Certes, Perkele, conjoint a pris un sens administratif, mais il ne relève pas de ce registre, et il n'avait pas ce sens à l'origine, quand se conjoindre signifiait pratiquer le déduit.
D'ailleurs, et sauf erreur de ma part, c'est le terme d'époux/épouse qui a valeur légale : Les époux se doivent mutuellement fidélité.
Sur l'utilisation de conjoindre et son sens :
D.A.F. a écrit:« L'honnête abbé, envieux de réussir dans son éducation, content de pouvoir faciliter à son élève tout ce qui pouvait en faire un jour un joli sujet, imagina un moyen assez plaisant d'aplanir les difficultés qui embarrassaient le comte, et ce moyen pris dans la nature devait nécessairement réussir. Il fit venir chez lui une petite fille de treize à quatorze ans et ayant bien éduqué la mignonne, il la conjoint à son jeune élève.
- Eh bien, lui dit-il, à présent, mon ami, concevez le mystère de la consubstantialité : comprenez-vous avec moins de peine qu'il est possible que deux personnes n'en fassent qu'une ? »
(L'abbé philosophe, in Historiettes , contes et fabliaux)
et Littré a écrit:conjonction :
Action de conjoindre. Union charnelle de l'homme et de la femme.
Je conviens que ce sens de conjoint n'apparaît peut-être pas à première lecture, mais seul le terme d'époux implique, à mon sens, mariage légal.
Quant à concubin, qui est bien l'exacte transcription de qui partage le lit, il a encore, hélas, une connotation trop péjorative, même si celle-ci tend à s'amenuiser.
elle est pas belle, la vie ?