Sujet : Zoïle
J’ai appris par cœur les six lignes consacrées à Zoïle dans le Robert des noms propres : « Zoïle (en grec Zôilos). Sophiste grec (Amphipolis ou Éphèse, ~ IVe siècle). Fameux surtout pour sa critique passionnée et mesquine contre Homère, il fut surnommé “Homéromastix” (le Fléau d’Homère). C’était, dit-on, le titre de son ouvrage, où il essayait de prouver, au nom du bon sens, l’absurdité du merveilleux homérique. »
Il paraît que ce nom était entré dans la langue courante. Ainsi Goethe avait assez conscience de son génie pour qualifier de Zoiloi les critiques qui le vilipendaient.
Dans une encyclopédie de philologie, j’ai même appris que Zoïle serait mort lapidé par une foule de braves gens écœurés par ses propos sur l’Odyssée. Époque héroïque où les amateurs d’une œuvre littéraire n’hésitaient pas à zigouiller le critique imbuvable.
p. 9 du roman d'Amélie Nothomb - Voyage d'Hiver. Je pensais à Lévine en lisant ce passage. À l'âge de 15 ans, Zoïle, le nom du personnage principal, a traduit Homère en français.