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forum abclf » Réflexions linguistiques » verbe en -é*er et en -e*er

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Messages [ 1 à 50 sur 58 ]

Sujet : verbe en -é*er et en -e*er

Salut à toutes et à tous,

Parmi les verbes du premier groupe, nous trouvons entre autres ceux dont le radical de l'infinitif se terminer par un e et une consonne.

1. Les verbes en -é*er, comme péter, céder, assiéger, abréger, posséder, espérer, etc.

S'il y a un e qu'on n'entend pas dans la terminaison, la dernière syllabe du radical sera accentuée et le é deviendra è. Dans les autres cas, le é demeure é.

Il me semble qu'il y a une exception venue de je-ne-sais-où : le verbe espérer, au futur de l'indicatif, garde l'accent aigu. Y a-t-il d'autres exceptions ?

2. Les verbes en -e*er, comme acheter, semer, peler, jeter, appeler, peser, appeler, rappeler, mener, etc.

S'il y a un e qu'on n'entend pas dans la terminaison, la dernière syllabe du radical sera accentuée et le e deviendra è. Dans les autres cas, le e demeure e.

Il me semble qu'il y a des exceptions : les verbes appeler, jeter et ceux de la même famille subissent un redoublement de la consonne incriminée au lieu d'obtenir un accent grave. Y a-t-il d'autres exceptions ?

3. Est-ce que la nouvelle orthographe a changé la donne ?

Je cherche à établir des listes exhaustives de ces quatre types de verbes.

Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.

Re : verbe en -é*er et en -e*er

Ce que vous dites vaut pour l'après-réforme. Vous m'avez déjà fait l'impression de poser des questions pour lesquelles vous avez déjà une bonne idée de la réponse.

shokin a écrit:

Il me semble qu'il y a une exception venue de je-ne-sais-où : le verbe espérer, au futur de l'indicatif, garde l'accent aigu. Y a-t-il d'autres exceptions ?

Ce n'est pas une exception, quand il n'y a pas voyelle prononcée après le radical (je préfère formuler la règle ainsi), il y a accent grave.

shokin a écrit:

Il me semble qu'il y a des exceptions : les verbes appeler, jeter et ceux de la même famille subissent un redoublement de la consonne incriminée au lieu d'obtenir un accent grave. Y a-t-il d'autres exceptions ?

Depuis la réforme de 1990, le verbe interpeler/interpeller provoque des discussions.

Pour commencer vos listes, voilà ce que je peux vous offrir (vous noterez le etc. pour la liste 4). Je vous laisse le soin de remettre dans l'ordre alphabétique :

1) agneler
amonceler
atteler
bateler
bosseler
botteler
bourreler
bretteler
canneler
capeler
carreler
celer
ciseler
chanceler
congeler
cordeler
craqueler
créneler
cuveler
débosseler
décapeler
décarreler
déceler
décerveler
décongeler
déficeler
dégeler
démanteler
démuseler
déniveler
denteler
dépuceler
désensorceler
dételer
ébiseler
écarteler
écheveler
ensorceler
épanneler
épeler
étinceler
ficeler
fuseler
geler
greneler
griveler
grommeler
se grumeler
harceler
interpeler
javeler
jumeler
marteler
modeler
morceler
museler
nickeler
niveler
oiseler
panteler
peler
se pommeler
recarreler
receler
recongeler
regeler
remodeler
renouveler
ressemeler
ruisseler
surgeler

2) acheter
aiguilleter
banqueter
bêcheveter
becqueter
bégueter
breveter
briqueter
cacheter
cafeter
caleter
caqueter
claqueter
claveter
cliqueter
colleter
coqueter
corseter
craqueter
crocheter
cureter
décacheter
déchiqueter
déclaveter
décliqueter
décolleter
déjeter
démoucheter
dépaqueter
duveter
empaqueter
encliqueter
épinceter
épousseter
étiqueter
feuilleter
fileter
forjeter
fureter
guillemeter
haleter
hoqueter
interjeter
jarreter
jeter
louveter
moleter
moucheter
moufeter
pailleter
parqueter
pelleter
piqueter
projeter
racheter
recacheter
rejeter
rempaqueter
riveter
souffleter
surjeter
tacheter
trompeter
tweeter
voleter


3) achever
amener
assener
champlever
crever
dégrever
se démener
désengrener
égrener
élever
embrever
emmener
empeser
engrener
enlever
gangrener
grener
grever
halener
lever
liserer
malmener
mener
parachever
parsemer
peser
prélever
promener
ramener
receper
relever
remmener
rengrener
resemer
ressemer
semer
sevrer
soulever
soupeser
surélever
surmener
sursemer

4) accéder
accélérer
adhérer
aérer
affréter
aliéner
altérer
asséner
avérer
blasphémer
céder
compléter
concéder
coopérer
corréler
décélérer
décolérer
décréter
déférer
dégénérer
délibérer
désaltérer
désespérer
différer
digérer
écrémer
empiéter
énumérer
éviscérer
exagérer
exaspérer
excéder
exonérer
fédérer
galérer
gangréner
générer
gérer
héler
hydrogéner
incarcérer
incinérer
ingérer
inquiéter
insérer
intercéder
interpréter
lacérer
légiférer
léser
libérer
modérer
obérer
obséder
obtempérer
opérer
oxygéner
pondérer
posséder
précéder
préférer
procéder
proférer
proliférer
prospérer
rasséréner
recéler
récupérer
référer
refléter
refréner
réfrigérer
régénérer
réitérer
rémunérer
repérer
répéter
rétrocéder
révéler
réverbérer
révérer
sidérer
succéder
suggérer
tempérer
tolérer
transférer
vénérer
vociférer
etc.

5) abréger
agréger
alléger
arpéger
assiéger
déprotéger
désagréger
piéger
protéger
ségréger
siéger
surprotéger

6) dépecer
rapiécer

7) léguer
reléguer
subdéléguer

https://lewebpedagogique.com/famillesdemots/files/2021/10/Les-doublets-en-fran%C3%A7ais.pdf

3

Re : verbe en -é*er et en -e*er

shokin a écrit:

1. Les verbes en -é*er, comme péter, céder, assiéger, abréger, posséder, espérer, etc.

S'il y a un e qu'on n'entend pas dans la terminaison, la dernière syllabe du radical sera accentuée et le é deviendra è. Dans les autres cas, le é demeure é.

Dans cèderons ou abrègeriez, il y a un ə méridional noté <e> qui correspond effectivement à du non-dit (= qu'on n'entend pas) chez les Septentrionaux. Pourtant, au Nord comme au Sud de la Loire, la dernière syllabe radicale n'est pas accentuée : c'est -(d)rons et -riez qui portent l'accent tandis que les radicaux respectifs sont : sɛ-də / sɛ-d et a-bʁɛ-ʒə, ainsi que tu l'indiquais.

Le choix entre e et ɛ dépend du ə postérieur, dit ou non dit. En fait, c'est la syllabation (découpage syllabique) du radical qui détermine tout le truc. La position de la consonne radicale finale (quand elle existe), soit en finale de radical soit en initiale de non-radical, est la clef du problème.

4

Re : verbe en -é*er et en -e*er

Merci pour vos réponses.

éponymie, pour le verbe espérer au futur de l'indicatif (et donc aussi pour le présent du conditionnel), j'avais appris (15 ans auparavant) j'espérerai, malgré que l'on entende comme si c'était écrit j'espèrerai. Sur le site Reverso.Net, il donne cette même indication.

Quant au verbe interpeler, j'aurais tendance à ne lui mettre qu'un l à l'infinitif, puisque je le prononce comme peler (qui, quant à lui, ne double jamais le l). Je me demande si tout cela m'interpelle ou m'interpèle. En tout cas, ça m'interloque.

Merci pour les deux listes, que je vais lire, fouiller et trier.

greg, pour ma part, j'ai l'habitude d'effectuer le découpage de syllabes écrites (pas orales). Je mets alors toujours la dernière consonne du radical (des verbes dont nous parlons) avec la terminaison -er de l'infinitif. Cela dit, il est vrai que la syllabation orale est différente (et peut varier selon les régions, semble-t-il).

Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.

Re : verbe en -é*er et en -e*er

shokin a écrit:

Quant au verbe interpeler, j'aurais tendance à ne lui mettre qu'un l à l'infinitif, puisque je le prononce comme peler (qui, quant à lui, ne double jamais le l). Je me demande si tout cela m'interpelle ou m'interpèle. En tout cas, ça m'interloque.

cf. http://www.languefrancaise.net/forum/vi … hp?id=6441

6 Dernière modification par greg (19-11-2012 11:50:33)

Re : verbe en -é*er et en -e*er

shokin a écrit:

pour ma part, j'ai l'habitude d'effectuer le découpage de syllabes écrites (pas orales). Je mets alors toujours la dernière consonne du radical (des verbes dont nous parlons) avec la terminaison -er de l'infinitif. Cela dit, il est vrai que la syllabation orale est différente (et peut varier selon les régions, semble-t-il).

La représentation écrite (avec l'alphabet API par ex.) de la conjugaison orale est supérieure à la conjugaison écrite. La transcription de l'oral fige et exhibe des phénomènes — élision, liaison, accentuation, syllabation, etc — qui sans elle resteraient prisonniers de l'évanescence de la parlure.




Regarde l'indicatif présent du verbe chanter.
Il est double et varie suivant qu'il est dit au Nord ou au Sud.

     Sud
ʃɑ̃      →   chan te,  chan tes,  chan tent
ʃɑ̃   tɔ̃   →   chan tons
ʃɑ̃   te   →   chan tez

     Nord
ʃɑ̃t        →   chantechanteschantent
ʃɑ̃   tɔ̃   →   chan tons
ʃɑ̃   te   →   chan tez

Le fait marquant est la consonne t qui sert de pivot pour chacune des trois formes dans chacune des deux aires linguistiques.

Au Sud, le pivot t est toujours l'initiale de la syllabe désinentielle qui porte l'accent (tɔ̃, te) ou qui ne le porte pas ().

Au Nord, le pivot t porte toujours l'accent, soit en position initiale de syllabe (tɔ̃, te) soit en finale (ʃɑ̃t).

Les deux rôles joués par t sont symétriques et en distribution complémentaire.




Pareil avec le pivot ʒ du verbe manger.

     Sud
mɑ̃   ʒə   
mɑ̃   ʒɔ̃   
mɑ̃   ʒe 

     Nord
mɑ̃ʒ       
mɑ̃   ʒɔ̃ 
mɑ̃   ʒe




Le phénomène est identique au présent du subjonctif de ce type de verbe :

     Sud
mɑ̃/ʃɑ̃      ʒə/   
mɑ̃/ʃɑ̃      ʒjɔ̃/tjɔ̃   
mɑ̃/ʃɑ̃      ʒje/tje 

     Nord
mɑ̃ʒ/ʃɑ̃t       
mɑ̃/ʃɑ̃      ʒjɔ̃/tjɔ̃   
mɑ̃/ʃɑ̃      ʒje/tje




Pour condenser à l'extrême, voici la conjugaison double des présents trimorphes d'indicatif et de subjonctif de la plupart des verbes français du premier groupe, comme manger et chanter, réduite au seul phénomène du pivot :

     Sud
ʒ—          t—   
ʒ—          t—   
ʒ—          t— 

     Nord
—ʒ          —t       
ʒ—          t—   
ʒ—          t—

La transcription de l'oral est bien plus puissante que l'écrit dès qu'il s'agit d'esquisser une typologie du complexe.

7

Re : verbe en -é*er et en -e*er

Et pour les verbes céder, peler, jeter, comment écriraient ceux du nord et comment écriraient ceux du sud au présent de l'indicatif ?

(j'vis en Suisse, au cas où lol )

Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.

8 Dernière modification par greg (20-11-2012 12:38:26)

Re : verbe en -é*er et en -e*er

Les deux groupes écriraient de la même façon.
C'est l'oral qui diffère.




Verbes céder et scinder — Pivot d

               Sud
                       sɛ̃             je, tu, il, elle, on, ils, elles   
se   dɔ̃                    sɛ̃   dɔ̃         nous   
se   de                    sɛ̃   de         vous 

               Nord
sɛd                         sɛ̃d              je, tu, il, elle, on, ils, elles
se   dɔ̃                    sɛ̃   dɔ̃         nous   
se   de                    sɛ̃   de         vous




Verbes peler et piler — Pivot l

               Sud
                       pi             je, tu, il, elle, on, ils, elles     
   lɔ̃                    pi   lɔ̃         nous   
   le                    pi   le         vous   

               Nord
pɛl                         pil              je, tu, il, elle, on, ils, elles       
   lɔ̃                    pi   lɔ̃         nous   
   le                    pi   le         vous




Verbes jeter et gîter  — Pivot t

               Sud
ʒɛ                       ʒi             je, tu, il, elle, on, ils, elles   
ʒə   tɔ̃                    ʒi   tɔ̃         nous   
ʒə   te                    ʒi   te         vous 

               Nord
ʒɛt                         ʒit              je, tu, il, elle, on, ils, elles       
ʒə   tɔ̃                    ʒi   tɔ̃         nous   
ʒə   te                    ʒi   te         vous




Récap six verbes :

     Sud
d—          l—          t—          je, tu, il, elle, on, ils, elles
d—          l—          t—          nous   
d—          l—          t—          vous 

     Nord
—d          —l          —t          je, tu, il, elle, on, ils, elles       
d—          l—          t—          nous   
d—          l—          t—          vous




Au niveau du pivot affectant les trois formes orales du présent d'indicatif, il n'y a aucune différence entre chanter / manger d'une part et céder / peler / jeter ou scinder / piler / gîter d'autre part : le fonctionnement est identique.

Par contre, en dehors du pivot, c'est-à-dire au niveau de la voyelle radicale qui précède, cette dernière est soit invariable : chanter / manger / scinder / piler / gîter, soit variable : céder / peler / jeter.

Le caractère (in)variable de la voyelle prépivot dépend de sa nature.

Si celle-ci est e — le phonème généralement orthographié "é" — en syllabe ouverte inaccentuée, ce sera ɛ en syllabe ouverte accentuée (Sud) ou en syllabe fermée accentuée (Nord).

Si le prépivot est la voyelle ə — en général notée "e" — en syllabe ouverte inaccentuée, c'est ɛ dans les mêmes conditions que ci-dessus.

Les règles de distribution complémentaire des couples de phonèmes e/ɛ et ə/ɛ — strictes conséquences du caractère ouvert/fermé et atone/tonique de la syllabe — ne sont pas celles de la conjugaison françaises : elles sont celles de la phonématique française.

Les règles orthographiques qu'on apprend à l'école, aux inévitables exceptions près, ne sont que l'ultime avatar, la traduction in fine, de toutes les propriétés orales évoquées ci-dessus.

9

Re : verbe en -é*er et en -e*er

Il faudra que j'aille visiter Lille, Rennes, Bordeaux, Toulouse, Narbonne, Marseille, Nice, Nancy, Strasbourg (l'alsacien, qui ressemble un peu au suisse-allemand) pour me faire l'oreille "à la française".

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

Vous pouvez élargir encore plus vos horizons avec le projet PFC dont on ne parle jamais assez :

http://www.projet-pfc.net/frillustre/conversation.html

https://lewebpedagogique.com/famillesdemots/files/2021/10/Les-doublets-en-fran%C3%A7ais.pdf

11

Re : verbe en -é*er et en -e*er

Faudra que je chèque ça.

Ils pourraient mettre dans le domaine public (CC0) au lieu d'appliquer le "tous droits réservés".

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

éponymie a écrit:

Pour commencer vos listes, voilà ce que je peux vous offrir (vous noterez le etc. pour la liste 4). Je vous laisse le soin de remettre dans l'ordre alphabétique :

En fait, je voulais faire quatre listes, mais qui ne dépendent pas de la dernière consonne du radical :

Liste 1 : verbes en -e*er, qui acquièrent un accent aigu sur le dernier e du radical quand la syllabe suivante est féminine : amener, lever, breveter, etc.
Liste 2 : verbes en -e*er, dont la dernière consonne du radical se voit doublée quand la syllabe suivante est féminine : appeler, jeter, interpeler, etc.
Liste 3 : verbes en -é*er, dont le dernier é du radical devient toujours è quand la syllabe suivante est féminine : assiégéer, piéger, péter, répéter, pénétrer.
Liste 4 : verbes en -é*er, dont le dernier é du radical devient è quand la syllabe suivante est féminine, sauf au futur simple de l'indicatif et au présent du conditionnel : espérer, etc.

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

Bon, j'ai passé tous* les verbes de tes listes au peigne-fin.

1. http://www.cnrtl.fr ne trouve pas les verbes suivants :

- ébiseler,
- recarreler,
- recongeler,
- encliqueter,
- tweeter,
- champlever,
- désengrener,
- *

2. http://www.cnrtl.fr ne considère que le verbe interpeller, donc sans aucun changement du radical à l'écrit.

3. http://www.cnrtl.fr ne donne pas les morphologies des verbes moufeter et mouffeter, mais celle du verbe moufter. Selon le Wiktionnaire, moufeter se conjugue comme un verbedont le radical écrit ne change jamais (ni accent grave ni redoublement de la consonne).

4. http://www.cnrtl.fr considère le verbe recacheter mais n'en donne pas ses morphologies. Je suppose qu'elles sont similaires à celles du verbe cacheter. Idem pour rempaqueter via paqueter.

5. Il ne s'agit pas du verbe rengrener, mais du verbe rengréner, toujours selon http://www.cnrtl.fr .

6. http://www.cnrtl.fr ne considère pas le verbe resemer mais le verbe ressemer, dont je suppose la conjugaison similaire à celle du verbe semer.

7. Par contre, je ne comprends pas : http://www.cnrtl.fr attribue à tous les verbes en -é*er une forme du futur simple de l'indicatif en -é*erai. Exemple : je gérerai. J'avais pourtant appris - à l'école primaire francophone suisse - que, au futur de l'indicatif (donc aussi au présen du conditionnel), les verbes en -é*er avaient le é qui devenait è à cause du e muet de la syllabe suivante (que l'on retrouve dans presque tous les verbes du premier groupe), sauf le verbe espérer (et d'éventuelles autres exceptions qui ne me viennent pas en tête), lequel gardait le é à toutes les formes du futur de l'indicatif (j'espérerai) et donc aussi à toutes celle du présent du conditionnel. Par contre, le wiktionnaire francophone me met bien l'accent grave (je gèrerai) pour les verbes en -é*er (que j'ai essayés), sauf pour le verbe espérer (j'espérerai).

Ce dernier point 7 jette un flou linguistique en mon esprit.

* J'ai arrêté de les passer tous au peigne-fin au moment où le problème 7 m'est apparu.

Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.

Re : verbe en -é*er et en -e*er

shokin a écrit:

1. http://www.cnrtl.fr ne trouve pas les verbes suivants :

- ébiseler,
- recarreler,
- recongeler,
- encliqueter,
- tweeter,
- champlever,
- désengrener,

L'inexistence dans un dictionnaire n'est pas un indice de l'inexistence d'un mot. Heureusement. Quant à tweeter il n'a rien à faire dans cette liste, il m'a échappé quand je l'ai faite il y a plus ou moins 5 ans.

shokin a écrit:

2. http://www.cnrtl.fr ne considère que le verbe interpeller, donc sans aucun changement du radical à l'écrit.

Voir la discussion mise en lien par le message 5 d'Abel Boyer.

shokin a écrit:

3. http://www.cnrtl.fr ne donne pas les morphologies des verbes moufeter et mouffeter, mais celle du verbe moufter. Selon le Wiktionnaire, moufeter se conjugue comme un verbedont le radical écrit ne change jamais (ni accent grave ni redoublement de la consonne).

Là tu as plus que probablement raison, et même si la graphie moufeter peut se justifier - dans le Sud par exemple - la voyelle prononcée (ou les différentes voyelles qui peuvent s'entendre) ne varie pas si une autre voyelle suit le radical.

shokin a écrit:

4. http://www.cnrtl.fr considère le verbe recacheter mais n'en donne pas ses morphologies. Je suppose qu'elles sont similaires à celles du verbe cacheter. Idem pour rempaqueter via paqueter.

Bien entendu.

shokin a écrit:

5. Il ne s'agit pas du verbe rengrener, mais du verbe rengréner, toujours selon http://www.cnrtl.fr .

il pourrait aussi s'agir de deux verbes différents. Du jargon dans les deux cas.

shokin a écrit:

6. http://www.cnrtl.fr ne considère pas le verbe resemer mais le verbe ressemer, dont je suppose la conjugaison similaire à celle du verbe semer.

Il existe des discussions à ce sujet sur ABC :

http://www.languefrancaise.net/forum/vi … .php?id=23

http://www.languefrancaise.net/forum/vi … hp?id=1965

http://www.languefrancaise.net/forum/vi … hp?id=6285

Et il y en a d'autres.

Difficile de pinailler sur resemer tout en autorisant resaler.

shokin a écrit:

7. Par contre, je ne comprends pas : http://www.cnrtl.fr attribue à tous les verbes en -é*er une forme du futur simple de l'indicatif en -é*erai. Exemple : je gérerai. J'avais pourtant appris - à l'école primaire francophone suisse - que, au futur de l'indicatif (donc aussi au présen du conditionnel), les verbes en -é*er avaient le é qui devenait è à cause du e muet de la syllabe suivante (que l'on retrouve dans presque tous les verbes du premier groupe), sauf le verbe espérer (et d'éventuelles autres exceptions qui ne me viennent pas en tête), lequel gardait le é à toutes les formes du futur de l'indicatif (j'espérerai) et donc aussi à toutes celle du présent du conditionnel. Par contre, le wiktionnaire francophone me met bien l'accent grave (je gèrerai) pour les verbes en -é*er (que j'ai essayés), sauf pour le verbe espérer (j'espérerai).

Ce dernier point 7 jette un flou linguistique en mon esprit.

* J'ai arrêté de les passer tous au peigne-fin au moment où le problème 7 m'est apparu.

La réforme de 1990 a proposé de généraliser cet accent grave,  y compris pour le radical du futur et du conditionnel et y compris espérer. Il est probable que la logique précédente - et antagoniste - consistait à préserver toujours le radical (l'infinitif dans la très grande majorité des cas, voire dans tous les cas pour ce qui concerne les verbes traités dans ce fil). Ce qui est certain, c'est que la prononciation du radical change selon que la désinence génère une nouvelle syllabe ou non (voyelle prononcée ou non). C'est un des points les mieux raisonnés et les plus raisonnables de cette réforme, tout simplement parce qu'il préconise une graphie retranscrivant des variations tout à fait naturelle et généralisée de la prononciation du radical.

Maintenant cela fait plus de 175 ans qu'il n'y a pas de consensus - ô litote ! - pour faire évoluer l'orthographe et plus de 22 ans que la réforme de 1990 peine à s'imposer. Ecoute donc ce qui se cause (c'est quand même mieux de partir de là), lis ce qui se dit sans le prendre pour parole d'évangile et fais-toi ta propre opinion. En ce qui me concerne, j'applique systématiquement la règle de l'accent grave devant la lettre e non prononcée, y compris bien entendu pour espérer et pour interpeler qui n'a aucune raison d'avoir deux l. Et que ceux qui ne sont pas d'accord fassent comme ils l'entendent. M'enfin.

https://lewebpedagogique.com/famillesdemots/files/2021/10/Les-doublets-en-fran%C3%A7ais.pdf

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

Ah ! okay, pour ma part, je vais alors utiliser aussi la règle de l'accent grave devant la syllabe féminine. Donc je ne considérerai plus aucune exception comme le verbe espérer.

J'ai envoyé un message au contact de http://www.cnrtl.fr . On ne m'a pas encore répondu. Ne peuvent-ils pas lire leurs messages chaque jour ou un jour sur deux ? lol

Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.

Re : verbe en -é*er et en -e*er

shokin a écrit:

Ah ! okay, pour ma part, je vais alors utiliser aussi la règle de l'accent grave devant la syllabe féminine. Donc je ne considérerai plus aucune exception comme le verbe espérer.

C'est bien parti lol

https://lewebpedagogique.com/famillesdemots/files/2021/10/Les-doublets-en-fran%C3%A7ais.pdf

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

Le mélèze est sévère avec ses élèves restés dans les prés verts éphémères.

C'est comme ces histoires pour prononcer ai (la paire d'aiguilles) et eu (j'ai eu une peur bleue), ou encore le o (l'aurore boréale n'a pas le monopole du monopôle, même s'il s'agit d'or original).

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

Rectifications, toujours selon http://www.cnrtl.fr :

Ce n'est pas le verbe asséner, mais le verbe assener, qui prend l'accent grave devant la syllabe féminine. Idem : gangrener et pas gangréner.

Bon, question subsidiaire à réponse probablement courte :

Parmi les verbes du premier grouper en -yer :

- on doit mettre le i quand il y a un e qu'on n'entend pas : je broie, ils broient, je broierai,
- on doit mettre le y dans les autres cas (une autre voyelle, entendue) : nous broyons, je broyais.

D'après ce que j'ai appris, il y a deux groupes d'exceptions parmi ces verbes :

- le verbe payer et ses composés : devant un e muet, on a le choix entre i et y,
- le verbe envoyer et ses composés : au futur de l'indicatif et donc au présent du conditionnel, le radical est enver : j'enverrai.

Est-ce que tout cela est correct ? Ou est-ce que la nouvelle orthographe a changé la donne ?

Après ça, je passe au recensement des verbes du troisième groupe. lol

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19 Dernière modification par éponymie (04-12-2012 18:36:11)

Re : verbe en -é*er et en -e*er

shokin a écrit:

Parmi les verbes du premier grouper en -yer :

- on doit mettre le i quand il y a un e qu'on n'entend pas : je broie, ils broient, je broierai,
- on doit mettre le y dans les autres cas (une autre voyelle, entendue) : nous broyons, je broyais.

Vite fait : Okay, mais je préfère dire y obligatoire s'il précède immédiatement une voyelle prononcée - dans la même syllabe ou non : cela englobe tous les cas (y compris payer et cie) SAUF les verbes du type grasseyer (il faut bien une exception).

Exemple : fuir / je fuis / je fuirai / ils fuirent mais nous fuyons / nous fuyions / ils fuyaient (pour ne pas prendre un verbe en -yer)

Génial cool (tu remarques que j'anticipe une partie de ton travail sur les altérations de radical dans ce que tu appelles le troisième groupe)

Je ne sais pas ce que tu entends recenser exactement dans le "troisième groupe" mais j'ai aussi des listes complètes.

https://lewebpedagogique.com/famillesdemots/files/2021/10/Les-doublets-en-fran%C3%A7ais.pdf

20

Re : verbe en -é*er et en -e*er

Je ne sais pas encore comment je vais recenser, mais je différencie à chaque fois qu'il y a une différence de conjugaison à au moins une forme verbale. Je suis preneur de tes listes.

Tel que j'avais appris à l'école et toujours selon http://www.cnrtl.fr , payer (et ses composés) fait partie des exceptions tandis que grasseyer n'en fait pas partie. lol

Parmi les groupes de verbes du troisième groupe sans exceptions, il me semble déjà qu'il y a :

- venir, tenir et leurs composés,
- mettre et ses composés,
- prendre et ses composés,
- battre et ses composés,
- tous les verbes en -frir et -vrir,
- le groupe des verbes en -indre.

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

ce qui est transmis par l'école (ou ce qui était transmis, je ne suis pas au courant des dernières et des avant-dernières tendances) n'est pas le plus efficace pour comprendre le système verbal.

Quant à ta classification (dans laquelle il n'y a strictement aucune raison que tu n'amalgames pas le "deuxième groupe") voilà belle lurette que le Bescherelle Conjugaison a fait le travail. Il a même un magnifique tableau regroupant les verbes suivant le critère que tu as énoncé.

Je ne sais pas ce que tu appelles "sans exception" mais la famille de venir/tenir fait partie des très rares à trois radicaux, le radical du futur et du conditionnel est très irrégulier (ne dérive pas de l'infinitif), ne parlons du radical du passé simple et de l'imparfait du subjonctif qui est gratiné lui aussi. Sans oublier la désinence du participe passé. A part ça, pas d'exceptions effectivement lol

J'essaye de poster toutes ces listes dans l'après-midi. Dommage de ne pas t'avoir eu comme lecteur quand mon site était encore en ligne.

P.S. : je regarderai aussi asséner et gangréner.

https://lewebpedagogique.com/famillesdemots/files/2021/10/Les-doublets-en-fran%C3%A7ais.pdf

22

Re : verbe en -é*er et en -e*er

Quand j'ai dit "sans exception", je voulais dire, par là même, que tous les composés de venir et de tenir se conjuguent de la même manière qu'eux à toutes les formes verbales (en faisant abstraction de l'auxiliaire et de l'éventuel accord du participe passé), contrairement à soudre et absoudre qui présentent des différences (ou encore conclure et inclure).

Je qualifie parfois le troisième groupe de "groupe poubelle". Je n'utilise plus trop la catégorisation en trois groupes (les verbes du premier groupe, ceux du deuxième groupe et ceux du troisième groupe), sauf avec des élèves. Car, à l'école suisse romande, on utilise encore cette classification.

Certes, le bescherelle de conjugaison regroupe plein de verbes. Seulement, là, je suis en train de créer un fichier (ods pour le moment) avec une colonne par type de verbe (selon la conjugaison). Au final, quand j'aurai recensé tous les types de verbes, je créerai un fichier plus structuré et complet, que je transformerai en pdf et mettrai sous licence CC0 (domaine public), en libre téléchargement sur le web.

Au fait, où est ce magnifique tableau qu'a fait le bescherelle ? Peut-on le trouver en libre téléchargement sur le web ? lol

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23 Dernière modification par éponymie (05-12-2012 17:19:16)

Re : verbe en -é*er et en -e*er

shokin a écrit:

Au fait, où est ce magnifique tableau qu'a fait le bescherelle ? Peut-on le trouver en libre téléchargement sur le web ? lol

Je suppose que non. Dans ma vieille édition (1997), c'est la table 22 qui dégage 66 familles dont le verbe aller et 8 familles  de verbes désuets et/ou défectifs. Je doute fort que tu fasses mieux.

je préfère me baser sur le présent de l'indicatif et mettre en évidence les 34 verbes modèles suivants pour les 555 verbes à deux radicaux :

finir - partir - vêtir - bouillir - vaincre - savoir - pleuvoir - falloir - valoir - assoir - connaitre - paitre - croitre -
prendre - rendre - rompre - battre - mettre - peindre - craindre - joindre -
vivre - suivre - écrire - lire - confire - cuire - plaire - enclore -
absoudre - coudre - moudre - faillir - gésir

Il reste les 36 verbes à trois radicaux :

famille venir (18 verbes) : convenir, devenir, intervenir, parvenir, prévenir, provenir, se souvenir, survenir, tenir, appartenir, contenir, détenir, entretenir. maintenir, obtenir, retenir, soutenir

famille quérir (5 verbes) : acquérir, conquérir, s’enquérir, requérir

famille recevoir (5 verbes) : apercevoir, concevoir, décevoir, percevoir

famille mouvoir (3 verbes) : émouvoir, promouvoir

devoir

pouvoir

vouloir

boire

mourir

Et les 5 verbes irréguliers : être - avoir - aller - faire - dire

Les autres modes/temps simples :

a) L'imparfait de l'indicatif est parfaitement régulier (à l'exception du radical du verbe être)

b) Le futur de l'indicatif ne connait qu'une vingtaine de radicaux irréguliers dont les modèles les plus irréguliers (sans rapport avec l'infinitif) sont être - aller - faire - vouloir - falloir - valoir - venir/tenir

c) le présent du conditionnel reprend le radical du futur, sans aucune exception.

d) l'imparfait du subjonctif reprend le radical du passé simple, sans aucune exception.

e) le présent du subjonctif connait 5 verbes irréguliers être - avoir - faire - pouvoir - savoir et 4 semi-irréguliers aller - valoir - falloir - vouloir

f) une vingtaine de radicaux irréguliers pour le passé simple, une quinzaine d'irrégularités de désinences. C'est le plus capricieux.

g) le participe passé qui n'est pas toujours sans lien avec le radical du passé simple et de l'imparfait du subjonctif est plus complexe à traiter mais on peut dégager de grandes lignes.

h) deux irrégularités pour le participe présent/gérondif (radical de l'imparfait de l'indicatif) avoir - savoir

i) trois irrégularités pour le présent de l'impératif être - avoir - savoir

La base de la conjugaison c'est : (1) deux radicaux du pluriel du présent de l'indicatif (première et troisième personne) / (2) infinitif présent / (3) radicaux relativement capricieux du participe passé-passé simple et (4) quelques règles simples pour les désinences (les présents présentent seuls des irrégularités, le cas du passé simple de la famille venir/tenir mis à part).

Les radicaux irréguliers sont rares. Les variations d'un radical sont dues soit à des phénomènes phonétiques soit à des conventions d'écriture (le ç par exemple).

Les caprices des désinences sont encore plus rares : vouloir - pouvoir - valoir pour le présent de l'indicatif, être - avoir pour le présent du subjonctif. Tout le reste entre dans une régularité.

Une enseignante de français parisienne a déjà fait et mis en ligne sur son site ce que tu prétends faire (c'est P'tit prof qui avait signalé son site, je ne sais plus où, il y a longtemps, longtemps, longtemps). Trop compliqué (donc impossible à synthétiser) : inexploitable. Essaye, tu verras bien.

Ce qui serait intéressant, ce serait par exemple d'inclure des verbes disparus ou des formes anciennes de verbes défectifs (le verbe manoir, le verbe faillir, etc.)

https://lewebpedagogique.com/famillesdemots/files/2021/10/Les-doublets-en-fran%C3%A7ais.pdf

24 Dernière modification par éponymie (05-12-2012 17:07:55)

Re : verbe en -é*er et en -e*er

J'ai oublié les 12 verbes modèles à 1 radical sad. Les voilou :

cueillir - assaillir - couvrir - courir - rire - conclure - fuir - voir - pourvoir - assoir (réforme 1990)- traire - croire

40 verbes en tout.

Je crois que j'ai fait le tour. Tout ceci semble très compliqué mais une fois assimilé, pour un natif c'est d'une simplicité enfantine.

Ce modèle par radicaux et désinences fonctionne beaucoup moins bien pour l'italien :

1) ils ont une quinzaine de verbes irréguliers au présent, des verbes à un radical, deux types de verbes à deux radicaux (répartition différente selon les personnes), des verbes à 3 radicaux, des verbes à 4 radicaux. 5 grands groupes donc, nous en avons seulement 3 (mais pas ceux traditionnels smile ).

2) leur système de désinence est bien plus compliqué (ne serait-ce que parce qu'elles sont présentes  - prononcées - pour toutes les personnes) : la plupart de nos désinences sont des marques (écrites mais non prononcées).

P.S. : la modélisation de la conjugaison se fait donc en trois groupes : verbes à 1, 2, 3 radicaux au présent de l'indicatif, 57 verbes modèles et 5 verbes irréguliers (les verbes à 1 radical présentant deux types de marques pour les 3 personnes du singulier du présent de l'indicatif).

https://lewebpedagogique.com/famillesdemots/files/2021/10/Les-doublets-en-fran%C3%A7ais.pdf

25

Re : verbe en -é*er et en -e*er

éponymie a écrit:

Il reste les 36 verbes à trois radicaux :

famille venir (18 verbes) : convenir, devenir, intervenir, parvenir, prévenir, provenir, se souvenir, survenir, tenir, appartenir, contenir, détenir, entretenir. maintenir, obtenir, retenir, soutenir

famille quérir (5 verbes) : acquérir, conquérir, s’enquérir, requérir

famille recevoir (5 verbes) : apercevoir, concevoir, décevoir, percevoir

famille mouvoir (3 verbes) : émouvoir, promouvoir

devoir

pouvoir

vouloir

boire

mourir

Pas d'accord sur le compte des radicaux.





Pour tenir et venir, je vois cinq bases et non trois.


1) Une base où le phonème final n'est pas nasal
     tjɛ̃ - d#
tiendriez, tiendra



2) Quatre bases où le phonème final est nasal


Deux bases avec une voyelle pour phonème final nasal
     tjɛ̃
tiens, tient
     tɛ̃ - #     /     tɛ̃
tinssent, tînmes     /     tins, tînt


Deux bases avec une consonne pour phonème final nasal
     tjɛ - n#
tiennent, tienne
      - n#
tenons, tenez





Pour devoir, mouvoir, #cevoir et boire, il y a quatre bases.


1) Une base à finale vocalique

     dwa
dois, doit
     
meus, meut
     #swa
#çois, #çoit
     bwa     /     bwa - #
bois, boit     /        boiront, boirait



2) Trois bases à finale consonantique


Une base courte à finale consonantique
     d
dus, dûmes
     m
mût, murent
     #s
#çut, #çûtes
     b
bus, but


Une première base longue à finale consonantique
     dəv
devons, deviez
     mœv
meuve, meuvent
     #səv
#cevions, #cevraient
     byv
buvez, buvait


Une seconde base longue à finale consonantique
     dwav
doivent, doives
     muv
mouvais, mouvez
     #swav
#çoive, #çoives
     bwav
boives, boivent





Je ne continue pas mais pouvoir dispose de six bases et vouloir de cinq.

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

Pour ma part, je suis en train de disséquer autant que possible, à la moindre différence de conjugaison.

Par exemple, parmi les verbes dits du deuxième groupe, je mets le verbe haïr dans une colonne différente. Je crois que, parmi ces verbes, c'est le seul qui présente des particularités. A l'inverse, j'aurais tendance à mettre craindre, joindre et peindre dans le même groupe.

Il me semble que tu n'as pas cité le verbe soudre, qui est un petit peu différent de résoudre, ainsi que choir, échoir, déchoir, seoir, messeoir, surseoir, paître, soustraire (exactement comme traire à tous les temps ? à vérifier, ainsi que extraire), foutre, ficher (qu'as-tu fichu ?), clore (comme enclore ? et éclore ?), ouïr, bruire, et sûrement d'autres qui ne me viennent pas encore à l'esprit.

La manière dont je suis en train de classifier ne prend pas en compte le nombre de radicaux, mais plus les terminaisons (à commencer par celles des infinitifs).

Il me semble qu'on utilise encore régulièrement le verbe irrégulier faillir. Tu as failli à ta mission, Mario. Tu as failli tomber dans le feu, Mario.

Le substantif masculin manoir viendrait-il du verbe manoir (comme le savoir, le pouvoir, le croire, le savoir-faire, le savoir-vivre, le vivre-ensemble, le savoir-ëtre, le pis-aller, les avoirs, les dires, l'être et le non-être, au bon vouloir, le devoir, le rire, le faire-part, le franc-parler, etc.). Que signifie le verbe manoir ?

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

shokin a écrit:

Le substantif masculin manoir viendrait-il du verbe manoir (comme le savoir, le pouvoir, le croire, le savoir-faire, le savoir-vivre, le vivre-ensemble, le savoir-ëtre, le pis-aller, les avoirs, les dires, l'être et le non-être, au bon vouloir, le devoir, le rire, le faire-part, le franc-parler, etc.). Que signifie le verbe manoir ?

Le TLFi vous répond :

Étymol. et Hist. 1. 1155 «demeure, habitation» maneir (Wace, Brut, 6902 ds T.-L.); au xviies. vieilli et poét. 1632 (Rotrou, Herc. mour., IV, 2 ds Littré); 1688 (Rich.: Mot burlesque pour dire maison, logis, lieu où l'on demeure); 2. 1160-74 «propriété, domaine» maneir (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 2165, t. I, p. 241); 3. 1811 «logis d'importance, petit château» (Jouy, Hermite, t. 1, p. 48). Inf. subst. de l'a. fr. manoir «demeurer, habiter» (ca 880, Eulalie, 9 ds T.-L.), du lat. manere «demeurer un certain temps» d'où «habiter» en b. latin.

Ce même verbe nous a laissé aussi manant.
Et naturellement, dans la famille, on trouve rémanent, permanent, immanent mais aussi ménage, ménager, aménager, management, etc. et maison.

28 Dernière modification par greg (06-12-2012 19:11:52)

Re : verbe en -é*er et en -e*er

shokin a écrit:

Par exemple, parmi les verbes dits du deuxième groupe, je mets le verbe haïr dans une colonne différente. Je crois que, parmi ces verbes, c'est le seul qui présente des particularités. A l'inverse, j'aurais tendance à mettre craindre, joindre et peindre dans le même groupe.

Tu veux dire que tu mettrais ces trois verbes dans un groupe distinct, c'est ça ?
Je mettrais craindre, joindre, peindre, feindre, plaindre, ceindre, teindre, geindre, poindre et oindre dans le même groupe.
Avec d'autres bien sûr.



Tous ces verbes ont un pivot (consonne finale du radical) qui est soit non nasal :
     t     ou     d     ou     absence de pivot
soit nasal :
     ɲ.



Quand le pivot est non nasal, la voyelle prépivot est nasale : ɛ̃.
Quand le pivot est nasal, le prépivot est non nasal (oral) : a ou ɛ ou e.



Bases avec prépivot nasal + absence pivot (absence de consonne finale radicale) :
cr/ains   jo/int   p/eints   f/eins   pl/aint   c/eins   t/eint   g/eins   po/int   o/ints
kr/ɛ̃       ʒw/ɛ̃       p/ɛ̃        f/ɛ̃        pl/ɛ̃        s/ɛ̃        t/ɛ̃        ʒ/ɛ̃       pw/ɛ̃      w/ɛ̃



Bases avec prépivot nasal + pivot non nasal t :
cr/aint/e      jo/int/es      etc
  kr/ɛ̃t/ə        ʒw/ɛ̃t/ə       etc



Bases avec prépivot nasal + pivot non nasal d :
cr/aind/ra      jo/ind/riez      etc
  kr/ɛ̃d/ʁa       ʒw/ɛ̃d/ʁije      etc



Bases avec prépivot non nasal + pivot nasal ɲ :
cr/aign/ez      jo/ign/irent      etc
  kr//e       ʒw//iʁə      etc



Conclusion l'articulation du prépivot (ɛ̃, a, ɛ ou e) avec le pivot (t, d ou rien) donne ceci pour tous ces verbes :
     soit → ɛ̃t, ɛ̃d ou ɛ̃ → prépivot nasal + pivot nul ou non nasal
     soit → , ɛɲ ou → prépivot non nasal + pivot nasal.
Cette propriété suffit seule à caractériser tout le groupe — à tous les modes, temps et personnes.
Les verbes type craindre feindre plaindre ceindre teindre peindre geindre ont trois ou quatre bases, selon la parlure.
Les verbes type joindre poindre oindre ont trois bases.





Pour le groupe constitué par tenir et venir, on peut formuler une règle analogue mais différente car le pivot nasal est n et non plus ɲ  :
     soit → ɛ̃d (tiendra) ou ɛ̃ (viens) → prépivot nasal + pivot nul ou non nasal
     soit → ɛn (tiennent) ou ən (venons) → prépivot non nasal + pivot nasal.
Cinq bases.

29 Dernière modification par éponymie (06-12-2012 21:25:05)

Re : verbe en -é*er et en -e*er

greg a écrit:

Pas d'accord sur le compte des radicaux.

Pour tenir et venir, je vois cinq bases et non trois.

Je ne vais pas pleurer et dire que tu me lis mal (je me suis probablement aussi mal expliqué) : la seule chose qui m'intéresse ce sont les radicaux du présent de l'indicatif puisqu'ils sont à la base de toute la conjugaison avec l'infinitif et le radical du passé simple-participe passé.

Il n'y a plus que probablement rien de faux dans ton message mais je ne tiens pas du tout à construire une usine à gaz pour modéliser la conjugaison française.

https://lewebpedagogique.com/famillesdemots/files/2021/10/Les-doublets-en-fran%C3%A7ais.pdf

30 Dernière modification par éponymie (07-12-2012 11:44:24)

Re : verbe en -é*er et en -e*er

shokin a écrit:

Pour ma part, je suis en train de disséquer autant que possible, à la moindre différence de conjugaison.

Par exemple, parmi les verbes dits du deuxième groupe, je mets le verbe haïr dans une colonne différente. Je crois que, parmi ces verbes, c'est le seul qui présente des particularités. A l'inverse, j'aurais tendance à mettre craindre, joindre et peindre dans le même groupe.

Bescherelle fait la même chose.

shokin a écrit:

Il me semble que tu n'as pas cité le verbe soudre, qui est un petit peu différent de résoudre, ainsi que choir, échoir, déchoir, seoir, messeoir, surseoir, paître, soustraire (exactement comme traire à tous les temps ? à vérifier, ainsi que extraire), foutre, ficher (qu'as-tu fichu ?), clore (comme enclore ? et éclore ?), ouïr, bruire, et sûrement d'autres qui ne me viennent pas encore à l'esprit.

Beaucoup de ces verbes font partie des 9 familles du Bescherelle que j'ai éliminé.  Si on doit les réintégrer autant voir plus beaucoup large et réintégrer des formes verbales désuètes et des verbes comme manoir (ce que je disais plus haut). A part ça :

paître n'a pas été oublié

soustraire exactement comme traire à tous les temps, je pense. Vérifie.

foutre est à traiter comme rompre

bruire esrt à traiter comme cuire

shokin a écrit:

La manière dont je suis en train de classifier ne prend pas en compte le nombre de radicaux, mais plus les terminaisons (à commencer par celles des infinitifs).

Tu vas pédaler dans la choucroute, les désinences de l'infinitif ne sont significatives que pour les participes passés.

shokin a écrit:

Il me semble qu'on utilise encore régulièrement le verbe irrégulier faillir. Tu as failli à ta mission, Mario. Tu as failli tomber dans le feu, Mario.

Et moi je faux tous les jours.

shokin a écrit:

Le substantif masculin manoir viendrait-il du verbe manoir

Abel Boyer t'a répondu, je complète avec un ancien message tiré de ce fil :

éponymie a écrit:
Abel Boyer a écrit:

qui nous vaut par exemple manant à côté de immanent, rémanent.

sans oublier permanent. Le verbe latin modèle pour la famille est manere dit le TLFi, on apprend au passage que manoir a été un verbe avant d'être un nom qui a aussi donné ménage, qui a eu une forme maindre que l'on retrouve dans l'anglais remain mais bien entendu également dans maison.

Part. prés. subst. de l'a. fr. manoir « demeurer », du lat. manere (v. manoir).

Je maing – tu mains – il maint – nous manons – vous manez - ils mainent

On en apprend des choses...

Verbes à 3 ou à 4 radicaux, allez savoir comment était prononcée la première personne (précisons que le radical, c'est ce que l'on entend, pas ce que l'on voit : vendre est un verbe à deux radicaux).

Je complète : plus probablement 3 radicaux, le g était probablement prononcé - comme les autres désinences réduites aujourd'hui à des marques "muettes" - et constituait une désinence je suppose (c'est mon expérience des verbes italiens qui m'aide) qui se retrouvait probablement pour la première personne du singulier et dans celle de la troisième du pluriel.

https://lewebpedagogique.com/famillesdemots/files/2021/10/Les-doublets-en-fran%C3%A7ais.pdf

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

Mince, j'aurais dû penser au verbe latin manere ! Mais est-ce que manie (compulsion) vient de manus ou de manere ? Quelle mansuétude m'accordez-vous ? mansuetudo serait-il lié au parfait mansi ?

Je mets craindre, joindre et peindre dans la même colonne, même si l'ancien bescherelle (et certains autres livres de conjugaison) y consacre 3 fois 2 pages.

J'aime pédaler dans la choucroute et en manger. lol Je considère l'infinitif présent car il est quand même significatif pour les verbes du premier groupe, et aussi parce que c'est l'infinitif présent - ce temps impersonnel - que l'on trouve dans le dictionnaire. Ensuite, je considère les modifications du radical (aucune modification ; modification sonore uniquement [rêver] ; modification écrite uniquement [manger] ; modification et écrite et orale [jeter]), etc.

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

shokin a écrit:

Mince, j'aurais dû penser au verbe latin manere ! Mais est-ce que manie (compulsion) vient de manus ou de manere ? Quelle mansuétude m'accordez-vous ? mansuetudo serait-il lié au parfait mansi ?

Pas de parenté ici.
Manie remonte, par le latin, au grec μ α ν ι α, mania, folie.
Le latin mansuetudino vient de l'adjectif mansuetus, apprivoisé, de manus et sueo .

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

Ah ! okay ! un peu comme le mot émanciper ex manu capere (le père représentant la manus).

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

shokin a écrit:

Ensuite, je considère les modifications du radical (aucune modification ; modification sonore uniquement [rêver] ; modification écrite uniquement [manger] ; modification et écrite et orale [jeter]), etc.

Commençons par le commencement. Pour toi, qu'est-ce donc qu'un radical ?

https://lewebpedagogique.com/famillesdemots/files/2021/10/Les-doublets-en-fran%C3%A7ais.pdf

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

Par exemple, pour les verbes en -er, le radical s'obtient en enlevant la terminaison er de l'infinitif. C'est le radical de l'infinitif.

Le verbe taper fait, pour moi, partie des verbes qui n'ont qu'un seul radical, que ce soit à l'écrit ou à l'oral.

Le verbe changer fait, pour moi, partie des verbes qui ont un seul radical à l'oral, mais plusieurs radicaux à l'écrit, en l'occurrence, chang et change. Reste à voir si on considère le e comme faisant partie du radical ou non. Mais, pour moi, ce n'est pas si important, l'important étant d'observer qu'il y a modification à l'écrit.

Le verbe rêver fait, pour moi, partie des verbes qui ont un seul radical à l'écrit, mais plusieurs radicaux à l'oral.

Le verbe jeter fait, pour moi, partie des verbes qui ont plusieurs radicaux, que ce soit à l'écrit ou à l'oral.

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36 Dernière modification par éponymie (10-12-2012 20:55:51)

Re : verbe en -é*er et en -e*er

shokin a écrit:

Par exemple, pour les verbes en -er, le radical s'obtient en enlevant la terminaison er de l'infinitif. C'est le radical de l'infinitif.

Et quel est le radical de l'infinitif pour finir ? Sachant que c'est fini que nous allons retrouver partout ensuite ?

shokin a écrit:

Le verbe changer fait, pour moi, partie des verbes qui ont un seul radical à l'oral, mais plusieurs radicaux à l'écrit, en l'occurrence, chang et change.

Si ce n'est que si - par extraordinaire, mais le problème n'est pas là - ton radical (oral) est transcrit un jour chanj, tu te retrouveras avec un seul "radical" à l'écrit. Sans rien avoir changé à la conjugaison de ton verbe.

shokin a écrit:

Le verbe rêver fait, pour moi, partie des verbes qui ont un seul radical à l'écrit, mais plusieurs radicaux à l'oral.

Parce que la norme orthographique qui prétend transcrire les variations de la dernière voyelle du "radical oral" et le fait très bien pour lever, ne peut le faire pour rêver. Le jour où l'accent circonflexe disparaitra, elle pourra le faire par l'alternance é/è

shokin a écrit:

Le verbe jeter fait, pour moi, partie des verbes qui ont plusieurs radicaux, que ce soit à l'écrit ou à l'oral.

Comme pour rêver.

Selon moi (tu penses ce que tu veux, bien entendu) :

1) tu as tort de bâtir une notion de "radical écrit" qui peut à tout moment être remise en cause. Et qui ne repose pas sur le phénomène concret qui reste la base de l'écriture dans les langues vivantes : la parole.

2) Tu as aussi tort de ne pas distinguer une simple variation d'aperture de la dernière syllabe du radical comme lèv/le(v) (dans le deuxième cas, le v fait partie de la syllabe suivante, c'est pourquoi je le mets entre parenthèses) pour lever ou relègu/relé(gu) pour reléguer d'un changement total comme connai/connai(ss) pour connaitre, pein/pei(gn) pour peindre  ou reçoi/rece(v)/reçoi(v) pour recevoir.

Les premiers illustrent les variations obligées (contraintes phonétiques, tu ne peux les prononcer autrement, le passage d'un "radical" à l'autre est naturel, automatique) d'un seul radical et tu peux les considérer comme des verbes à un radical, les seconds illustrent les évolutions que des verbes très anciens ont subis au cours de l'histoire jusqu'à varier considérablement d'une personne à l'autre d'un même verbe et tu peux effectivement les considérer comme des verbes à plusieurs radicaux.

Je n'ai pas employé les notations de greg mais effectivement tu vas te compliquer inutilement la vie si tu ne pars pas du principe que le radical est uniquement une notion orale (ce qui est prononcé et entendu).

Tu as oublié dans ta série le cas du verbe vendre qui, à te lire, serait analogue au cas de rêver (un radical écrit, deux oraux) mais avec une répartition différente selon les personnes :

1-2-3-6/4-5 pour rêver et 1-2-3/4-5-6 pour vendre

Si tu t'amuses avec ton radical écrit, bon courage pour donner un tableau clair - et si possible immuable - de la situation.


Alors qu'en fait les cas (au présent de l'indicatif, bien entendu et à l'exception, à des degrés divers, des 5 verbes irréguliers) sont uniquement et seulement 3 :

1-2-3-4-5-6 (1 radical)

1-2-3/4-5-6 (2 radicaux)

1-2-3/4-5/6 (3 radicaux, avec une règle de construction qui vaut à tout coup - à l'oral - pour le radical 3)

Et les variations (voyelle ouverte ou fermée, alternance[ i] ou [wa] / [j], je mets les notations phonétiques) sont toujours les mêmes sont liées à la présence d'une voyelle prononcée dans la désinence et ne concernent que les verbes à un radical  :

1v-2v-3v-4-5-6v (1 radical)

et à deux radicaux (toujours pour la troisième personne du pluriel comme dans prendre pour lequel nous avons une alternance schwa/e ouvert dans le deuxième radical ou comme dans mettre pour lequel nous avons une alternance e fermé/e ouvert)

1-2-3/4-5-6v (2 radicaux)

pour les verbes à 3 radicaux, il n'y en a pas.

Les ç, les ge (mais, ô caprice orthographique, pas les gu) ne sont que des conventions que des ss, j (et le gu conservé tel quel : de l'utilité, non voulue,  de ce caprice orthographique smile ) et un accent universel (l'accent plat par exemple) résoudrait sans que personne ne soit perturbé (à part, les - très nombreux - accros à la convention d'écriture).

https://lewebpedagogique.com/famillesdemots/files/2021/10/Les-doublets-en-fran%C3%A7ais.pdf

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

Bien sûr, je ne nie pas tout ce que tu dis et j'en tiens compte pour moi. Je cherche simplement à donner des explications simples à des personnes qui apprennent à écrire juste en français, mais qui ne sont pas intéressées par tout ce détail linguistique et par l'évolution de la langue française.

Bien sûr, l'écriture peut changer. La parole aussi, il me semble. Rien n'est immuable, il me semble. Tout peut évoluer, changer. Pour l'instant, rêver s'écrit ainsi, avec l'accent circonflexe. On verra le jour où il s'écrira réver et je rève. lol

Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.

38 Dernière modification par éponymie (10-12-2012 23:18:44)

Re : verbe en -é*er et en -e*er

J'enseigne le français à des étrangers et ma représentation - je n'ose dire toute personnelle - me permet de faire passer l'idée que la conjugaison française, c'est simple.

Je ne les bassine pas avec tout ce que tu me fais écrire. Il suffit de leur faire noter - à l'oral d'abord - je/tu/il connai(s/t), nous connaiss(ons)/ils connaiss(ent) et de dérouler tranquillement les principes de formation des autres temps modes. Il m'arrive très souvent de ne pas utiliser le mot "radical". Il faut bien - détail linguistique ? - que je leur fasse remarquer ce ent qui ne se prononce pas, cette alternance s/t au singulier, ces trois verbes qui prennent un x, ce t qui ne s'écrit pas après certaines consonnes mais seulement quand ils savent utiliser leurs verbes à l'oral. En expliquant le moins possible donc et en faisant pratiquer (écoutez, répétez, employez messieurs, dames smile ).

L'important est que tu aies les idées claires pour ne pas te trouver pris au dépourvu devant un cas tordu. Tu t'emploies à les avoir semble-t-il.

Ajout : justement, si tu es persuadé que lever à deux radicaux (à l'oral et à l'écrit), tu cours le risque de les embrouiller tes apprenants, alors qu'ils vont te dérouler la conjugaison de lever comme celle de parler ou d'habiter que tu leur auras enseignée avant. Sans réfléchir. Charge à toi, de leur faire remarquer, après, la différence de prononciation qu'ils font naturellement entre la troisième du singulier et la première du pluriel.

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

Je ne leur parle pas forcément de radicaux. Je mets simplement dans deux colonnes différentes deux verbes qui ont la moindre différence de conjugaison à l'écrit, puisque leur but est d'apprendre à écrire. Cette classification que je fais pour eux est arbitraire (comme toute classification/catégorisation, il me semble, comme le "défi" de classer les êtres vivants ou même les individus de notre espèce). L'important pour eux n'est pas dans l'explication linguistique, mais juste en des moyens mnémotechniques (heuristiques, pas forcément des explications scientifiques ou académiques). Ils se contentent du "c'est comme ça" (on dit le haricot pas l'haricot ; reste que pour ce h aspiré ou muet, je n'ai guère d'explication : j'applique juste par habitude et établis deux listes).

Pour la différence de prononciation entre je lève et nous levons, je leur explique simplement que s'il y a un e muet (comme toujours au futur de l'indicatif), la syllabe d'avant doit avoir le son è, donc soit avec l'accent gravement soit avec le redoublement de la consonne, d'où les deux à trois listes que j'ai préparées (entre verbes comme jeter avec redoublement de la consonne, verbes comme lever avec accent grave et verbes comme amonceler avoix choix exclusif entre redoublement de la consonne et accent grave), sans explication (chaque mot a sa propre histoire, comme chaque être vivant, non ?). Là est surtout l'intérêt de la classification, moins pour les verbes comme finir ou venir. Je leur fais parfois un parallèle (simplifié) avec le féminin des mots masculins se terminant par -et. Au féminin, il y a soit -ette (le plus souvent) soit -ète (quelques exceptions). Je prépare aussi une classification arbitraire (et non académique ou scientifique) des adjectifs dans le même but pour eux.

En plus, ils n'entendent pas toujours la distinction entre e, é, è, entre on et an, entre ou et u - ils sont polonais (et je ne parle pas polonais, pour le moment lol ). Je ne peux donc pas leur donner d'explications phonologiques pour établir des règles spécialement pour eux et pour qu'ils apprennent à écrire.

Cela dit, si c'est juste pour moi, j'aimerais plus apprendre sur les rapports entre phonèmes et graphèmes en langue française standard (c'est déjà assez tordu en standard, alors ne rajoutons pas encore les divers parlers régionaux lol ).

Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.

Re : verbe en -é*er et en -e*er

shokin a écrit:

En plus, ils n'entendent pas toujours la distinction entre e, é, è [ ... ] ils sont polonais (et je ne parle pas polonais, pour le moment lol ). Je ne peux donc pas leur donner d'explications phonologiques pour établir des règles spécialement pour eux et pour qu'ils apprennent à écrire.

Certes, si le son est pris isolément. Je doute qu'ils prononcent de la même façon le radical dans "il lève" et "nous levons". J'ai eu pas mal de nationalités moi aussi, j'ai toujours entendu une différence.

shokin a écrit:

Cela dit, si c'est juste pour moi, j'aimerais plus apprendre sur les rapports entre phonèmes et graphèmes en langue française standard (c'est déjà assez tordu en standard, alors ne rajoutons pas encore les divers parlers régionaux lol ).

Ouvre un fil.

https://lewebpedagogique.com/famillesdemots/files/2021/10/Les-doublets-en-fran%C3%A7ais.pdf

Re : verbe en -é*er et en -e*er

Perso, j'ai récemment fait la même chose que Shokin. Comme je ne suis pas doué, ça m'a pris un an au total non seulement pour répertorier, mais ensuite classer de la manière la plus rationnelle et simple possible le système de conjugaison française. Maintenant tout ça tient sur 2 pages :-) Donc ça m'intéresse beaucoup de savoir où débouchent tes recherches.

Concernant les verbes 2ème groupe genre "finir" qu'évoquait Eponymie, j'ai pris le parti de considérer qu'il y a 2 types de verbes en -ir : ceux dont la terminaison est -ir (c'est cette vingtaine de verbes du 3ème groupe) et ceux dont la terminaison est en fait -r (2ème groupe). Ce qui me permet d'expliquer à mes élèves (russes) que les uns comme les autres prennent les mêmes terminaisons quoi qu'il arrive : -s / -s / -t.

Qu'en pensez-vous ?

Re : verbe en -é*er et en -e*er

bon, je leur parle bien sûr aussi de la demie-douzaine de verbes en -ir en -e / -es / -e (je précise avant de me faire taper sur les doigts)

43 Dernière modification par éponymie (13-12-2012 12:52:27)

Re : verbe en -é*er et en -e*er

Bienvenue au club smile,

Pour reprendre le cas des verbes en -ir, l'infinitif génère de différente manières le ou les radicaux du présent de l'indicatif.

Verbes à un radical :

1) familles de ouvrir/offrir/souffrir, de cueillir, d'assaillir : comme pour les verbes en -er (infinitif sans le ir final)avec les mêmes désinences d'ailleurs (infinitif sans le -ir final)

2) familles de vêtir, courir : le radical est l'infinitif sans le ir final, les désinences en -s, -s, -t (avec le cas du t non écrit pour la famille de vêtir)

Verbes à deux radicaux :

1) famille de finir (verbes du "deuxième groupe") : le premier radical est l'infinitif sans le r final, le deuxième étant le premier plus ss (ce processus de formation du deuxième radical n'est pas propre à cette famille).

2) familles de partir/dormir/sortir/servir/sentir/mentir, bouillir : le premier radical est l'infinitif sans la syllabe finale, le deuxième radical est l'infinitif sans le ir final

Verbes à trois radicaux :

familles de tenir/venir , de mourir, d'acquérir : le deuxième radical (celui du nous et du vous) est infinitif sans le -ir final. Comme pour tous les verbes à trois radicaux sauf la famille de boire

D'où ma question à shokin plus haut sur l'intérêt de parler de radical pour l'infinitif. Sachant que pour le futur et le conditonnel, c'est l'infinitif entier qui génère le radical.

Quant aux tableaux récapitulatifs globaux, l'intérêt est surtout pour l'enseignant. Eventuellement pour l'apprenant qui pratique déjà bien la conjugaison et désire - ou a besoin - avoir une synthèse du système verbal (tous ne le veulent pas ou tous n'ont pas besoin de ce genre de support). J'ai constaté maintes fois que quand ce principe des radicaux est imprimé de manière plus ou moins consciente, la conjugaison se retrouve très facilement. Même pour des verbes à priori inconnus. Mais ce n'est pas l'infinitif qui permet de la reconstituer, c'est une forme verbale lue ou - bien plus important - entendue.

Les méthodes FLE en circulation donnent toutes plus ou moins les différents verbes dans l'ordre qui convient à ce type d'approche. Je parle selon mon expérience et selon la méthode que j'ai élaborée, tout comme vous avez tous deux élaboré la vôtre. Le système verbal est central pour l'acquisition de la langue et il est donc extrêmement important que l'enseignant

1) le maitrise
2) fasse comprendre son fonctionnement le mieux possible

Selon moi, cette compréhension doit être la plus intuitive possible et doit se passer d'outils analytiques, théoriques, récapitulatifs. Et se baser - pour les débutants - sur la pratique orale. La seule "difficulté" résiderait dans la formation capricieuse des radicaux mais pour les verbes les plus courants cette formation est très simple ou alors il s'agit d'un des 5 verbes irréguliers dont la conjugaison est connue très tôt. Je suis donc sceptique sur la démarche consistant à présenter un tableau, même s'ìl tient sur deux pages, qui risque de les parasiter avec des verbes dont ils n'auront pas l'usage immédiat.

Mais encore une fois, chacun sa personnalité et sa méthode. L'important étant d'avoir les idées claires. Pour ma part je suis convaincu que la conjugaison française, c'est très simple, contrairement à l'idée reçue qui ne circule que trop.

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

Pour les verbes comme avoir, être, faire, aller, vivre, mourir, naître, etc., je les classe comme des verbes à part (avec leurs rares composés).

Par contre, je fais un groupe pour, par exemple, les verbes comme tenir. venir, tenir ainsi que tous leurs composés se conjuguent de la même manière (pas d'exception, me semble-t-il), si on néglige l'usage de l'auxilaire (avoir ou être) donc de l'accord du participe passé, qui est un autre chapitre. Idem pour d'autres : une colonne pour le verbe mettre et tous ses composés, une colonne pour le verbe prendre et tous ses composés, une colonne pour tous les verbes en -indre. En bref, deux verbes dont les formes verbales sont exactement les mêmes à tous les temps et à toutes les personnes - en faisant toutefois abstraction des variations dues aux auxiliaires des temps composés - seront dans la même colonne. Deux verbes qui présentent une différence au moins à une forme verbale seront dans deux colonnes différentes. Par exemple, haïr sera dans la colonne juste à droite de celle où se trouve finir.

Je rappelle que cette classification que je fais est arbitraire et orientée pour les élèves qui veulent apprendre à écrire, qui ne maîtrisent pas forcément les phonèmes francophones (notamment avec la fameuse lettre e) et qui n'ont rien à cirer des détails sur les radicaux. lol

Je ne l'ai pas dit, mais si je distingue d'abord selon la terminaison de l'infinitif, c'est parce que :

- l'infinitif présent est le temps que l'on trouve dans le dictionnaire,
- les élèves dont j'ai parlé se réfèrent plus à l'infinitif qu'à un autre temps ("Comment devons-nous classer les verbes en -ir"),
- parmi les verbes en -ir, il y a un sous-groupe (moins pertinent à l'oral qu'à l'écrit), les verbes en -oir, lui-même composé de sous-groupes.

Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.

Re : verbe en -é*er et en -e*er

shokin a écrit:

- parmi les verbes en -ir, il y a un sous-groupe (moins pertinent à l'oral qu'à l'écrit), les verbes en -oir, lui-même composé de sous-groupes.

Si tu tiens compte de la voyelle de la dernière syllabe de l'infinitif, non. Les verbes en -oir ont en commun la particularité d'avoir des participes passés en -u et de fournir systématiquement au moins un radical du pluriel. La première particularité, ils l'ont en commun avec les verbes en -ir, la seconde les en distingue.

Quant aux détails (?) sur les radicaux, c'est toi qui n'en a rien à cirer dans ton approche.

Je me permets une curiosité : tes élèves savent-ils parler ? Apprennent-ils aussi à parler ? Ont-ils le besoin de parler ? Qui a exprimé le désir de claissifier, eux ou toi ?

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

Bon, quand je parle de mes élèves, je parle uniquement des élèves polonais (que je vois un soir par semaine), pas des autres élèves.

Ils savent parler. Ils se trompent parfois de genre pour les substantifs. Ils prononcent juste les verbes jeter, lever, rêver, céder, laisser quand ils conjuguent au présent de l'indicatif, mais ne se posent pas la question de la prononciation. Ils veulent juste appliquer les règles sans savoir d'où elles viennent. Oui, ils ont exprimé le besoin de classifier les verbes (tout comme je leur ai passé des listes de mots avec h aspiré, de mots avec h muet, d'adjectifs qualificatifs irréguliers au féminin, d'adjectifs irréguliers au pluriel, etc. ; des listes, avec des moyens mnémotechniques simples, quitte à ne pas être conformes à une analyse détaillée). Non, ils n'ont pas exprimé le besoin d'analyer les radicaux - le nombre de radicaux d'un verbe ne leur parle pas du tout (ils ne se mettent pas à compter le nombre de radicaux qu'a un verbe) - ou l'étymologie des verbes. Ce qu'ils veulent en bref, c'est écrire juste. Les différents sons de la lettre e selon l'accent qui la surplombe ne font pas partie de leurs priorités, tout comme les différents sons entre en et on.

Pour résumer, ce qui importe avec eux et ce qu'ils veulent c'est juste :

En bref, deux verbes dont les formes verbales sont exactement les mêmes à tous les temps et à toutes les personnes - en faisant toutefois abstraction des variations dues aux auxiliaires des temps composés - seront dans la même colonne. Deux verbes qui présentent une différence au moins à une forme verbale seront dans deux colonnes différentes. Par exemple, haïr sera dans une colonne différente de celle du verbe finir.

Peu importe, pour eux, au fond, la manière dont je vais classifier ou hiérarchiser. L'essentiel est la différenciation des radicaux et des terminaisons entre les verbes à un même temps et à une même personne.

Au fond, il n'y a pas qu'une seule manière de classer les verbes, même en tenant compte autant que possible de tous les détails sur les radicaux.

En bref, l'approche que j'ai pratiquée jusqu'à maintenant dans cette discussion se base beaucoup plus sur l'écrit que sur l'oral, car c'est une approche pour les élèves polonais dont je parle, selon leurs quatre volontés.

Probablement que j'utiliserai différentes approches selon les différentes volontés des différents élèves. Je ne pense pas qu'il y ait une classification absolument meilleure que toutes les autres classifications. Mes différentes possibilités de classifier ne sont pas définitives. Elles ne sont qu'en début de développement.

Je ne mets pas cueillir et ses composés dans la même colonnes que celle de ouvrir et offrir, étant donné notamment la différence de participes passés. Et le passé est très employé, à l'écrit comme à l'oral. Les verbes cueillir et accueillir sont régulièrement employés, tout comme les verbes ouvrir et offrir. Je ne mets pas non plus bouillir dans la même colonne que les verbes servir, mentir, dormir, quoique je pourrais, la seule différence étant qu'il s'agit d'un groupe de trois lettres (ill) au lieu d'une seule lettre. Mais mes élèves mettront spontanément bouillir dans une autre catégorie que servir.

Quand je parlais du radical de l'infinitif présent, je pensais surtout aux verbes en -er (sauf aller et ses composés), dans le but de différencier les verbes en : -yer, -ger, -cer, -é*er, -e*er, -ê*er, mais aussi en -ier et -gner où le i et le gn qui terminent le radical peuvent faire oublier de rajouter un i - à cause la prononciation orale - à l'imparfait, même s'il n'y a pas de modification écrite du radical.

Quant au tableau que je fais avec LibreOffice, je le garde en tant que fichier, pas pour être imprimé, car il a beaucoup de colonnes.

Exemple (pour moi) pour les verbes en -er (sauf aller) : [Pour l'oral, je fais complètement abstraction des accents toniques.]

1.1. radical invariable tant à l'écrit qu'à l'oral.
1.2. radical variable à l'écrit mais pas à l'oral.
1.2.1. verbes en -cer.
1.2.2. verbes en -ger.
1.3. radical variable à l'oral mais pas à l'écrit.
1.3.1. verbes en -ier.
1.3.2. verbes en -iller.
1.3.3. verber en -gner.
1.3.4. verbes en -o*er (sauf certains comme oser).
1.3.5. verbes en -eu*er.
1.3.6. verbes en -ê*er.
1.3.7. verbes en -ei*er.
1.3.8. verbes en -ai*er.
1.4. radical variable tant à l'écrit qu'à l'oral.
1.4.1. verbes en -yer.
1.4.1.2. verbe payer et ses composés.
1.4.1.3. verbe envoyer et ses composés.
1.4.2. verbes en -e*er.
1.4.2.1. verbes avec doublement de la consonne devant le e muet.
1.4.2.2. verbes avec accent grave devant le e muet.
1.4.2.3. verbes avec choix exclusif entre doublement de la consonne et accent grave devant le e muet.

Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.

Re : verbe en -é*er et en -e*er

Si ce sont les apprenants qui imposent leurs quatre volontés et décident de la meilleure manière d'apprendre. Bon courage.

Je n'ai pas compris :

shokin a écrit:

1.3.1. verbes en -ier.
1.3.2. verbes en -iller.
1.3.3. verber en -gner.

En pensant à pallier, briller et gagner, je ne vois (ou plutôt, n'entends) pas.

Pour 1.3.5, la voyelle représentée par eu n'est pas obligatoirement ouverte dans une syllabe fermée au contraire de o ou de e. J'aurais tendance à dire la même chose pour 1.3.7 et 1.3.8. Pourquoi n'a tu pas prévu le au ?

Pour o*er, je serait curieux de connaitre les exceptions : je vois ôter, opter.

Il te manque les verbes en -oyer qui ne sont pas de la famille d'envoyer et les verbes en -uyer.

shokin a écrit:

1.4.2.3. verbes avec choix exclusif entre doublement de la consonne et accent grave devant le e muet.

Je n'ai pas compris.

https://lewebpedagogique.com/famillesdemots/files/2021/10/Les-doublets-en-fran%C3%A7ais.pdf

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

Pour 1.3.1., 1.3.2. et 1.3.3., à cause du son à la fin du radical, il leur arrive d'oublier le deuxième i aux deux premières personnes du pluriel à l'imparfait de l'indicatif. Cette catégorisation est juste pour eux. Mais je suis d'accord que, du point de vue strictement écrit, il n'y a aucune particularité.

1.3.5. As-tu une liste de verbes en -eu*er ? beurrer, apeurer, écoeurer, oeuvrer, ameuter, pieuter, zieuter, abreuver. Plus tu me mets de verbes, plus je serai content. lol Je n'ai pas complètement vérifier à l'oral.

Pour les verbes en -o*er, il me semble que le o ne se prononce pas de la même manière dans j'explore et nous explorons. Bizarrement, je prononce toujours un o fermé pour le verbe oser, que ce soit dans j'ose ou nous osons. As-tu une liste de verbes en -o*er ?

J'ai oublié de mettre -au*er : fauter, saucer, sauter, exaucer, hausser, rehausser, fausser. Et d'autres encore ? Faut que je rende ces listes plus exhaustives, vérifie les prononciations et éventuellement dissèque (différencie) encore plus.

J'ai oublié d'écrire le 1.4.1.1. pour les verbes en -yer (sauf envoyer, payer et leurs composés respectifs).

1.4.2.3. Selon l'habituel http://www.cnrtl.fr , nous avons le choix entre doubler la consonne ou mettre l'accent grave mais pas les deux (choix exclusif, XOR (troisième tableau)). amonceler en fait partie - tu te souviens, j'avais éplucher dans le http://www.cnrtl.fr tous les verbes que tu avais listés - fait partie de ces verbes. Je peux écrire j'amoncèle ou j'amoncelle mais ni j'amoncele ni j'amoncèlle.

Pour ces apprenants dont je parle, ils me disent ne pas toujours avoir le temps d'étudier. Je ne vais pas insister ou leur mettre la pression. Ils sont adultes (parents, même lol ), majeurs et vaccinés. lol Quant à mes classifications, leurs constructions n'en sont qu'à leurs débuts.

Faudra vraiment que j'ouvre des fils sur les relations entre graphèmes et phonèmes, à commencer par cette fameuse lettre e, avec ses accents, suivie des lettres m ou n, devant une consonne finale, dans ein, ien et yen, oeu, eu, eau.

Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.

Re : verbe en -é*er et en -e*er

shokin a écrit:

1.3.5. As-tu une liste de verbes en -eu*er ? beurrer, apeurer, écoeurer, oeuvrer, ameuter, pieuter, zieuter, abreuver. Plus tu me mets de verbes, plus je serai content. lol Je n'ai pas complètement vérifier à l'oral.

affleurer, aveugler, beugler, calfeuter, creuser, défeutrer, dégueuler, démeubler, dépeupler, équeuter, feutrer, gueuler, hélitreuiller, heurter, leurrer, manœuvrer, meubler, meugler, meuler, pleurer, peupler, remeubler, repeupler, treuiller


shokin a écrit:

Pour les verbes en -o*er, il me semble que le o ne se prononce pas de la même manière dans j'explore et nous explorons. Bizarrement, je prononce toujours un o fermé pour le verbe oser, que ce soit dans j'ose ou nous osons. As-tu une liste de verbes en -o*er ?

Si tu me dis qu'ils ne distinguent pas les ouvertes, des fermées, surtout avec l'archiphonème transcrit par eu, je me demande quelle sera l'utilité.

Pour te constituer des listes utilise donc LEXIQUE.ORG


1) sélectionne lexique3.ortho = *o_er  ET lexique3.cgram = VER
2) tri par lexique3.ortho
3) affiche lexique3.ortho

et voilà (je ne mets que le début de la liste) :

aboyer, abroger, accoler, accomoder, accoter, adorer, affoler, affrioler, améliorer, etc.

Et tu refais un coup avec lexique3.ortho = *o__er

abandonner, abhorrer, abonner, aborder, etc.

Avec 3 caractères, je n'ai trouvé que torcher

Bien entendu, il y as un peu de tri à faire (les nasales, les yods) mais c'est pas méchant.

shokin a écrit:

J'ai oublié de mettre -au*er : fauter, saucer, sauter, exaucer, hausser, rehausser, fausser. Et d'autres encore ? Faut que je rende ces listes plus exhaustives, vérifie les prononciations et éventuellement dissèque (différencie) encore plus.

Pour le Corrézien que je suis vérifier ce genre de prononciation est très, très difficile. Pour le reste, tu as l'outil.

shokin a écrit:

Faudra vraiment que j'ouvre des fils sur les relations entre graphèmes et phonèmes, à commencer par cette fameuse lettre e, avec ses accents, suivie des lettres m ou n, devant une consonne finale, dans ein, ien et yen, oeu, eu, eau.

Tu es attendu de pied ferme smile

https://lewebpedagogique.com/famillesdemots/files/2021/10/Les-doublets-en-fran%C3%A7ais.pdf

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Re : verbe en -é*er et en -e*er

Ah ! okay, je vais mettre lexique.org dans mes onglets. N'y a-t-il pas aussi lorgner, torcher, écorcher ?

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