Sujet : Petit test
Par curiosité, j'aimerais savoir quelle forme conjuguée du verbe entre parenthèses vous vient spontanément à l'esprit dans la phrase suivante :
Imagine que je possède une maison à Cannes et que je (être) en mesure de t'y inviter.
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Par curiosité, j'aimerais savoir quelle forme conjuguée du verbe entre parenthèses vous vient spontanément à l'esprit dans la phrase suivante :
Imagine que je possède une maison à Cannes et que je (être) en mesure de t'y inviter.
Subjonctif, mais l'indicatif si "Imagine" signifie "Figure-toi":
" - J'aimerais bien passer quelques jours à la mer, mais impossible de me loger, tout est pris, ou trop cher...
- Imagine que je possède une maison à Cannes et que je suis en mesure de t'y inviter!"
Il faut dans ce cas rajouter un contexte, et donc c'est sans doute moins "spontané". Mais si je lis "test", je me méfie!
Est-ce exprès que vous avez utilisé "posséder", qui a la même forme à l'indicatif et au subjonctif, plutôt qu'"avoir"?
Est-ce exprès que vous avez utilisé "posséder", qui a la même forme à l'indicatif et au subjonctif, plutôt qu'"avoir"?
Oui.
Je n'avais pas pensé à l'autre sens que vous donnez à imaginer. Dans mon esprit, la personne qui prononce la phrase ne possède pas de maison à Cannes.
Il me semble à vrai dire que la phrase commençant par « Figure-toi » peut aussi, à la limite, signifier que je ne possède pas de maison à Cannes. Ce ne serait pas le cas de « Sache que je possède une maison à Cannes… ».
D'autres avis pour la conjugaison du verbe entre parenthèses ?
subjonctif : sois
Imagine que je possède une maison à Cannes et que je (être) en mesure de t'y inviter.
si "Imagine" signifie "Figure-toi"
C'est l'intonation qui fait toute la différence. À l'écrit, je n'envisage que le subjonctif, sauf à donner tout le contexte, c-à-dire écrire tout le dialogue.
Mode personnel du verbe, souvent employé dans une proposition subordonnée, qui présente l’état ou l’action subjectivement, ou qui exprime la dépendance d’une situation, d’une action par rapport à une autre. Un groupe verbal au subjonctif est toujours précédé de la conjonction « que », sauf dans quelques emplois figés, comme « Ainsi soit-il ». La proposition indépendante « Eh bien, qu’il parte ! » est au subjonctif. Le présent, le passé, l’imparfait, le plus-que-parfait du subjonctif ou, en apposition, le subjonctif présent, passé, imparfait, plus-que-parfait. Dans le vers de Corneille « Que vouliez-vous qu’il fît contre trois ? – Qu’il mourût. », « fît » et « mourût » sont conjugués au subjonctif imparfait. La locution conjonctive « avant que » commande le subjonctif, tandis qu’« après que » se construit avec l’indicatif. Dans cette phrase, il y a deux verbes au subjonctif ou, par métonymie, deux subjonctifs. Adjectivement. Le mode subjonctif. (dictionnaire de l'Académie)
Un sujet inépuisable ! On sait que les académiciens ne sont pas des grammairiens. Mais dans cette définition, « subjectivement » me plaît bien.
Une phrase d'un texte de Michel SERRES vient d'attirer mon attention sur la Toile : Maintenant, imagine que tu possèdes un poème de Verlaine ou que tu connais le théorème de Pythagore, et que moi, je ne connais rien de tout cela. Mais j'ai un doute quant à son authenticité.
Par curiosité, j'aimerais savoir quelle forme conjuguée du verbe entre parenthèses vous vient spontanément à l'esprit dans la phrase suivante :
Imagine que je possède une maison à Cannes et que je (être) en mesure de t'y inviter.
C'est la conjonction que qui incite à employer le subjonctif, et non pas le verbe. En effet, on peut très bien écrire : imagine, je possède une maison à Cannes et je suis en mesure de t'y inviter.
Mais même le "que" ne suffit pas à justifier le subjonctif. On peut très bien écrire :
En ce moment, j'imagine que je possède une maison à Cannes et que je suis en mesure de t'y inviter.
Chover a écrit
Mais j'ai un doute quant à son authenticité.
Version Michel Serres, trouvée sur Babelio https://www.babelio.com/auteur/Michel-S … /citations:
Si vous avez du pain, et si moi j’ai un euro, si je vous achète le pain, j’aurai le pain et vous aurez l’euro et vous voyez dans cet échange un équilibre, c’est-à-dire : A a un euro, B a un pain. Et dans l’autre cas B a le pain et A a l’euro. Donc, c’est un équilibre parfait. Mais, si vous avez un sonnet de Verlaine, ou le théorème de Pythagore, et que moi je n’ai rien, et si vous me les enseignez, à la fin de cet échange-là, j’aurai le sonnet et le théorème, mais vous les aurez gardés. Dans le premier cas, il y a un équilibre, c’est la marchandise, dans le second il y a un accroissement, c’est la culture.
https://www.babelio.com/auteur/Michel-S … /citations
Version "Adaptée sur internet" (premier résultat trouvé avec un moteur de recherche), https://arbrealettres.wordpress.com/202 … el-serres/:
Si tu as un pain et moi un euro,
et que j’utilise mon euro pour acheter ton pain,
à la fin de l’échange, j’aurai le pain et toi l’euro.
Cela semble être un équilibre parfait, n’est-ce pas ?
Au début, A possède un euro et B un pain ;
ensuite, A a le pain et B a l’euro.
C’est une transaction juste, mais purement matérielle.
Maintenant, imagine que tu possèdes un poème de Verlaine
ou que tu connais le théorème de Pythagore,
et que moi, je ne connais rien de tout cela.
Si tu me les enseignes, à la fin de cet échange,
j’aurai appris le poème et le théorème,
mais tu continueras à les posséder également.
Dans ce cas, il ne s’agit pas seulement d’un équilibre,
mais d’une véritable croissance.
Dans le premier exemple, nous avons effectué un échange commercial ;
dans le second, nous avons partagé des connaissances.
Alors que les biens matériels se consomment,
la culture, elle, se diffuse sans limites.
(Michel Serres)
Merci à tous.
Je crois que la plupart d'entre nous, à défaut de reproduire tel quel le texte de Michel SERRES, en auraient rendu compte en utilisant le subjonctif : imagine que tu possèdes un poème de Verlaine ou que tu connaisses le théorème de Pythagore et que moi, je ne connaisse rien de tout cela. Et je me réjouis de voir confirmée l'inauthenticité que j'avais soupçonnée.
D'accord, Alco, pour le rôle important de la conjonction « que ».
J'ai l'impression, Abel, que l'indicatif de votre phrase s'explique un peu aussi par la première personne commune à la principale et à la subordonnée. Je me demande même si l'ambigüité de « que je possède », signalée par vous, Nolwenn, n'y joue pas un petit rôle et si je ne serais pas davantage gêné par « j'imagine que je suis en mesure de t'inviter », à quoi je préférerais de toute manière « j'imagine être en mesure de t'inviter ».
Spontanément : Que je suis.
Cependant cela va dépendre de plusieurs choses. Déjà où est-ce écrit, qui l'écrit, qui le lit, qui le dit et à qui.
Spontanément : "que je sois"
Aussi je me permets d'ajouter un petit exercice. En cas de doute, essayez en changeant de temps. Le passé par exemple est assez parlant pour évaluer le registre et restituer les ressentis en relecture.
Ne pouvant éditer mon message, je vais rentrer dans les détails.
"Que" introduit une subordonnée, surtout lors des conjonctions de subordination.
Cependant, dans le cas évoqué, la proposition subjective est la possession de la maison à Cannes, qui est déjà répondue positivement puisque nous imaginons qu'il la possède bien. Ainsi dans une discussion parlée, la deuxième subordonnée fait lieu à un fait qui a déjà été proposé comme vrai par "imagine que je possède", je suis donc en mesure de t'inviter. La subordonnée utilisant un fait établi est alors à l'indicatif.
Maintenant "sois" est juste aussi. Mais fait preuve d'une redondance puisque dans ce cas on considère que la possibilité de l'inviter est une seconde clause imaginaire.
Aussi je me permets d'ajouter un petit exercice. En cas de doute, essayez en changeant de temps. Le passé par exemple est assez parlant pour évaluer le registre et restituer les ressentis en relecture.
"Imagine que j'aie possédé une maison... et que j'aie été..."
Pour moi, la forme narrative serait: Imagine ; je possède une maison à Cannes et je peux t'y inviter.
Je veux dire que, dans cette forme que je qualifie de narrative, le "que" me paraît superflu mais pas gênant.
Attention à l'idée d'origine de Chover : un test et non une question de grammaire !!!
Par curiosité, j'aimerais savoir quelle forme conjuguée du verbe entre parenthèses vous vient spontanément à l'esprit dans la phrase suivante :
Imagine que je possède une maison à Cannes et que je (être) en mesure de t'y inviter
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Attention à l'idée d'origine de Chover : un test et non une question de grammaire !!!
Chover a écrit:Par curiosité, j'aimerais savoir quelle forme conjuguée du verbe entre parenthèses vous vient spontanément à l'esprit dans la phrase suivante :
Imagine que je possède une maison à Cannes et que je (être) en mesure de t'y inviter
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D'accord. C'est pour moi le subjonctif.
Azariel a écrit:Aussi je me permets d'ajouter un petit exercice. En cas de doute, essayez en changeant de temps. Le passé par exemple est assez parlant pour évaluer le registre et restituer les ressentis en relecture.
"Imagine que j'aie possédé une maison... et que j'aie été..."
Oui, pour le passé dans la subordonnée, si « imaginer » verbe principal signifie à peu près « rêver », le subjonctif s'impose. S'il est proche de « savoir », « se dire », « se figurer », ce sera l'indicatif. Et les choses sont claires :
• Imagine qu'elle a acheté sa maison en 1970 ! Un fait.
• Imagine qu'elle ait acheté sa maison en 1970 ! Elle n'a pas fait l'achat en 1970.
Pour le présent dans la subordonnée, c'est moins simple, et là, votre proposition de changement de temps, Azariel, ne me paraît pas totalement pertinente.
Mais je l'ai dit au début de ce fil : pour mon test, la subordonnée amenée par « imaginer » se référait à de l'irréel.
Tout à fait.
Cependant l'irréalité est la possession de la maison. La première subordonnée.
Le fait d'être en mesure d'inviter quelqu'un découle logiquement de la possession d'un bien, et est normalement établi comme vrai de facto. Si le fait d'inviter quelqu'un dans un bien que l'on possède devient irréel, dans ce cas là deuxième subordonnée est au subjonctifi, mais elle a plus de chance d'être conditionnelle dans le cas général ou elle ne serait pas vraie.
C'est pour ça que votre exemple est piégeur, parce que la réalité de la seconde subordonnée découle de l'établissement de la première, alors que dans les exemples cités dans les messages précédents, ils étaient sans relation de causalité et donc au même temps.
(la*, subjonctif*, où*... Mauvaise idée d'écrire depuis un téléphone de bon matin, et de ne pas pouvoir modifier son message)
Le fait d'être en mesure d'inviter quelqu'un découle logiquement de la possession d'un bien, et est normalement établi comme vrai de facto.
J'ai considéré l'invitation comme aussi irréelle que la possession de la maison.
P.-S. Je me rends compte en effet qu'au téléphone je n'ai pas accès, à première vue, à l'outil Modifier. Mais je n'interviens qu'à l'ordinateur sur abclf.
P.-S. Je me rends compte en effet qu'au téléphone je n'ai pas accès, à première vue, à l'outil Modifier. Mais je n'interviens qu'à l'ordinateur sur abclf.
Étonnant, mais au fond, je ne sais pas très bien car j'interviens essentiellement d'un ordinateur et en plus avec la casquette de modérateur. Au téléphone, j'ai semble-t-il les mêmes pouvoirs.
Azariel n'est que "invité" ; j'aurais pu croire qu'il y a une différence de privilèges entre "invité" et "membre" mais si vous dites que vous ne pouvez pas non plus modifier en tant que membre, 'chover', je trouve cela bizarre.
Est-ce que d'autres membres font le même constat sur leur téléphone ? Est-ce toujours vrai si vous afficher votre téléphone en "version ordinateur" ?
Je viens d'activer Version pour ordinateur puis Tous les sites Web sur mon iPhone, que je viens aussi d'éteindre puis de rallumer : je n'y trouve toujours que Citer en bas de mes messages, pas de Signaler ni de Modifier.
Je consulte actuellement le forum sur mon téléphone, avec le même navigateur que sur l'ordinateur, et j'ai bien "signaler et "modifier", et "citer" bien sûr.
Je consulte actuellement le forum sur mon téléphone, avec le même navigateur que sur l'ordinateur, et j'ai bien "signaler et "modifier", et "citer" bien sûr.
Pour moi, Google à l'ordi, Safari au téléphone.
Également sur une tablette ou un téléphone Android, je n’ai accès qu’aux fonctions:" citer" et " signaler " .
C'est étrange ! A partir de mon PC, je puis modifier le message 29 , posté aujourd'hui, mais pas le message 6 que j'avais posté le 12 janvier. Une fonction limitée dans le temps !
C'est normal, la modification d'un message n'est possible que dans un temps limité. La FAQ ne précise pas cette durée mais elle doit être de l'ordre de deux semaines, je crois.
Comment puis-je modifier ou supprimer un message ?
À moins que vous ne soyez un administrateur ou un modérateur du forum, vous ne pouvez modifier ou supprimer que vos propres messages. Vous pouvez modifier un de vos messages en cliquant le bouton adéquat, parfois dans une limite de temps après que le message initial ait été publié. Si quelqu’un a déjà répondu à votre message, un petit texte situé en dessous du message affichera le nombre de fois que vous l’avez modifié, contenant la date et l’heure de la modification. Ce petit texte n’apparaîtra pas s’il s’agit d’une modification effectuée par un modérateur ou un administrateur, bien qu’ils puissent rédiger une raison discrète concernant leur modification. Veuillez noter que les utilisateurs normaux ne peuvent pas supprimer leur propre message si une réponse a été publiée.
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