Je n'exclus rien ! Même l'hypothèse que le premier « centre des impôts foncier » ait été… victime d'une faute d'orthographe m'a traversé l'esprit !
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Je n'exclus rien ! Même l'hypothèse que le premier « centre des impôts foncier » ait été… victime d'une faute d'orthographe m'a traversé l'esprit !
Pour ma part, je ne vois pas d'obstacle pour que "foncier" soit adjectif, comme il est déjà dans impôts, charges, contributions, etc. et par extension dans le centre d'impôts lui-même. On a déjà pas mal de bureaux fonciers, de services fonciers et centre foncier n'est pas si rare. En tout cas, le ministre délégué de 1983 acceptait bien que "foncier" se rapporte à "centre" en tant qu'adjectif.
On pourra objecter que ce qui ne me gêne pas pour "foncier" me gênerait grandement pour "local" : "centre d'impôts locaux" ne devient pas aisément un "centre local d'impôts".
Vous penchez donc comme moi pour l'hypothèse que « foncier » serait un nom dans « Centre des impôts foncier ».
Une solution serait d'écrire « centre des impôts pour le foncier », mais la tendance de notre époque est de supprimer les prépositions (service clientèle, ouverture porte, entrée public, etc.), ce qui enlève de la précision et peut amener des ambigüités.
Merci bien, Abel. Je suis toujours admiratif de vos trouvailles.
J'aurais écrit : " … celles qui semblent, en principe, plus conformes aux règles de l'orthographe et de la langue françaises, de « Centre foncier des impôts » ou de « Centre des impôts fonciers » ".
Mais monsieur MAUGER et le ministre ne se posaient pas la question sémantique de savoir si un centre (des impôts, en l'occurrence) pouvait être foncier.
En tout cas, la question avait été posé au ministre en 1983. Il n'y a plus qu'à trouver la réponse !
https://archives.assemblee-nationale.fr … -01-31.pdf
Eh bien, voici la réponse :
https://archives.assemblee-nationale.fr … -04-18.pdf
Il a longtemps existé dans beaucoup de villes françaises moyennes et grandes ce que l'Administration financière française dénommait un Centre des impôts foncier, qui abritait notamment un service de cadastre.
Contrairement à ce que j'avais à l'époque pensé l'adjectif "foncier" ne prenait pas la marque du pluriel, ici un "s" (la marque par excellence du pluriel en langue française comme on me l'avait appris) : il se rapportait en effet au nom singulier "centre" et non à celui pluriel "impôts".
C'est le centre, le centre des impôts qui était foncier et non les impôts eux-mêmes (que ce type de centre apparemment ne gérait pas directement ; même si par ailleurs il existait bien aussi ce que l'on appelait, et appelle toujours sans doute, les impôts fonciers).
J'ai du mal à comprendre comment on aurait pu qualifier de foncier un centre des impôts. Or je constate qu'en 2025 on continue d'écrire « Centre des impôts foncier ». Et « Centre des impôts foncier et cadastre ». Est-on sûr qu'un tel établissement ne s'occupe pas de ce qu'on appelle le foncier et le cadastre ? Centre des impôts, foncier et cadastre ?
Il a longtemps existé dans beaucoup de villes françaises moyennes et grandes ce que l'Administration financière française dénommait un Centre des impôts foncier, qui abritait notamment un service de cadastre.
Comment vaut-il mieux dire :
L'Administration financière française ou l'Administration fiscale française ?
Je penche pour la seconde façon.
Même si aujourd'hui dans le but manifeste d'édulcorer la question on ne parle plus d'Administration des impôts mais d'Administration des finances publiques, un peu comme on ne parle plus de sourds mais de déficients auditifs.
D'ailleurs les centres des impôts eux-mêmes ont été rebaptisés centres des finances publiques si je ne me trompe.
Et aujourd'hui il y a aussi le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu : c'est plus indolore !
À l'époque où les gens recevaient encore leur fiche annuelle d'impôt sur le revenu, indiquant le montant futur à payer, échelonné par tiers, ils donnaient à cette dernière le nom de "douloureuse", n'est-ce pas ?
Il a longtemps existé dans beaucoup de villes françaises moyennes et grandes ce que l'Administration financière française dénommait un Centre des impôts foncier, qui abritait notamment un service de cadastre.
Contrairement à ce que j'avais à l'époque pensé l'adjectif "foncier" ne prenait pas la marque du pluriel, ici un "s" (la marque par excellence du pluriel en langue française comme on me l'avait appris) : il se rapportait en effet au nom singulier "centre" et non à celui pluriel "impôts".
C'est le centre, le centre des impôts qui était foncier et non les impôts eux-mêmes (que ce type de centre apparemment ne gérait pas directement ; même si par ailleurs il existait bien aussi ce que l'on appelait, et appelle toujours sans doute, les impôts fonciers).
Pour l'essentiel, je suis d'accord avec vous.
Deux remarques :
• Certains groupes nominaux comportant deux noms dont le second est complément du premier sont ressentis comme formant un tout si intime que l'insertion d'un adjectif qualificatif entre les deux peut paraître curieuse : complément direct d'objet ? (à la rigueur), maison rénovée de retraite ? mal fréquent de tête ? boulevard interdit de la Gare ? jardin chauffé d'hiver ?
• Oralement, des tournures comme « des marchés de producteurs nocturnes », avec une légère coupure avant « nocturnes », passent mieux qu'à l'écrit.
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