Sujet : tenir à jour les miroirs du temps qu’ils dessinent
Bonjour,
J’ai encore un doute à propos de La banlieue de Paris de B. Cendrars.
Il parle ici de Saint-Denis et fait allusion à un épisode du passé :
« la violation par le peuple révolutionnaire de la nécropole de l’Abbaye et la vente à l’encan des dépouilles des rois de France, dont un corps au moins, selon une obscure tradition qui a toujours cours chez certains occultistes qui s’adonnent à la peinture des tables magiques et à tenir à jour les miroirs du temps qu’ils dessinent, celui embaumé de Louis XV aurait été acheté par un marchand de couleurs du quai Voltaire qui le débitait en petits pots et godets aux artistes peintres sous la dénomination de noir animal Égalité et plus d’un portraitiste de l’époque l’étalait sciemment sur sa palette (David s’en serait servi dans le Couronnement de Napoléon) ou à son insu (Ingres, paraît-il, dans le portrait de Bertin l’Aîné, le fondateur du Journal des débats), la spécialité de ce marchand étant réellement un noir d’une qualité à ce jour inégalée ».
Je ne comprends pas la partie en gras « tenir à jour les miroirs du temps qu’ils dessinent ».
Qu’est-ce que cela signifie à votre avis ?
Merci