Bonjour Claes, sois le bienvenu sur abc.
j'ai envie de croire que la virgule joue un rôle
Bien sûr qu'elles jouent un rôle, ces deux virgules : elles délimitent l'incise ; laquelle incise me pousse à utiliser - comme tu le fais - le singulier. En effet, si l'on retire l'incise, la phrase devient : « Sa colère causa ce désastre. » Où le singulier s'impose.
J'ai longtemps opté, par désir de simplification, pour une règle simple :
- si les deux sujets sont coordonnés par et => pluriel ;
- s'ils sont coordonnés par ou => singulier (exclusion d'un des deux sujets) ;
- si le second sujet est en incise (entre virgules ou tirets) => singulier ;
- si le second sujet est entre parenthèses => singulier.
Mais, selon Grevisse (L'accord avec donneurs multiples, notamment 13e, 438, b) ce n'est pas aussi simpliste : dans le cas qui nous occupe ici [« les éléments coordonnés représente une seule réalité + il ne s'agit pas d'un être ou d'un objet concrets »], l'auteur est libre - selon son intention - d'utiliser le singulier ou le pluriel. C'est particulièrement applicable ici, puisque les éléments additionnels sont placés en incise.
Concrètement, tu peux choisir entre :
- Sa colère, additionnée à sa grande tristesse, causa ce désastre.
- Sa colère, additionnée à sa grande tristesse, causèrent ce désastre.
- Sa colère additionnée à sa grande tristesse causèrent ce désastre.
Perso, je resterais fidèle à ma règle simpliste et je suivrais ton raisonnement : je choisirais donc la première formulation.
PS : j'étais en train de rédiger quand Abel a surgi.
elle est pas belle, la vie ?