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Le forum d'ABC de la langue française

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Messages [ 32 ]

1 Dernière modification par Alco (19-12-2023 15:11:54)

Sujet : Verbe ouïr

J'essaie de comprendre comment on prononçait les différentes formes du verbe ouïr, dont il ne nous est resté que l'infinitif, le participe passé, et la deuxième personne de l'impératif. Je me demande en particulier s'il faut prononcer [ɔje] ou [waje] pour oyez.
La conjugaison complète du verbe montre une grande variété de formes.

Caesarem legato alacrem, ille portavit assumpti Brutus.

Re : Verbe ouïr

J'ai toujours entendu prononcer [ɔje] en français (bien rarement, naturellement) ou en anglais !
https://fr.youglish.com/pronounce/oyez/english/uk
Il est vrai que Girodet a écrit dans son Dictionnaire des pièges et difficultés de la langue française que la prononciation était [waje].
Voir la discussion sur un autre forum :
https://forum.wordreference.com/threads … r.3688806/
Faut-il suivre Littré ?
Mais d'autres sources donnent la prononciation de Girodet, ou plutôt celle qui a précédé : c'est par exemple ce que donne mon dictionnaire de Napoléon Landais à "oyez" = oè-ié et "oyant" = oè-ian.
Espérons que Lévine saura trancher par de savantes mais déterminantes considérations.

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Re : Verbe ouïr

Merci pour ces réflexions. Oui, je compte bien aussi sur Lévine pour nous éclairer un peu.

Caesarem legato alacrem, ille portavit assumpti Brutus.

4 Dernière modification par Lévine (20-12-2023 23:02:37)

Re : Verbe ouïr

C'est compliqué du fait du caractère atypique du verbe, de ses multiples variantes en AF, et de ses réfections diverses (alignement partiel sur voir.

Au XIIème,  on a les formes courantes suivantes, presque entièrement phonétiques (je ne crois pas opportun de les justifier ici) :
oi [oj] - oz [o(t)s] - ot [ot] -oons [oɔ̃] - oez [oe] - oient [oj(ə)]

oi [oj], diphtongue coalescente, a évolué comme la diphtongaison spontanée du e long ou du i bref toniques, bien qu'ayant un origine fort différente. On a donc eu [oj] > wè au XIIIème, et wa beaucoup plus tard.

Mais, sous l'influence de voir (vois - vois - voit - veons - veez - voient au XIIème), d'une complémentarité sémantique évidente, les 1-2-3PS de notre verbe sont devenues ois - ois - oit -oient, prononcées déjà [wɛ] à cette époque, et plus tard [wa] ; le changement n'est donc pas purement graphique.
Parallèlement à voyons, voyez (et voyant d'après Fouché, c'est ce que je voulais contrôler), qui présentent un yod évitant l'hiatus, on a prononcé et écrit oyons, oyez, le y représentant les deux i, la prononciation étant évidemment [wɛjɔ̃] et [wɛje], plus tard [wajɔ̃] et [waje] ; les conjugaisons des deux verbes sont donc devenues tout à fait parallèles, et ce à tous les temps (cf. verrai et orrai]. Voilà donc ma réponse à Alco. Il a pu exister des prononciations autres [ɔ-], comme celle de oyez dans le discours pseudo-médiéval, un peu sur le modèle d'oignon ou de "pognée" pour poignée, mais, on le voit, ces mots ne sont pas comparables (présence d'une ancienne nasale).

L'infinitif, a suivi une évolution naturelle du o de oïr à ou (cf. joïr > jouir], sans diphtongaison. Jamais on a dit [war], je pense.

Il a existé un autre alignement sur les verbes en -ir qui ont formé notre second groupe. Le verbe jouir (< *gaudire (class. gaudere), très proche de audire > oïr > ouïr) en est l'illustration (jouissons, jouissez). Il a donc existé, assez tardivement une conjugaison qui généralisait le radical oui- (oui, ouis, ouit, ouissons, ouissez, ouissent. On sait qu'elle a été condamnée par les classiques qui jugeaient de toute manière le verbe désuet.

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

Re : Verbe ouïr

Dans la Vie d'Alexis (vers 1040), le verbe "ouïr" n'a pas encore perdu son "d" (de audire), sans doute prononcé [ð] en position intervocalique.

Puis s'en alat en Alsis la citet (Alsis = Édesse]
Por une imagene dont il odit parler.
(imagene = statue)

Vie d'Alexis, v. 86-7, éd. Champion.

Ce texte est précieux pour ses qualités littéraires, son ancienneté, et aussi par le fait que sa graphie est très conservatrice, même si un parti pris savant est notable. Je reviendrai sur le mot imagene.

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

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Re : Verbe ouïr

Passionnant. Je n'en reviens pas : dont il odit parler montre aussi qu'il y a mille ans existait déjà une tournure très proche de notre « entendre parler de ».

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Re : Verbe ouïr

Merci Lévine pour ce récapitulatif historique. On peut donc conclure, en ce qui concerne l'impératif, que les prononciations [waje] ou [wɛje] sont plus proches de l'usage ancien, et que [ɔje] est une réfection basée sur l'écrit, après que le verbe fut sorti de l'usage.

Caesarem legato alacrem, ille portavit assumpti Brutus.

8 Dernière modification par Lévine (22-12-2023 15:20:28)

Re : Verbe ouïr

En ce sens, c'est une prononciation qu'on peut qualifier de "moderne"...
_____________

La construction infinitive de audire s'est généralisée en latin vulgaire tardif. On trouve aussi audio quod (ou quia) dans le sens de "entendre dire que..."

Un exemple rare du participe passé féminin de odir dans la même œuvre (v. 303-304) :

Si li requierent conseil d'icele chose
Qu'ils ont odide, qui molt les desconfortet
.

Et vous remarquerez au passage l'accord du participe !

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

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Re : Verbe ouïr

Lévine a écrit:

En ce sens, c'est une prononciation qu'on peut qualifier de "moderne"...
_____________

La construction infinitive de audire s'est généralisée en latin vulgaire tardif. On trouve aussi audio quod (ou quia) dans le sens de "entendre dire que..."

Un exemple rare du participe passé féminin de odir dans la même œuvre (v. 303-304) :

Si li requierent conseil d'icele chose
Qu'ils ont odide, qui molt les desconfortet
.

Et vous remarquerez au passage l'accord du participe !

Oui, odide ! Redisons-le, MAROT, au XVIe siècle, et VAUGELAS, au XVIIe, n'ont pas inventé les règles concernant l'accord du participe.

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Re : Verbe ouïr

Eh oui, au sujet des langues et dans bien d'autres domaines, on entend dire beaucoup de contrevérités, venant de personnes qui ignorent l'histoire.

Caesarem legato alacrem, ille portavit assumpti Brutus.

Re : Verbe ouïr

Chover a écrit:

Redisons-le, MAROT, au XVIe siècle, et VAUGELAS, au XVIIe, n'ont pas inventé les règles concernant l'accord du participe.

Ils n'ont certes pas inventé l'accord du participe passé conjugué avec avoir avec le complément d'objet placé avant, mais ils ont assurément contribué à faire de cet accord une règle (et du non-accord quand le verbe vient avant, car auparavant on pouvait aussi parfois écrire "j'ai données les lettres"). D'ailleurs, rappelons l'épigramme de Marot, qui a le mérite d'illustrer dans son premier vers le sujet de ce fil :

Enfans, oyez une leçon :
Nostre langue a ceste facon,
Que le terme, qui va devant,
Voulentiers regist le suivant.
Les Vieilz Exemples ie suivray
Pour le mieulx : car, a dire vray,
La Chancon fut bien ordonnée,
Qui dit, M'amour vous ay donnée :
Et  du  basteau est estonné,
Qui  dit  :  M'amour  vous  ay  donné.
Voyla la force, que possède
Le Féminin, quand il précede.

Or prouveray, par bons Tesmoings,
Que tous Pluriers n'en font pas moins :
Il fault dire en termes parfaictz,
Dieu en ce Monde nous a faictz :
Fault dire en parolles parfaictes,
Dieu en ce Monde, les a faictes,
Et ne fault point dire (en effect)
Dieu en ce Monde, les a faict
:
Ne nous a faict, pareillement :
Mais nous a faictz, tout rondement.

L'Italien  dont  la  faconde
Passe  les  vulgaires  du  monde
Son  langage  a  ainsi  basty
En  disant  : Dio  noi  a  fatti.

Parquoy,  quand me suis advisé
Ou  mes juges ont mal visé
Ou en cela n'ont grand science,
Ou ilz ont dure conscience.


https://archive.org/details/oeuvresdecl … /mode/2up?
https://books.google.fr/books?id=Nyw0AA … mp;f=false

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Re : Verbe ouïr

Précision d'importance. Merci, Abel.
J'ignorais pas ailleurs qu'on avait pu écrire « j'ai données les lettres ».

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Re : Verbe ouïr

Marot ne peut évidemment pas être l'initiateur de l'accord, puisque celui-ci est appliqué depuis fort longtemps en italien et que Marot, admirateur de l'Italie comme tous les gens de la Renaissance, s'y réfère justement. Mais comme le dit Marot, il a concouru a "fixer" les bases essentielles de la règle.

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Re : Verbe ouïr

Lapsus scriptae ! « Comme le dit Abel », bien sûr !

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15 Dernière modification par Lévine (22-12-2023 19:13:25)

Re : Verbe ouïr

Oups ! Il doit être flatté ! lol

Une cinquantaine d'années auparavant, on trouve, dans la Vie de Saint Léger (v. 990) :

Et Ewruïs, cum il l'audit, (= Et Ébroïn, quand il entendit cela)
Credere nel pot antro quel vid. (= il ne put le croire jusqu'au moment où il le vit).

Vie de saint Léger, laisse 32, revue Romania I, n°3 (1872), (éd. en ligne, texte de la colonne de gauche).

Mais audit est une graphie savante (comme credere), l'ancienne diphtongue latine au s'étant réduire depuis longtemps.

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

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Re : Verbe ouïr

Lévine a écrit:

Une cinquantaine d'années auparavant, on trouve, dans la Vie de Saint Léger (v. 990) :
Et Ewruïs, cum il l'audit, (= Et Ébroïn, quand il entendit cela)
Credere nel pot antro quel vid. (= il ne put le croire jusqu'au moment où il le vit).

Douce impression, pour le lecteur d'aujourd'hui, de se trouver là à mi-chemin entre le latin classique et le français de 2023…
Sans votre traduction, cum m'aurait causé des maux de tête ! Sait-on si sa prononciation annonçait la nasale de « quand » ?

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17 Dernière modification par glop (23-12-2023 11:30:37)

Re : Verbe ouïr

Alco a écrit:

Merci Lévine pour ce récapitulatif historique. On peut donc conclure, en ce qui concerne l'impératif, que les prononciations [waje] ou [wɛje] sont plus proches de l'usage ancien, et que [ɔje] est une réfection basée sur l'écrit, après que le verbe fut sorti de l'usage.

Dans les Ardennes, on dit d’une personne particulièrement goulue : C’est le [bɔjɔ d’ɔj] (boyau d’oie). Je suppose qu’il s’agit d’un reliquat du parler ancien au nord de la Loire.

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

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Re : Verbe ouïr

Avant vos explications, glop, j'aurais regardé mon interlocuteur avec étonnement si je l'avais entendu dire [bɔjɔdɔj] !

Chover a écrit:

Sans votre traduction, cum m'aurait causé des maux de tête ! Sait-on si sa prononciation annonçait la nasale de « quand » ?

J'ai réfléchi ! Cum ne peut pas avoir donné « quand », si proche de son étymon latin quando !

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19 Dernière modification par Lévine (23-12-2023 17:28:21)

Re : Verbe ouïr

@ Alco
oie (AF oe, puis oue) n'est pas comparable à oi ou oie (subj.) de ouïr ; la nature des étymons et leurs traitements phonétiques sont différents. La forme oie (XVIème) est dialectale ou influencé par oiseau (oison pour certains). On pourrait aussi l'expliquer [oj/wa] à partir de oe par ce qui suit (attention, c'est une opinion personnelle !) :

Pour boyau < boiel(le) < boel < bo(t)ellum, l'élément vocalique qui précède le yod "antihiatistique" ne s'est pas combiné avec le o pour donner [wa] dans tous les dialectes.

@ Chover
Non, la nasalisation n'a pas encore débuté en 990.
On peut être tenté de penser que cum reprend textuellement le "cum" latin ; on fait, il vient de quomodo et se prononce [kɔm] (la graphie cum est soit anglo-normande, soit pseudo-étymologique). Non, quando ne peut donner com.

Joyeux Noël à tous !

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

Re : Verbe ouïr

glop a écrit:

Dans les Ardennes, on dit d’une personne particulièrement goulue : C’est le [bɔjɔ d’ɔj] (boyau d’oie). Je suppose qu’il s’agit d’un reliquat du parler ancien au nord de la Loire.

Oui probablement. Dans les vieux dictionnaires traînent encore les mots oyon, petit d'oie, et oyer, marchand d'oie, rôtisseur, mais la prononciation indiquée était en "wa" (anciennement "wè").
Et pendant qu'on y est, n'oublions pas les Contes de ma mère l'Oye :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Conte … re_l%27Oye
Occasion de réécouter leur illustration poétique par Ravel, sous les doigts de Martha Argerich et Eduardo Delgado :
https://www.youtube.com/watch?v=C832mZzaJqU

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Re : Verbe ouïr

Un régal ! Joyeux Noël !

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

Re : Verbe ouïr

Merci. Joyeux Noël également !

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Re : Verbe ouïr

Mais oui, Joyeux Noël à tous !

" Wer fremde Sprachen nicht kennt, weiß auch nichts von seiner eigenen."   J.W.v.Goethe

24 Dernière modification par Chover (23-12-2023 20:11:05)

Re : Verbe ouïr

Joyeux Noël !
NOËL n. m. est issu (v. 1112) par évolution phonétique (nael) et modification vocalique du latin natalis (adj.) «de naissance, relatif à la naissance», employé particulièrement dans le syntagme natalis dies «jour natal» et substantivé par ellipse de dies au sens de «jour de naissance» (> natal). En latin ecclésiastique, le mot se spécialise comme nativitas (> nativité) pour désigner la nativité du Christ. L'-o- de Noël, à côté de l'ancien français nael, de l'italien natale, de l'ancien provençal nadal, s'explique par dissimilation des deux -a- de natalis, et le tréma (1718) note la diérèse. (Robert DHLF)
En français, le o résultant de la « dissimilation » de deux a ne doit pas courir les rues !

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25 Dernière modification par Lévine (23-12-2023 21:11:55)

Re : Verbe ouïr

Oui, mais on l'explique aussi par des contaminations.
Bourciez dit qu'il existe la forme Nodelus dans le Polyptique d'Irminon (IXème siècle). Le texte figure dans gallica, mais  en mode image, ce qui fait qu'on ne peut pas chercher d'occurrences, et la lecture d'un inventaire de 400 pages ne me tente guère.
Quoi qu'il en soit, s'il y a dissimilation, c'est bien au niveau latin : on comprend mal pourquoi nael aurait dissimilé son a. On explique par une dissimilation latine les très classiques damnaticum > domnaticum > dommage et articulum > orticulum > orteil. Par contre paella > poêle est obscur.

Un peu de Motorik à présent :

https://www.youtube.com/watch?v=PfDhfpGvLO4O

(Désolé pour la qualité du son)

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Re : Verbe ouïr

Ah oui, mais moi je préfère cette interprétation-là.

Bon Noël à tous !

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27 Dernière modification par vh (24-12-2023 02:46:38)

Re : Verbe ouïr

Oirions-nous ?

https://www.languefrancaise.net/forum/v … 65#p218865

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Re : Verbe ouïr

Lévine a écrit:

Bourciez dit qu'il existe la forme Nodelus dans le Polyptique d'Irminon (IXème siècle). Le texte figure dans gallica, mais  en mode image, ce qui fait qu'on ne peut pas chercher d'occurrences, et la lecture d'un inventaire de 400 pages ne me tente guère. Quoi qu'il en soit, s'il y a dissimilation, c'est bien au niveau latin : on comprend mal pourquoi nael aurait dissimilé son a. On explique par une dissimilation latine les très classiques damnaticum > domnaticum > dommage et articulum > orticulum > orteil. Par contre paella > poêle est obscur.

Plutôt patella, non ?
« Dommage » et « orteil » remontant à damnaticum et articulum me paraissent plutôt, malgré « Nodelus », corroborer l'étymon natalis de « Noël ».

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Re : Verbe ouïr

@ vh : orions, plutôt, mais je ne crois pas que ce soit très usité.

@ Chover : oui, patella, j'ai anticipé la chute du t intervocalique !
Il ne s'agit pas de remettre en cause l'étymon classique natalem, puisqu'aussi bien on a nael. On parle plutôt de dissimilation locale ou de contamination avec novum > novellum (notum selon certains). On ne saura jamais vraiment. Ne pas oublier que Novelus, qu'on trouve dans le document que j'ai cité, est peut-être influencé par le français !!! Le latin du document comporte de nombreux mots "français" latinisés, c'est inévitable quand on parle des realia.   

Merci Alco !

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

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Re : Verbe ouïr

Lévine a écrit:

Il ne s'agit pas de remettre en cause l'étymon classique natalem

Accusatif bien sûr ! J'aurais dû y penser.

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Re : Verbe ouïr

Lévine a écrit:

@ vh : orions, plutôt, mais je ne crois pas que ce soit très usité.

Oui
et orrez au futur, comme dans le chant des oiseaux de Janequin : « Vous orrez, à mon avis, une douce musique que fera le roi mauvis d'une voix authentique. »

Caesarem legato alacrem, ille portavit assumpti Brutus.

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Re : Verbe ouïr

Chover a écrit:

Avant vos explications, glop, j'aurais regardé mon interlocuteur avec étonnement si je l'avais entendu dire [bɔjɔdɔj] !

Peut-être est-ce, au départ, une prononciation délibérément fantaisiste.
Joyeux Noël.

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

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