Phallet a écrit:vous suggérez d'abord que le pluriel s'impose de par la formulation même, indépendamment de ce qui peut suivre et définir un sens, et un peu plus loin que seul le sens de la phrase importe. Curieux...
En l'occurrence, c'est plutôt ce qui peut précéder qui importe. Ainsi, imaginons que dans l'exemple des journalistes on ait écrit : « Il y avait là quelques rédacteurs, venus couvrir l'événement. A un de ces journalistes qui lui demandait… », je ne trouverais rien à redire à ce singulier (encore qu'une virgule après journalistes me plairait bien), les journalistes ayant été préalablement présentés et « identifiés » : il y a des journalistes, on sait pourquoi ils sont là, l'un d'entre eux demande, etc.
Mais si on me dit de but en blanc : « Il a répondu à un des journalistes qui lui demandaient… », le pluriel est de rigueur puisque la seule chose qui distingue les journalistes dont il est question est qu'ils ont demandé quelque chose. Leur seule caractéristique, leur seule identité est donc d'être « les journalistes qui demandaient ». Si je lis : « Il a répondu à un des journalistes qui lui demandait… », le singulier supprime cette identification et je me demande : quels journalistes ?
Phallet a écrit:voici tout de même les quelques citations qui m'avaient frappé (je n'y ai supprimé aucune virgule) :
- Il répondit à un des consuls qui l'interrogeait...
- Un des premiers qui étala dans la chaire une raison toujours éloquente fut le Père Bourdaloue
- Une des choses qui m'a peut-être fait le plus de plaisir dans ma vie, c'est ce petit livre...
Votre premier exemple est correct si, là encore, le texte nous a préalablement dit qui sont les consuls, ce qui les caractérise, ce qui les « marque » (et là encore j'aimerais bien une virgule après consuls). Sinon, ils sont « les consuls qui interrogent », et le pluriel est de rigueur. Quant aux deux exemples qui suivent, aucune hésitation : ils sont fautifs (pour moi, évidemment). Mais, vous le dites vous-même, ce ne sont que des citations. Et une citation n'engage que son auteur. Après tout, Georges Brassens a bien chanté « la première fille qu'on a pris dans ses bras » et Barbara a parlé d'un objet qu'on avait « mit aux enchères »…