pascalmarty a écrit:une des rares personnes qui l'ait (l'a) vu grince beaucoup à mon humble avis, puisqu'il y a de toutes façons plusieurs personnes à l'avoir vu, même si je n'est qu'une de celles-là, et
une des rares personnes qui l'aie (l'ai) vu me fait l'effet d'un barbarisme absolu
Je plussoie absolument ! Pour ma part, je bondis littéralement quand je lis ou entends, selon une mode qui semble se répandre, du moins chez les journalistes et les gens politiques, des horreurs comme : C'est l'un des députés qui a voté cette loi, Une telle est l'une des sportives qui a gagné le plus d'argent cette année, Paris est une des capitales qui reçoit le plus de touristes. Chaque fois — et c'est souvent — que je rencontre cette hérésie, j'éructe silencieusement. Pour moi, il n'est pas possible de s'en tirer en disant : « cela dépend surtout de la volonté du locuteur ». A ce compte-là, le loqutteure peu aicrire ceux kil veux ! Le locuteur n'a pas à « vouloir » qu'il y ait un singulier là où la grammaire exige un pluriel. Si je pense que telle tenniswoman est celle qui a gagné le plus d'argent cette année, je le dis. Si je n'en suis pas sûr et que je veuille me couvrir en disant qu'elle est « une de celles qui … », alors j'assume et je l'englobe dans le pluriel que régit « celles ».
Bon, je me calme.
DB a écrit:Par exemple, dans cette page savante, la grammairienne Catherine Schnedecker, professeur de linguistique française à l'Université, cite Beauvoir d'après le TLF :
il était pourtant l'un de ceux qui avait lutté contre elle le plus lucidement et avec le plus d'acharnement
Mais cette graphie "avait" est de la plume de la grammairienne. Beauvoir (dans Les Mandarins) et le TLF ont bien écrit "avaient". Il faut se méfier de ce qu'on lit.
Oui, DB, il faut se méfier, et ne pas se prosterner devant certains « savants », qui ne sont pas infaillibles.