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forum abclf » Écriture et langue française » Romans surchargés d'annotations

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Messages [ 11 ]

Sujet : Romans surchargés d'annotations

bonsoir,

Que pensez-vous des éditions de romans classiques qui ne se contentent pas de donner le texte original mais surchargent celui-ci avec des renvois vers des annotations en bas de page.

Parfois la page contient un volume d'annotations presque aussi important que le texte de l'auteur

Est-ce qu'il est conseillé de ne pas lire les annotations car elles sont souvent de soporifiques digressions qui n'apportent rien et nuisent à une bonne lecture continue de l'œuvre ?.

Re : Romans surchargés d'annotations

Fays ce que vouldras pour ce que gens sont libres...

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

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Re : Romans surchargés d'annotations

Voilà. Adoptons cette devise. Car à chacun de choisir son édition et puis chacun est libre de lire ou non toutes ou certaines notes, ou aucune. Il y a tellement de façons de lire.

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

Re : Romans surchargés d'annotations

Et d'ailleurs les éditions comportant un bon apparat critique et une importante annotation critique sont souvent indispensables pour une solide compréhension du texte.
Je ne suis pas dépourvu de partialité en m'exprimant ainsi.

L'escrivaillerie semble estre quelque symptome d'un siecle desbordé

Re : Romans surchargés d'annotations

J'aime bien ces éditions où les notes infrapaginales sont parfois si abondantes qu'elles se poursuivent sur une grosse partie de la page suivante, qui ne conserve qu'une ou deux malheureuses lignes de texte.

6 Dernière modification par yd (16-07-2015 00:08:58)

Re : Romans surchargés d'annotations

J'avais déjà cité sur ce forum un cas extrême - de mon point-de-vue, bien sûr -, celui du premier tome de l'Histoire de l’Église, Le Nouveau Peuple, des origines à 250, Desclée, 2000, 900 pages environ, où le corps du texte se réduit à rien en dehors du niveau école primaire, qui se contente de renvoyer le lecteur en notes à une multitude d'ouvrages, eux-mêmes écrits dans quarante langues étrangères. Ce tome n'est pas à la hauteur des autres.

Abel Boyer a écrit:

J'aime bien ces éditions où les notes infrapaginales sont parfois si abondantes qu'elles se poursuivent sur une grosse partie de la page suivante, qui ne conserve qu'une ou deux malheureuses lignes de texte.

J'avais sauté ce message. Tout dépend des auteurs : certains utilisent les notes pour détailler des points abordés dans le texte, avec un texte qui en lui-même se tient.

Dans le cas du Tome I de l'Histoire de l’Église, je crois qu'on manque tout simplement de sources françaises et de traductions d'ouvrages étrangers en français, y compris parmi les ouvrages de référence. C'est très inquiétant, parce qu'on lâche prise sur des pans entiers de l'intellectualité. C'est indigne d'une grande culture, et nous allons être largués. Nos universités sont en train de devenir anglophones, preuve en est que nombre de nos intellos rédigent leurs ouvrages directement en anglais et ne perdent même plus de temps à les traduire en français. Conclusion : inscrivons tous nos enfants directement dans des écoles anglophones, avec français en énième langue étrangère. C'est ce qui est en train de se faire.

Fille légère ne peut bêcher.

7 Dernière modification par glop (15-07-2015 21:34:59)

Re : Romans surchargés d'annotations

L’excès d’annotations a probablement atteint son paroxysme à travers les rééditions successives d’un livre bien connu  (De l'origine des espèces); Darwin se fait finalement un devoir de répondre à bon nombre de questions attisées par ces annotations.
Je cite ci-dessous une phrase lue sur Wikipédia qui aborde ce sujet.
[Cet aspect fastidieux (qui rend probable l'hypothèse selon laquelle le livre a été moins lu qu'il s'est vendu ou est cité) est renforcé dans l'édition définitive (la sixième, en 1872), car Darwin y répond aux objections que les précédentes éditions de son ouvrage ont soulevées, ce qui multiplie les cas envisagés, et les corrections, et rend la lecture extrêmement pénible (à vrai dire, les ajouts successifs ont fini par rendre certains passages absolument incompréhensibles)].

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

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Re : Romans surchargés d'annotations

Pourquoi nous poses-tu cette question ?

goofy2 a écrit:

...surchargent celui-ci... soporifiques digressions qui n'apportent rien et nuisent...

Ton jugement est déjà fait non ?

Ha! J'ai trouvé pourquoi tu poses toutes ces questions ici !
Tu veux juste nous dire ton âge et dans quelle classe tu es !

Il y a des façons plus simples, tu sais ?

Non sunt multiplicanda entia sine necessitate!

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Re : Romans surchargés d'annotations

trevor a écrit:

Et d'ailleurs les éditions comportant un bon apparat critique et une importante annotation critique sont souvent indispensables pour une solide compréhension du texte.

Surtout quand il s'agit de paradoxes wink

Non sunt multiplicanda entia sine necessitate!

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Re : Romans surchargés d'annotations

goofy2 a écrit:

Que pensez-vous des éditions de romans classiques qui ne se contentent pas de donner le texte original mais surchargent celui-ci avec des renvois vers des annotations en bas de page.

Bonsoir !
     Il est bon d'ajouter en bas de page des notes qui aident à la compréhension immédiate du texte, sans toutefois qu'elles fassent perdre au lecteur le fil de l'histoire.
     Les digressions peuvent être rassemblées en notes de fin.

diconoma est typographe, relecteur-correcteur, dictionnairiste

11 Dernière modification par Loeildemoscou (24-09-2015 01:01:45)

Re : Romans surchargés d'annotations

Je tracerai une parallèle, si vous en êtes d'accord.

J'ai quelques partitions comme ça, pétries d'observations : les sonates de Beethoven, notamment, aux ed.Urtext où on ne peut jouer un seul passage sans que le rédacteur ne fasse une remarque à propos soit directement sur place soit en adressant le pianiste vers telle ou telle page dans les annexes.

C'est bien sûr très intéressant sauf que les annotations sont faites essentiellement en allemand où j'ai des connaissances plus que rudimentaires. Et puis, cela devient vite assez brouillon surtout lorsque l'on ne souhaite pas entrer dans plus de détails des fluctuations musicologiques.

Sincèrement, je préfère lire des bouquins sur le compositeur, en particulier, ou sur l'époque en général afin de mieux appréhender le contexte de l'oeuvre plutôt que m'embrouiller avec des explications ponctuelles qui ne m'offrent que peu de moyens solides pour construire une véritable culture musicale.

Je pense qu'en belles lettres, ça pourrait être à peu près la même chose.

Un personnage de la "Marche des trolls"

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