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forum abclf » Réflexions linguistiques » Proposition participiale absolue

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Messages [ 31 ]

Sujet : Proposition participiale absolue

Bonjour smile
La proposition participiale est une subordonnée, qui contient un participe passé ou présent et dont le sujet n'est pas le sujet du verbe de la proposition principale...on est d'accord ?? Par contre, je ne trouve pas de définition "d'absolue", ça a une incidence ou on s'en moque ?
Voici 5 phrases, où se cachent des propositions participiales :

A)Marie étant souffrante, elle s'est faite excuser
B) Je ne vois plus quoi faire, les choses étant ce qu'elles sont
C) Etant absente jusqu'à la fin de la semaine, je vous rappellerai ultérieurement
D)Les députés ayant examiné tous les amendements, la séance a été levée
E) Je répertorie les étudiants ayant échoué à l'examen

J'éliminerai A et C, les sujets sont les mêmes... cependant, dans le corrigé de cet exercice, il est dit que ce sont A B et D qui sont correctes, alors j'avoue ne rien comprendre ! sad pouvez-vous m'expliquer comment repérer une proposition participiale (absolue) ?? merci !

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Re : Proposition participiale absolue

vavaness a écrit :
elle s'est faite excuser

Sans rapport avec le sujet, mais en rapport direct avec la langue française, elle s’est peut-être faite belle, ou bien elle s’est faite discrète, mais en tout cas, elle s’est fait excuser…
Cordialement
S

3 Dernière modification par coco47 (11-04-2009 03:26:58)

Re : Proposition participiale absolue

Sylvain B a écrit:

vavaness a écrit :
elle s'est faite excuser

Sans rapport avec le sujet, mais en rapport direct avec la langue française, elle s’est peut-être faite belle, ou bien elle s’est faite discrète, mais en tout cas, elle s’est fait excuser…
Cordialement
S

On déplore souvent que la langue française soit truffée d'exceptions. Or il existe en français une règle absolue, qui ne souffre aucune exception  et qui dit que le participe passé fait est TOUJOURS invariable quand il est suivi d'un infinitif. Ce qui n'empêche pas des tas de gens, et notamment des professionnels des médias, d'ignorer superbement cette règle pourtant simplissime.

Re : Proposition participiale absolue

surtout que je me suis bêtement contentée de recopier un exercice de concours wink

5 Dernière modification par Piotr (11-04-2009 14:36:57)

Re : Proposition participiale absolue

Vavaness a écrit:

je me suis contentée de recopier un exercice de concours

Cela prouve une fois de plus (voir cet autre fil de Vavaness) que tous ces fameux « exercices et corrigés » ne sont pas une bible mais au contraire à prendre souvent avec des pincettes et de vrais profs.
    Je dis ça parce que, ayant déjà été confronté à de tels opuscules, j'avais remarqué la fréquente imprécision des questions ou encore les réponses pour le moins hasardeuses apportées, ou incompréhensibles ou injustifiables du point de vue grammatical.

    De toute façon, et en admettant même qu'ils ne contiendraient pas d'erreurs, leurs réponses sèches et purement numériques (de type QCM) n'apportent à l'étudiant aucune explication ni aucune réflexion (sauf sous forme d'abîmes ...).

elle est pas belle, la vie ?

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Re : Proposition participiale absolue

Sérieusement maintenant, Grevisse nous propose :

La proposition absolue se caractérise par  le fait qu'elle est constituée d'un sujet et d'un prédicat, mais sans mot introducteur et sans verbe conjugué, et qu'elle a une fonction dans la phrase.
[...]
   Remarque. - D'ordinaire, le sujet du verbe principal n'est pas le même que celui de la proposition absolue.
(Bon Usage, 13e, § 252)

Au sujet de la proposition participe absolue (§ 253) Momo donne comme exemples : Les parts étant faites, on se mit à manger ; La nuit étant venue, il fallut allumer les phares ; Aussi espère-t-il bien, Dieu aidant, ne développer jamais que ... (Hugo).

    Notons que, dans les deux premiers exemples, il y a un manifeste lien de causalité, ce qui pourrait évoquer certain gérondif à la sauce Piotr, à la différence près que le sujet de la phrase absolue n'est pas celui du verbe principal, contrairement aux exemples donnés pour le gérondif.

elle est pas belle, la vie ?

Re : Proposition participiale absolue

L'adjectif absolu vient de la grammaire latine, où la chose figure sous le nom d'ablatif absolu.
Absolu signifie : sans dépendance, sans lien introducteur.
(C'est le sens de l'expression : monarque absolu. Elle ne signifie pas que le monarque a tous les pouvoirs, mais simplement qu'il ne les tient de personne et que donc personne n'a barre sur lui.) 

La théorie de la proposition participiale (ou participe) française s'inspire fortement de la théorie de l'ablatif absolu latin, à tel point que ce bon Momo recycle les exemples latins :

Les parts étant faites, tous se mirent à manger est directement inspiré de :
partibus factis, sic locutus est leo, une fois le partage fait, le lion parla ainsi... (Pour dire que toutes lui revenaient.)

Il pouvait pourtant prendre chez La Fontaine :
La cigale ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.

(Si La Fontaine avait écrit : la bise une fois venue, cela aurait fait deux propositions participiales !)

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

8

Re : Proposition participiale absolue

vavaness dit:
E) Je répertorie les étudiants ayant échoué à l'examen

Ici ce ayant échoué n'est-il qu'un complément du nom étudiants, une sorte d'épithète ?
Bien que je dise plutôt, les étudiant qui ont échoué. N'est-il plus naturel ?

Доброе слово паче мягкого пирога.

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Re : Proposition participiale absolue

ESN a écrit:

vavaness dit:
E) Je répertorie les étudiants ayant échoué à l'examen

Ici ce ayant échoué n'est-il qu'un complément du nom étudiants, une sorte d'épithète ?
Bien que je dise plutôt, les étudiant qui ont échoué. N'est-il plus naturel ?

Vous avez raison. Ce participe présent qui se veut arme de concision pour éviter une relative est très lourd et donne souvent des choses très laides, du genre : les étudiants voulant passer ce concours…, les véhicules n'ayant pas été contrôlés…, les touristes dormant à l'hôtel…

Re : Proposition participiale absolue

Si j'en crois les grammaires, ayant échoué est un participe passé, la forme de participe présent étant (tu l'as dit bouffi...) échouant.

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

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Re : Proposition participiale absolue

Si je "torturais" ces étudiants un peu plus, hein ?

Se dit-il  les étudiants échoués de même que l'on dit les trains arrivés ?

Доброе слово паче мягкого пирога.

Re : Proposition participiale absolue

Il me semble que cela peut se dire.
J'ai complètement oublié quel peintre évoquait Théophile Gautier lorsqu'il écrivait : « Nul ne sait mieux que lui échouer une barque sur les vases », étant entendu qu'il s'agit du vase/récipient et non pas de la vase/lise.

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Re : Proposition participiale absolue

zycophante dit :
Il me semble que cela peut se dire.
J'ai complètement oublié quel peintre évoquait Théophile Gautier lorsqu'il écrivait : « Nul ne sait mieux que lui échouer une barque sur les vases », étant entendu qu'il s'agit du vase/récipient et non pas de la vase/lise.

Merci, zycophante, mais ce n'est pas précisément ce dont je parlais.  Dans ma question c'est  du verbe intransitif  (échouer à un examen) qu'il s'agissait, tandis que vous le percevez comme transitif  (échouer une barque) .

Le train arrivé c'est le train qui est arrivé.
Est-ce qu'on peut dire " les étudiants échoués = les étudiants qui ont échoué (pas sont échoués par leur prof cruel) ?

Доброе слово паче мягкого пирога.

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Re : Proposition participiale absolue

ESN a écrit :
Se dit-il  les étudiants échoués de même que l'on dit les trains arrivés

Les étudiants ont échoué et les trains sont arrivés : là est toute le différence. En raisonnant a contrario, envisagerait-on de dire des étudiants réussis ?
En outre, dans les divers exemples de cette discussion, il me semble qu'une confusion s'est glissée entre échouer intransitif (—> échec) et échouer transitif (—> échouage).
Cordialement
S

Re : Proposition participiale absolue

La barque dessinée est échouée, c'est la représentation d'une barque qui a échoué.
Dans le sens de l'échec le TLFi le donne pour rare :

Au fig., rare. Ayant subi un échec. Ils ne surent pas (...) faire triompher la cause pour laquelle ils surent mourir. Cette tentative échouée, vous voyez où en était la restauration anglaise (GUIZOT, Hist. civilisation, 1828, leçon 13, p. 32).

16 Dernière modification par coco47 (13-04-2009 05:57:52)

Re : Proposition participiale absolue

P'tit prof a écrit:

Si j'en crois les grammaires, ayant échoué est un participe passé, la forme de participe présent étant (tu l'as dit bouffi...) échouant.

Bouffi ? Comment le savez-vous ?
Dans aucune grammaire ayant échoué n'est un participe passé. Et je ne sache pas que ayant soit le participe passé du verbe avoir. Or c'est sur ayant que portait mon propos, aucunement sur échoué.
J'avais d'ailleurs écrit exactement ceci :

coco47 a écrit:

Ce participe présent qui se veut arme de concision pour éviter une relative est très lourd et donne souvent des choses très laides, du genre : les étudiants voulant passer ce concours…, les véhicules n'ayant pas été contrôlés…, les touristes dormant à l'hôtel…

Où l'on constatera que dans voulant passer il n'y a pas l'ombre d'un participe passé, pas plus que dans dormant à l'hôtel.

Il serait judicieux, avant de jouer les banderilleros, de lire attentivement les contributions que l'on entreprend de dézinguer.

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Re : Proposition participiale absolue

Moi, un étranger modeste que je suis (par rapport au royaume de la Langue Française), je me suis confondu :

Grevisse:
Il s'agit ici (Le Verbe, Syntaxe des Modes et des Temps, Participe, Participe Passé, 10 ed., p.783) de la forme simple du participe passé, et non des formes  composées (ayant blessé, ayant été blessé, s'étant blessé)

Alors, échouant, c'est le participe présent,
échoué, c'est le participe passé,
ayant échoué, c'est quoi ?

Les grammaires françaises de chez nous l'appellent parfois " le participe passé composé", mais cela ne va pas vous impressionner, bien sûr.

Доброе слово паче мягкого пирога.

Re : Proposition participiale absolue

ESN a écrit:

ayant échoué, c'est quoi ?

Voilà ce que j'en sais tel qu'on me l'a appris :
Echouer, infinitif présent.
Avoir échoué, infinitif passé.
Echouant, participe présent.
Echoué ; Ayant échoué, participe passé.

S'échouer, infinitif présent.
S'être échoué, infinitif passé.
S'échouant, participe présent.
S'étant échoué, participe passé.

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Re : Proposition participiale absolue

La cigale ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.

Au risque de vous sembler stupide, pour moi "ayant chanté" a pour sujet "la cigale"...également sujet de "se trouva", non ? La proposition participiale n'a-t-elle pas SON PROPRE sujet ? Pourquoi alors serait-une une proposition participiale absolue ?


Je ne sais plus qui a stigmatisé un peu plus haut les sujets/corrigés QCM mais je suis plus que d'accord; aucune explication, des questions parfois douteuses...le seul problème étant que ces questions souvent contestables sont celles posées au concours l'année précédente sad

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Re : Proposition participiale absolue

1) Il est exact que « La cigale ayant chanté tout l'été » ne répond pas à la définition de la proposition absolue, participe en l'occurence ; pour moi c'est tout simplement un gérondif, eh oui : le sujet est le même que celui de la principale et il y a un lien de causalité entre cette proposition et la principale.

2) Il est également exact, et c'est fort grave, que « ces questions souvent contestables sont celles posées au concours l'année précédente  », ce qui montre à quel point ces exercices sont pertinents pour sélectionner en fonction d'un niveau de langue ...

elle est pas belle, la vie ?

21 Dernière modification par ESN (13-04-2009 20:46:40)

Re : Proposition participiale absolue

vavaness écrit :

La cigale ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.

Au risque de vous sembler stupide, pour moi "ayant chanté" a pour sujet "la cigale"...également sujet de "se trouva", non ? La proposition participiale n'a-t-elle pas SON PROPRE sujet ? Pourquoi alors serait-une une proposition participiale absolue ?

Cela  me paraît assez bizarre aussi. Mais c'est la logique de la phrase :

A)Marie étant souffrante, elle s'est faite excuser

Vous avez dit vous-même que c'est une proposition participe selon l'avis des auteurs de cette épreuve. La seule différence c'est que La Fontaine omet "elle".

Tiens, peut-être que ce n'est pas Marie qui s'est faite excuser ?

Piotr écrit :
pour moi c'est tout simplement un gérondif,

En êtes-vous sûr ?

Доброе слово паче мягкого пирога.

22 Dernière modification par Piotr (13-04-2009 21:27:00)

Re : Proposition participiale absolue

En êtes-vous sûr ?

Je n'ai pas d'autres arguments que ceux que j'ai exposés au # 6.

     Et je pense que, si l'on suit la définition de Grevisse, « Marie étant souffrante, elle s'est faite (sic) excuser » ne peut pas être une proposition participe absolue : on eût pu en juger autrement si la phrase avait été « Sa mère étant souffrante, Marie s'est fait excuser ».

[...] c'est une proposition participe selon l'avis des auteurs de cette épreuve.

Cela tendrait juste à démontrer que les pondeurs de ces QCM de concours écrivent -ou "corrigent"- des âneries.

elle est pas belle, la vie ?

Re : Proposition participiale absolue

vavaness a écrit:

La cigale ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.

Au risque de vous sembler stupide, pour moi "ayant chanté" a pour sujet "la cigale"...également sujet de "se trouva", non ? La proposition participiale n'a-t-elle pas SON PROPRE sujet ? Pourquoi alors serait-une une proposition participiale absolue ?

À moi, touché !
J'ai parlé trop vite, et sans vérifier... À ma décharge, un souvenir remonté de je ne sais trop quelle grammaire latine expliquant l'ablatif absolu (dont l'existence est contestée par des collègues plus éminents que moi) par la tournure française ci-dessus (démarche pédagogique détestable : on n'explique pas la grammaire d'une langue par la grammaire d'une autre langue !).
C'est bien entendu Vavanesse qui est dans le vrai.

Je remercie Zycophante pour son soutien logistique :

Voilà ce que j'en sais tel qu'on me l'a appris :
Echouer, infinitif présent.
Avoir échoué, infinitif passé.
Echouant, participe présent.
Echoué ; Ayant échoué, participe passé.

S'échouer, infinitif présent.
S'être échoué, infinitif passé.
S'échouant, participe présent.
S'étant échoué, participe passé.

Enfin, je précise que le bouffi de mon intervention n'est autre que moi-même : j'usais ainsi du procédé littéraire baptisé métatexte, où l'auteur dialogue avec soi-même pour critiquer son propre texte.
Ma phrase était ainsi libellée :

Si j'en crois les grammaires, ayant échoué est un participe passé, la forme de participe présent étant (tu l'as dit bouffi...) échouant.

Ma  « spirituelle » insertion ne visait qu'à signaler la présence d'un  proposition participe dans cette définition du participe, ce qui constitue également une mise en abyme.
Je croyais, dans mon ingénuité première, que tout le monde reconnaitrait une scie aussi célèbre que les poils (...aux vertèbres), et que nul ne s'imaginerait interpellé de la sorte.
Je me suis trompé sur toute la ligne...

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

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Re : Proposition participiale absolue

P'tit prof a écrit:

À moi, touché !

Cher P'tit prof, il vous est déjà arrivé d'utiliser cette expression que je ne connaissais pas et qui me semble rare : les sources internet ne donnent que deux passages de Jules Vallès et un de Jules Verne*. Rien dans les dictionnaires consultés. Sauriez-vous dire d'où elle provient (un combat, sans doute : mais le fleuret? la savate?), ou serait-elle empruntée directement à Vallès qui, je crois, est un auteur que vous connaissez bien ? Et un lecteur l'aurait-il rencontrée ailleurs encore, oralement ou par écrit ?

*Dans un roman peu julevernesque, Le chemin de France, p. 127 de la transcription de la Bibliothèque électronique du Québec (par un malheureux atteint depuis par le délire de la persécution).

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Re : Proposition participiale absolue

J'aurais dû faire un nouveau sujet de ceci. Si un modérateur est du même avis, prière dintervenir.

Re : Proposition participiale absolue

Je l'ai trouvé dans Pierre Nord, mais c'est aussi un souvenir de mes années d'escrime : la courtoisie veut que le tireur touché lève le bras pour signaler que son adversaire marque un point.
L'avènement du fleuret électrique a rendu inutile ce geste de simple correction.

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

27 Dernière modification par coco47 (14-04-2009 04:19:09)

Re : Proposition participiale absolue

P'tit prof a écrit:

Enfin, je précise que le bouffi de mon intervention n'est autre que moi-même : j'usais ainsi du procédé littéraire baptisé métatexte, où l'auteur dialogue avec soi-même pour critiquer son propre texte.
(…)
Je croyais, dans mon ingénuité première, que tout le monde reconnaitrait une scie aussi célèbre que les poils (...aux vertèbres), et que nul ne s'imaginerait interpellé de la sorte.
Je me suis trompé sur toute la ligne...

OK, tout va bien.
Je pense pour ma part que  « Tu l'as dit bouffi » s'adresse le plus souvent à un interlocuteur, mais je reconnais que cette scie que j'utilise moi-même régulièrement n'est pas vraiment malveillante. Elle est du même tonneau que Tu parles Charles, Je veux mon neveu et quelques autres qui ne me reviennent pas.
Cordialement (comme dit l'autre).

Re : Proposition participiale absolue

« Tu l'as dit, bouffi » s'adresse toujours à l'illocuteur, mais l'illocuteur peut être le locuteur lui-même !
En clair, l'énonciateur dialogue avec lui-même, et le procédé se  nomme métatexte. Quand l'intervention est ironique, cela se nomme de l'auto-dérision (et ce que tu peux avoir l'air bête d'enfoncer ainsi les portes ouvertes !).

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

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Re : Proposition participiale absolue

Bonsoir smile
Merci d'avoir confirmé mon idée sur la cigale; je commençais à sérieusement m'inquiéter (je pensais avoir franchi le cap de "quel est le sujet du verbe?" depuis fort longtemps, et puis là, grosse remise en question big_smile )
Si j'en reviens à mes phrases types:

A)Marie étant souffrante, elle s'est faite excuser
B) Je ne vois plus quoi faire, les choses étant ce qu'elles sont
C) Etant absente jusqu'à la fin de la semaine, je vous rappellerai ultérieurement
D)Les députés ayant examiné tous les amendements, la séance a été levée
E) Je répertorie les étudiants ayant échoué à l'examen

B et D sont donc les seules participiales, n'est-ce pas ?!

Ptitprof: ne vous fiez surtout pas à ma "correction" ! Bien que réalisée par trois professeurs de français émérites, j'ai appris dans leur ouvrage que Toronto était la capitale du Canada, Javier Solana était le président de la Commisision européenne et tant d'autres sottises !

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Re : Proposition participiale absolue

vavaness a écrit :
[…] et tant d'autres sottises !

Euphémisme ? « Sottises » n’est pas le premier mot qui me serait venu à l’esprit !
Cordialement
S

Re : Proposition participiale absolue

Sylvain B. a écrit:

En outre, dans les divers exemples de cette discussion, il me semble qu'une confusion s'est glissée entre échouer intransitif (—> échec) et échouer transitif (—> échouage).

J'ai été surpris d'entendre, dans les dialogues remarquables du film Alceste à bicyclette, tout imprégnés de belle et bonne langue, un médecin parler à un confrère, à propos d'une opération risquée que ce dernier avait tentée sans succès : « vous l'avez échouée », selon une construction transitive directe qui en principe n'est pas correcte dans ce sens.
L'usage relevé notamment dans les forums d'Internet montre que cette construction y est fréquente.
https://www.google.fr/search?q=vous+l%2 … p;safe=off

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