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J'TE VAS LACHER UN PAIN
(d'après Rossignol 1900)
Ma p'tite Suzon, il faut que j'te bonisse
Que tes manières commencent à r'endre à r'naud ;
J't'ai démarrée d'un gonsier d'pain d'épice
Qui n'savait pas t'arranger comme il faut.
J'viens la r'lever, la môme était gironde,
Que j'me disais, croyant faire un chopin,
Mais tous les soirs sans pognon, j'te trouve ronde.
J'te vas lâcher un pain.
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Comptant sur toi, je plaque mon turbin,
Tu m'fais greffer, y m'reste plus qu'une limace :
J'te vas lâcher un pain (bis).
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Tu n'radines à la piaule que l'matin ;
Tu crois que c'est ça qui fait bouillir la soupe :
J'te vas lâcher un pain (bis).
Ecoute, Suzon, il faut que j'te bonnisse
Que tes façons commencent à m'mettre à r'naud.
J't'ai démarré d'un gonzier d'pain d'épices
Qui ne savait pas t'arranger comme il faut.
Je l'ai relevé ; la môme a l'air gironde,
Que j'me disais, croyant avoir fait un chopin ;
Mais tous les soirs sans pognon j'te trouve ronde.
J'te vas lâcher un pain.
Pour travailler l'soir à la Pépinière,
Pour vingt pélos j't'achète un p'tit panier ;
J't'apprends comment l'on peut plumer un lièvre,
Et j'te conduis moi-même au pigeonnier,
Pendant c'temps-là, faut-il que j'sois bonnasse,
Comptant sur toi, je plaque mon turbin :
Tu m'fais greffer, y m'reste plus qu'une limace.
J'te vas lâcher un pain.
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