J'avais déjà cité sur ce forum un cas extrême - de mon point-de-vue, bien sûr -, celui du premier tome de l'Histoire de l’Église, Le Nouveau Peuple, des origines à 250, Desclée, 2000, 900 pages environ, où le corps du texte se réduit à rien en dehors du niveau école primaire, qui se contente de renvoyer le lecteur en notes à une multitude d'ouvrages, eux-mêmes écrits dans quarante langues étrangères. Ce tome n'est pas à la hauteur des autres.
Abel Boyer a écrit:J'aime bien ces éditions où les notes infrapaginales sont parfois si abondantes qu'elles se poursuivent sur une grosse partie de la page suivante, qui ne conserve qu'une ou deux malheureuses lignes de texte.
J'avais sauté ce message. Tout dépend des auteurs : certains utilisent les notes pour détailler des points abordés dans le texte, avec un texte qui en lui-même se tient.
Dans le cas du Tome I de l'Histoire de l’Église, je crois qu'on manque tout simplement de sources françaises et de traductions d'ouvrages étrangers en français, y compris parmi les ouvrages de référence. C'est très inquiétant, parce qu'on lâche prise sur des pans entiers de l'intellectualité. C'est indigne d'une grande culture, et nous allons être largués. Nos universités sont en train de devenir anglophones, preuve en est que nombre de nos intellos rédigent leurs ouvrages directement en anglais et ne perdent même plus de temps à les traduire en français. Conclusion : inscrivons tous nos enfants directement dans des écoles anglophones, avec français en énième langue étrangère. C'est ce qui est en train de se faire.
Fille légère ne peut bêcher.