Comme l’ont l’exposé Chover et Abel, il y a deux types de constructions, très différentes dans leur sens.
1) Le tour comparatif, qui est construit comme la négation de « moins que » : X n’est pas moins A que Y => « Paul n’est pas moins drôle que Pierre. », qui correspond à une égalité => « Paul est aussi drôle que Pierre ». Dans ce sens, cette tournure sous-entend souvent une suite implicite « et peut-être plus ».
Ce tour comparatif est parfois accompagné d’un élément causal (dont je ne sais pas nommer la fonction grammaticale), exprimé avant l’affirmation et repris par « en » dans la phrase => « Paul n’a pas fait l’École du rire, il n’en est pas moins drôle que Pierre. » ; on peut rajouter une locution adverbiale de type renforçateur => « Paul n’a pas fait l’École du rire, pour autant il n’en est pas moins drôle que Pierre. » avec, en option, la possibilité du renforcement « et peut-être plus ».
2) Le tour concessif, qui est construit absolument, c’est-à-dire sans l’élément de comparaison introduit par « [moins] … que ». Dans cette tournure, la concession est souvent énoncée en ouverture de la phrase et reprise par « en » dans la proposition concessive => « Paul n’a pas fait de longues études, il n’en est pas moins intelligent. » => « Ça ne l’empêche pas d’être intelligent / Néanmoins, il est intelligent. »
Ici encore, il y a place pour une locution de renforcement : « Paul n’a pas fait de longues études, il n’en est pas moins intelligent pour autant. »
elle est pas belle, la vie ?