Sujet : sujet du verbe (« un village s'envole »)
Bonjour.
«Un village avec les bâches d’une fête qui s’installe, s’envole..»
«s'envole» concerne à «un village» ou à «un fête»?
Merci beaucoup.
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forum abclf » Pratiques linguistiques » sujet du verbe (« un village s'envole »)
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Bonjour.
«Un village avec les bâches d’une fête qui s’installe, s’envole..»
«s'envole» concerne à «un village» ou à «un fête»?
Merci beaucoup.
Il n'y a pas assez de contexte pour le savoir.
Grammaticalement, "s'envole" peut avoir pour sujet "un village" ou "qui" représentant "fête".
«Les rivières sont encore toutes bleues d’ombre avec une écharpe de brume. La fumée du
train s’embuche dans les bois humides comme une poursuite de fantômes..
Un village avec les bâches d’une fête qui s’installe, s’envole..
Des choux bleus tournent leur bonne face de Quasimodos saouls de lune..
On brûle de petites gares naïves avec leur intimité pâlotte, l’horloge au centre, les
employés qui sont du pays, leurs paniers pleins de volaille crieuse et les trains d’intérêt local
qui attendent…»
«s'envole» c'est peut être dans le sens de «voleter», non». Les bâches qui s'envolent...?
Je pense que c'est le village qui s'envole, ou du moins pourrait s'envoler, grâce à toutes les bâches qui sont comme des ailes.
Oui, c'est la vitesse du train qui donne cette impression en "effaçant" les choses ou en les présentant sous un aspect mouvant (les choux). Très beau texte (de L.-P. Fargue).
Si « s'envole » concernait la fête, la phrase comporterait une principale tronquée (Un village), possible, certes, mais peu conforme, me semble-t-il, avec la syntaxe environnante. On peut regretter là, je crois, l'absence d'une seconde virgule : Un village, avec les bâches d’une fête qui s’installe, s’envole.
Fargue ponctue assez peu : c'est une tendance générale de la poésie du XXème.
AMHA, mieux vaut ne pas mesurer la syntaxe poétique à l'aune de la syntaxe standard : ce n'est pas du tout la même grammaire.
AMHA, mieux vaut ne pas mesurer la syntaxe poétique à l'aune de la syntaxe standard : ce n'est pas du tout la même grammaire.
Je n'irais peut-être pas jusque là en ce qui concerne le passage cité par TiFa, où les règles habituelles de la grammaire ne me semblent pas maltraitées et où la fonction de la plupart des mots me paraît reconnaissable :
Les rivières sont encore toutes bleues d’ombre avec une écharpe de brume. La fumée du
train s’embûche dans les bois humides comme une poursuite de fantômes..
Un village avec les bâches d’une fête qui s’installe, s’envole..
Des choux bleus tournent leur bonne face de Quasimodos saouls de lune..
On brûle de petites gares naïves avec leur intimité pâlotte, l’horloge au centre, les
employés qui sont du pays, leurs paniers pleins de volaille crieuse et les trains d’intérêt local
qui attendent…
C'est davantage le vocabulaire de Léon-Paul FARGUE qui me frappe, en particulier certaines associations de mots, magnifiques, qui ne viendraient pas forcément à l'esprit du commun des prosateurs : rivières bleues d'ombre, le train qui s'embûche, saouls de lune, gares naïves, intimité pâlotte.
Hmmmmmm... Ce n'est pas le train qui s'embûche, mais sa fumée : elle se met en embuscade dans les bois.
Bien sûr. Merci. Lapsus calami de ma part.
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