Sujet : Il faut écrire à ou de
bonjour, je présente mes vœux pour 2023 à tous les adhérents du site.
Faut -il écrire "le destin a repris la vie à mon amie ou de mon amie"?
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bonjour, je présente mes vœux pour 2023 à tous les adhérents du site.
Faut -il écrire "le destin a repris la vie à mon amie ou de mon amie"?
J'utiliserais ici "de", même si "à" n'est pas grammaticalement impossible.
Je m'interroge. La phrase me paraît davantage susceptible de s'abréger par une pronominalisation (Le destin lui a repris la vie) que par l'emploi d'un possessif (Le destin a repris sa vie). Cela ne va-t-il pas dans le sens d'une préférence à donner à « à » ?
Pour moi, à s'impose : « prendre quelque chose à quelqu'un, »,
Pour moi, à s'impose : « prendre quelque chose à quelqu'un, »,
Les deux constructions sont possibles :
J'ai pris le chapeau de ma mère.
J'ai pris le chapeau à ma mère.
P'tit prof a écrit:Pour moi, à s'impose : « prendre quelque chose à quelqu'un, »,
Les deux constructions sont possibles :
J'ai pris le chapeau de ma mère.
J'ai pris le chapeau à ma mère.
Les deux constructions sont d'autant plus possibles qu'elles sont de sens différent :
J'ai pris le chapeau de ma mère. ; j'ai pris le chapeau que ma mère m'a donné/légué/prêté...
J'ai pris le chapeau à ma mère ; j'ai arraché le chapeau de la tête de ma mère,
Dans le premier cas, la mère est absente, dans le second elle est présente,
Les deux constructions sont d'autant plus possibles qu'elles sont de sens différent :
J'ai pris le chapeau de ma mère. ; j'ai pris le chapeau que ma mère m'a donné/légué/prêté...
J'ai pris le chapeau à ma mère ; j'ai arraché le chapeau de la tête de ma mère,
Dans le premier cas, la mère est absente, dans le second elle est présente,
Dans le premier cas, la mère n'est pas nécessairement absente. Je peux avoir juste pris son chapeau (son chapeau à elle d'ailleurs), et l'avoir mis devant elle pour m'amuser ou l'avoir accroché à la patère à sa demande.
Il y a aussi des nuances entre "le destin a repris la vie à mon amie" et "le destin a repris la vie de mon amie". Dans le premier cas, on s'intéresse plus à l'action du destin. Dans le second cas, on s'intéresse plus à la "vie de mon amie". C'est ainsi que je le sens, mais je ne suis pas sûr que cela soit senti de la même manière par tous. Au demeurant, je n'écrirais pas que le "destin reprend la vie".
Remplaçons « la vie » par « ce qui lui était le plus cher ». Qui aurait alors l'idée de dire autre chose que Le destin a repris à mon amie ce qui lui était le plus cher ?
Bien entendu, car si l'on dit couramment "la vie de mon ami", on ne dit pas spontanément "ce qui lui était le plus cher de mon ami" !
J'en étais bien conscient en procédant au remplacement. Mais la simple possibilité de ce remplacement m'a paru constituer un argument en faveur de « à ».
Dans les cas où deux constructions sont en balance, il faut éviter des remplacements trop massifs qui modifient nécessairement l'équilibre de la phrase et peuvent privilégier artificiellement une construction aux dépens de l'autre. Je préfère une modification limitée comme :
La vie de mon amie, le destin l'a reprise.
La vie, le destin l'a reprise à mon amie.
bonsoir, merci à tous les participants. Je souhaite écrire un texte sur le décès d'une personne et j'hésitais entre "à" ou "de". si je modifiais la forme de la phrase, comme certains le préconisent, cela ne correspond pas à la rime et à la longueur de la phrase. Je retiendrai cette forme "la vie à".
bonsoir, merci à tous les participants. Je souhaite écrire un texte sur le décès d'une personne et j'hésitais entre "à" ou "de". si je modifiais la forme de la phrase, comme certains le préconisent, cela ne correspond pas à la rime et à la longueur de la phrase. Je retiendrai cette forme "la vie à".
La préposition « à » me paraît trouver davantage sa justification dans la nature trivalente du verbe « reprendre » que dans le nom « la vie ». Ce verbe n'a pas pour C.O.D. « la vie à mon amie » mais seulement « la vie ».
C'est un bon argument.
Avec la préposition "de", "mon amie" apparaît comme un complément de nom, ce qui en fait un terme accessoire du prédicat.
Avec la préposition "à", donc en construction trivalente pour le verbe "prendre", "mon amie" paraît comme objet, donc comme un terme essentiel du prédicat.
Cependant, ce n'est pas encore assez. Pour ma part, j'en ferais l'interlocutrice de mon discours :
Mon amie, le destin a repris ta vie... Tu ...
Avec la préposition "à", donc en construction trivalente pour le verbe "prendre", "mon amie" paraît comme objet, donc comme un terme essentiel du prédicat.
Cependant, ce n'est pas encore assez. Pour ma part, j'en ferais l'interlocutrice de mon discours :Mon amie, le destin a repris ta vie... Tu ...
Mais… cette deuxième personne ne paraîtrait-elle pas plus naturelle si, justement, elle rendait compte de la trivalence de « reprendre » ? Mon amie, le destin t'a repris la vie…
Il y a le grand sujet, celui de tout le discours, et les petits sujets, souvent accidentels, ceux des phrases qui le compose.
Le jour où tu auras à prononcer un hommage public, tu le sauras.
Il y a le grand sujet, celui de tout le discours, et les petits sujets, souvent accidentels, ceux des phrases qui le compose.
Avec une certaine gêne, je dois dire que je ne comprends guère cette phrase.
Serait-ce une consolation si je vous disais que je ne comprends pas plus, ni sur le fond, ni sur la forme singulière finale ?
Serait-ce une consolation… ?
Oui ! Mais il n'y a pas mort d'homme !
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