Passer au contenu du forum
forum abclf
Le forum d'ABC de la langue française
Mise à jour du forum (janvier 2019)
Remise en l'état – que j'espère durable – du forum, suite aux modifications faites par l'hébergeur.
Répondre
Répondre
Rédigez et envoyez votre nouvelle réponse
Vous pouvez utiliser : BBCode Images Binettes
Tous le champs doivent être remplis avant d’envoyer ce formulaire, ou alors vous avez utilisé la fonction copier/coller qui n'est pas supportée par l'éditer de texte.
Revue du sujet (plus récents en tête)
Bienvenue à vous, Apollo.
Ce sujet vieux de plus de dix-sept ans n'est effectivement peut-être pas épuisé. Le découvrant du fait de votre message, je m'étonnais de ne pas y voir le mot « deuil ». Or c'est le dernier de votre texte !
On est en deuil d'un enfant, d'un frère, d'une cousine… Mais l'expression a l'inconvénient de moins bien convenir au bout… d'un certain temps. Faute de mieux…
Merci pour « parange ». Toutefois, il semblerait que ce soit un néologisme encore rare, qui ne convient pas quand on est en deuil d'une sœur ou d'un frère.
Les parents qui perdent un enfant sont appelés parange, un enfant qui perd un parent ou les deux est appelé un orphelin, la perte d'un frère ou d'une sœur, les enfants restant sont appelés les "oubliés du deuil"
Bonjour,
Je suis avec vous dans cette recherche d'un mot qui désignerait la perte d'enfant, voir la perte du frère ou de la soeur.
Comment pourrait-on consqtruire ce mot qui désigne le parent qui perd son enfant, le frère qui perd sa soeur etc...
L'eneju n'est pas moindre, car quand cela arrive nous sommes confronté (c'est mon cas) à une sédération du fait de la perte filiale
Véritable rupture transgénérationnel et pas de mot pour le dire ??
Merci d votre aide..
Cordialement
Jean-jacques Gérard
De là à dire Il était veuf car il venait de perdre son frère... 
zycophante a écrit:Oui, mais là il s'agit de la traduction d'une métaphore anglo-saxonne, parlante mais pas vraiment bien nette encore, certains voyant une veuve là où d'autres perçoivent une orpheline.
Ces mots, ne désignant qu'une ligne, sont d'ailleurs toujours féminins.
En typographie française, on continue à parler de lignes creuses.
Certes, cette notion anglo-saxonne s'est introduite chez nous par le logiciel "Mot" d'un certain "Guillaume Barrière"
Mais mon intention était justement de souligner que "veuf" comme "orphelin" signifie "privé". Ces lignes sont privées du reste du paragraphe auquel elles appartiennent.
TLFi a écrit:Mais bientôt, veuve de ses illusions, elle s'était trouvée dans une solitude affreuse (FLAUB., 1re Éduc. sent., 1845, p. 149).
À mesure qu'il était plus seul, veuf d'amitiés et d'amours (...), Dieu remplissait en lui tout l'espace (ROLLAND, Beethoven, t. 2, 1937, p. 334).
On vit bien sevré de tout ce qu'on convoite, orphelin de tout ce qu'on a aimé, veuf de tout ce qu'on rêve (FLAUB., Corresp., 1847, p.20).
Une âme orpheline de poésie et qui ne veut pas être consolée (SAINTE-BEUVE, Poisons, 1869, p.9).
Oui, mais là il s'agit de la traduction d'une métaphore anglo-saxonne, parlante mais pas vraiment bien nette encore, certains voyant une veuve là où d'autres perçoivent une orpheline.
Ces mots, ne désignant qu'une ligne, sont d'ailleurs toujours féminins.
En typographie française, on continue à parler de lignes creuses.
Et aussi :


Nous avons également veuf qui veut dire "privé de" .
TLFi a écrit:C. Au fig., littér.
1. Être veuf de qqc. Être privé, dépourvu de quelque chose. Synon. être orphelin* de qqc.
a) [En parlant d' une pers.; le compl. désigne un inanimé abstr.] Mais bientôt, veuve de ses illusions, elle s'était trouvée dans une solitude affreuse (FLAUB., 1re Éduc. sent., 1845, p. 149). À mesure qu'il était plus seul, veuf d'amitiés et d'amours (...), Dieu remplissait en lui tout l'espace (ROLLAND, Beethoven, t. 2, 1937, p. 334).
b) [En parlant d'une chose; le compl. désigne un inanimé concr.] Je regardais les ceps veufs de fruits, ceux que les grêles du printemps avaient hachés dans leur fleur (BOURGET, Disciple, 1889, p. 179). On avait fermé les grandes salles de réception qui, veuves de leurs lustres, leurs bronzes et leurs ornements, avaient un aspect désolé et funèbre (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 143).
2. Être veuf de qqn. Être privé de (son responsable). La France était veuve de son roi (BESCH. 1845-46). Département veuf de son préfet (Lar. 19e).
DR. CANON., vx. Église veuve. Collégiale qui a été cathédrale. L'église de Saint-Quentin était une église veuve (Ac. 1835, 1878).
Gb a écrit:D'accord avec Zycophante.
En revanche, je n'utiliserais pas «orphelin» dans le cas d'une relation descendante (pour parler des parents dont un enfant est décédé).
Et pourtant ...
Le mot grec orphanos d'où dérive notre orphelin (via le latin orphanus) signifie, bien sûr, "privé de son père ou de sa mère", mais également "privé de ses petits" (oiseau, précise Bailly).
Ajoutons que tous ces mots sont issus d'une racine ORPH- dont le sens est "privé de". Il semble donc que l'acception "privé de ses parents" révèle un sens spécial dans le sens général. D'ailleurs Bailly ajoute « p. ext. av. gén. "privé de". »
Notons que cette racine grecque orph- a donné en latin orbus = privé de, et Gaffiot de développer : « privé dun membre de la famille, père, mère, enfant, avec l'exemple : orbus senex (Cic.) vieillard sans enfant. »
Larousse enfin (1924) annonce (après le sens habituel) « privé, dénué : orphelin de raison. »
Quant à moi ça m'irait bien, de rendre à ce mot son sens général, à condition évidemment de préciser de quoi on est orphelin : «orphelin de frère ».
Notons pour terminer que le même débat peut s'ouvrir pour veuf, du latin viduus = vide, et qui a pris très tôt un sens spécialisé.
gb a écrit:En revanche, je n'utiliserais pas «orphelin» dans le cas d'une relation descendante (pour parler des parents dont un enfant est décédé).
Le TLFi ne semble pas d'accord avec vous 
B. Celui, celle qui a perdu un parent, un être cher. Un recouvrement inespéré permit tout juste à ces orphelins de leur propre enfant de s'installer hors de Paris, dans un très humble pavillon de Parc-La-Vallière et d'y respirer en paix quelques jours (BLOY, Femme pauvre, 1897, p.235).