ventrière aisée à dériver en ventrier.

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

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