Chover : « proposition adverbiale »
La logique de cette classification est : Par quel terme simple peut-on substituer telle proposition ? La nature grammaticale de ce terme simple donnera ainsi le genre de proposition.
Reprenons l'exemple que j'avais donné :
« Les trains sifflent quand ils rentrent dans ce tunnel ».
Aucun pronom, ni adjectif ne peut remplacer la proposition.
On ne peut substituer que par un adverbe : « Les trains sifflent alors »
D'où proposition adverbiale.
Reprenons votre exemple : « J'aime bien manger », et faisons la transformation dans l'autre sens :
« J'aime "on ne peut plus" manger ».
-> "On ne peut plus" est ici aussi proposition adverbiale.
Par conséquent : "proposition adverbiale" n'est pas synonyme de "proposition subordonnée conjonctive complément circonstanciel". Le terme introducteur n'intervient pas dans le concept.
Proposition substantive :
« J'espère que tu viendras ».
On peut substituer un pronom à "que tu viendras"
-> « Je l'espère »
C'est donc une proposition à valeur nominale.
Complément de nom est possible (c'est une valeur des complétives):
"je me réjouis du fait que tu viennes"
"que tu viennes" est ici proposition nominale, complément du nom.
Quant à l'apostrophe :
Être ou ne pas Être, telle est la question !
Il n'y a pas identité entre la nature et la forme.
Lévine :
"adverbe" est une classe grammaticale, ce n'est donc pas une fonction.
Après j'entends bien, il est fort possible qu'une même proposition, selon le verbe auquel elle se rattache, puisse prendre une valeur nominale ou adverbiale.
je partirai quand il viendra -> je partirai alors -> proposition adverbiale
quand il viendra est un mystère -> c'est un mystère -> proposition nominale.
Mais cela ne me dérange pas vraiment, puisque la détermination proposée n'est que de second rang. La nature première, la substance de ce syntagme est d'être à noyau verbal. C'est de la relation à la phrase qu'elle hérite d'un genre particulier, par spécification de sa nature propre.
Me reste cela dit une hésitation sur les lieux. Le pronom personnel "y" et les adverbes "ici", "là", "là-bas" sont souvent interchangeables. Par exemple :
retrouvons-nous où la route bifurque
-> retrouvons-nous y / retrouvons-nous là-bas.
Mais c'est qu'il y a "y" adverbe (dérivé de l'ancien français "ci") et "y" pronom personnel (dérivé du latin "hic"). À voir de quel "y" il s'agit ici... On aura la même hésitation pour "en", à la fois pronom et adverbe.
Proposition participiale :
pour votre exemple : « les choses étant ainsi, je n'ai plus rien à dire", c'est une proposition adverbiale (-> alors, je n'ai plus rien à dire)
Proposition infinitive : « j'entends les trains siffler quand ils entrent dans ce tunnel »
C'est bien une proposition infinitive, avec fonction d'attribut du COD.
L'absence de sujet vient du fait que l'infinitif est un mode impersonnel.
On peut placer ce genre de proposition comme sujet d'un verbe, ce qui accrédite sa valeur nominale.
« siffler quand vous entrez dans ce tunnel est interdit ».
Remarquez que, là encore, il n'y a nul besoin de sujet, même si tout autre complément est possible
Je l'ai entendu lui chanter une chanson.
lui chanter une chanson -> proposition nominale, attribut du COD
lui -> COI de chanter
une chanson -> COD de chanter.
Je l'ai entendu la lui chanter.