Sujet : L'Arlésienne...
Bonsoir.
Voici un petit passage extrait de L'Arlésienne, nouvelle d'Alphonse Daudet (du célèbre recueil Lettres de mon Moulin) :
Jan ne parla plus de l’Arlésienne. Il l’aimait toujours cependant, et même plus que jamais, depuis qu’on la lui avait montrée dans les bras d’un autre. Seulement il était trop fier pour rien dire ; c’est ce qui le tua, le pauvre enfant !… Quelquefois il passait des journées entières seul dans un coin, sans bouger. D’autres jours, il se mettait à la terre avec rage et abattait à lui seul le travail de dix journaliers… Le soir venu, il prenait la route d’Arles et marchait devant lui jusqu’à ce qu’il vît monter dans le couchant les clochers grêles de la ville. Alors il revenait. Jamais il n’alla plus loin.
De le voir ainsi, toujours triste et seul, les gens du mas ne savaient plus que faire. On redoutait un malheur… Une fois, à table, sa mère, en le regardant avec des yeux pleins de larmes, lui dit :
- Eh bien ! écoute, Jan, si tu la veux tout de même, nous te la donnerons…
Deux points me posent difficulté :
- Pourquoi l'auteur écrit-il "il était trop fier pour rien dire" plutôt que "il était trop fier pour dire quelque chose" ? (ces deux phrases me semblent avoir la même signification alors que "rien", dans la première phrase, et "quelque chose", dans la seconde, ont des sens très opposés... je ne comprends pas.)
- Pourquoi l'auteur utilise-t-il l'expression "marchait devant lui" alors que le verbe "marchait" semble être suffisant pour exprimer l'idée ? (le personnage de l'histoire, Jan, à chaque fois, marchait seul en direction d'Arles ; le pronom "lui" se rapporte bien à "Jan", n'est-ce pas ?... "il [Jan]... marchait devant lui [Jan]")
J'espère que mes questions sont suffisamment bien formulées pour être compréhensibles.
Merci d'avance pour vos éventuelles réponses.