ilelogique a écrit: vous semblez soutenir et presque encourager les néologismes ou les usages rares et anciens...
Si le mot juste n'existe pas pour signifier une idée ou une réalité, il faut bien le trouver quelque part... dans le passé ou dans le futur.
Mais il y a des "règles" - les mêmes que pour accepter l'intégration d'un mot étranger - en n'oubliant pas que nous ne sommes personne qui puisse imposer quoi que ce soit (à supposer que nous le souhaitions).
Quels sont ces principes qui guident certains d'entre nous (nous ne sommes ni une école ni une chapelle et chacun ne représente que soi-même) ?
1) Tout d'abord, le mot doit être non seulement utile, mais nécessaire ; c'est-à-dire que son absence engendre un manque dans l'expression juste et concise (un exemple avec praticité). C'est le cas de « courteur / courtesse ».
2) Il doit ensuite être construit selon les règles étymologiques habituelles de notre langue, c'est-à-dire être licite.
3) Il doit enfin être facilement intégrable (*) dans la langue courante, en étant aisément compréhensible.
(*) Puisque "inclusible" n'existe pas.
Pour ce qui est de faire ressurgir du passé des mots abandonnés, oubliés, dépassés, le problème est différent : ils ont été créés, ont servi (plus ou moins), ont eu leur apogée, puis ont périclité, probablement par manque d'usage.
Avec quelle probabilité pouvons-nous espérer que leur seconde vie sera plus riche ou plus longue que la première ? Il est impossible de le prédire. Au prix de quelques faciles recherches, nous nous apercevons que « courtesse » existait déjà et qu'il est sorti du coma : il est utile et il est licite. Donnons-lui sa chance !
elle est pas belle, la vie ?