Sujet : pécho
Salut,
Question théorique sur le verlan :
le verlan de "chopper", au sens de draguer, est : "pécho"
du coup : comment ça se conjuge :
je pécho
tu péchos
il pécho
nous ?????
vous avez des avis ???
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Salut,
Question théorique sur le verlan :
le verlan de "chopper", au sens de draguer, est : "pécho"
du coup : comment ça se conjuge :
je pécho
tu péchos
il pécho
nous ?????
vous avez des avis ???
c'est le cas typique de verbe à une forme et une seule. donc:
nous : défectif (de toute façon, c'est un verbe qui n'apparait que dans des contextes où le sens de "nous" sera rendu par "on". c'est même parce qu'il n'apparaît que dans ce genre de contextes que la forme n'existe pas en fait. simple logique: une forme qui n'apparaît jamais n'a, par définition, aucune existence).
pour vous: "vous pécho"
participe passé et infinitif : pécho (j'ai pécho, vous auriez pécho, il va pécho...). Pour savoir si le participe passé s'accorde, il faudrait tester avec des liaisons, mais je pense pas. (et d'ailleurs, je ne mettrais pas de s à "tu pécho").
défectif pour les autres temps simples (sauf peut-être l'impératif), mais pas pour les temps composés (normal avec un participe passé).
Bonjour !
L'esssence du verlan est dans l'oral. C'est à l'oral que le verlan a le plus de sens, puisqu'il consiste en une inversion des syllabes (qui sont des éléments de l'oral).
Il faudrait, théoriquement, pour conjuguer en verlan, conjuguer normalement puis inverser les syllabes :
je choppe => je 'ppe-cho'
nous choppons => nous 'ppons-che'
Mais vous avez sans doute remarqué que le verlan ne conservait pas toujours l'écriture ni même la prononciation des unités inversées. Ainsi, on dira dans ce cas 'je pécho'.
Pour le cas du nous, le problème est plus délicat. Car on voit bien que la forme nous ponsche sonne mal. Cela vient du fait que, dans la pratique, on ne conjugue pratiquement jamais en verlan. Alors comment utiliser des verbes lorsdque l'on parle en verlan ?... et bien, par exemple, on emploie le passé composé : j'ai pécho, nous avons pécho, ... ça marche tout le temps, et c'est simple dans ce cas, car la prononciation du participe passé est la même que celle de l'infinitif.
Pour conclure, je dirais donc que, d'une part, on ne peut pas vraiment écrire le verlan, qui ne se conçoit bien qu'à l'oral. Ainsi, lorsqu'on écrit en verlan on s'attache surtout à retranscrire le son plutôt que de respecter l'ortographe du verlan qui n'existe pas ... j'ai "pécho", "keum" "meuf" ...
Enfin, pour conjuguer en verlan, il serait judicieux, à mon avis, d'utiliser le passé composé.
Mais ça se fait pas de pécho à plusieurs yikes
Non, mais on peut pécho en même temps...
Il faudrait, théoriquement, pour conjuguer en verlan, conjuguer normalement puis inverser les syllabes :
je choppe => je 'ppe-cho'
nous choppons => nous 'ppons-che'
Non, ce n'est pas comme ça que ça se passe. On ne verlanise pas chaque forme d'un mot (qu'il s'agisse de toutes les formes conjuguées d'un verbe, des formes au masculin/féminin, singulier/pluriel d'un adjectif, etc.) (ce qu'on appelle en morphologie les formes "fléchies) . On crée un nouveau mot par verlanisation, et ensuite on le laisse vivre sa vie, on le conjugue, on l'accorde... Tout se joue au niveau de l'unité du lexique (le lexème, non-spécifié pour la flexion), pas à celui de l'occurence.
Comme beaucoup se retrouvent avec des caractéristiques irrégulières (une base verbale qui se finit par o, c'est pas banal), le système ne s'applique pas de la même façon.
Cela vient du fait que, dans la pratique, on ne conjugue pratiquement jamais en verlan.
Si tu entends par "conjuguer" "écrire toutes les formes d'un verbe", à part dans les séances de tortures organisées par l'éducation nationale , on ne conjugue pratiquement jamais.Par contre, si on prends "conjuguer" comme "utiliser les formes d'un verbe dans un énoncé", les verbes verlans sont autant conjugués que les autres
"J'y crois pas", on va expliquer la grammaire du verlan; pourquoi pas de l'anglais pendant que vous y êtes !!!
"J'y crois pas", on va expliquer la grammaire du verlan; pourquoi pas de l'anglais pendant que vous y êtes !!!
he he on peut tout analyser. Mais quand même ce n'est pas évident.
Effectivement Henriettewalter, nous choppons, ce n'est pas terrible ...
ehmb, je suis d'accord, je n'ai pas été très précis dans ce que j'appelle ici conjuguer. Ce que je voulais dire c'est que c'est difficile de mettre un verbe conjugué à un temps simple en verlan. En tout cas dans cet exemple, ça l'est !
... justement c'est qui est drôle, c'est que le verlan soit obligé de paraphraser pour contourner les différentes formes fléchies :
tu chopperas : tu vas pécho
tu as chopé: tu as pécho
nous choppions : nous passions notre temps à pécho
nous chopperions : nous aimerions bien pécho
que tu choppes: que tu puisses pécho
etc
Bon les nuances ne sont pas les mêmes mais on peut toujours exprimer grosso modo ce que l'on veut
Biz
Le plus important, de toute façon, c'est de pécho comme il faut, à n'importe quel temps.
Ah! si on ne pouvait vivre que dans le présent! on serait des sages ou des animaux...
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Non, ce n'est pas comme ça que ça se passe. On ne verlanise pas chaque forme d'un mot (qu'il s'agisse de toutes les formes conjuguées d'un verbe, des formes au masculin/féminin, singulier/pluriel d'un adjectif, etc.) (ce qu'on appelle en morphologie les formes "fléchies) . On crée un nouveau mot par verlanisation, et ensuite on le laisse vivre sa vie, on le conjugue, on l'accorde... Tout se joue au niveau de l'unité du lexique (le lexème, non-spécifié pour la flexion), pas à celui de l'occurence.
Illustratipn dans une case de la BD en queue du Nouvel Obs (15 au 21 août 2024) :
"Je traverse une phase extrêmement reloue de sorte de crise de la quarantaine. "
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Non, ce n'est pas comme ça que ça se passe. On ne verlanise pas chaque forme d'un mot (qu'il s'agisse de toutes les formes conjuguées d'un verbe, des formes au masculin/féminin, singulier/pluriel d'un adjectif, etc.) (ce qu'on appelle en morphologie les formes "fléchies) . On crée un nouveau mot par verlanisation, et ensuite on le laisse vivre sa vie, on le conjugue, on l'accorde... Tout se joue au niveau de l'unité du lexique (le lexème, non-spécifié pour la flexion), pas à celui de l'occurence.
Illustratipn dans une case de la BD en queue du Nouvel Obs (15 au 21 août 2024) :
"Je traverse une phase extrêmement reloue de sorte de crise de la quarantaine. "
Ne serait-ce pas plutôt une phase d'une sorte de crise de la quarantaine ?
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