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Revue du sujet (plus récents en tête)
Je motive ma préférence.
Ce que je reproche à l'emploi du subjonctif après après que (outre le fait qu'il est grammaticalement incorrect, et à ce sujet je n'ai rien à ajouter à ce qu'a dit Malosinus), c'est qu'il s'exprime PRESQUE TOUJOURS au présent : après qu'il soit ou après qu'il ait, quel que soit le temps de la principale. On voit donc :
— je l'ai vu après qu'il soit arrivé ;
— je l'avais vu après qu'il soit arrivé (on n'aura rarement après qu'il fût) ;
— je le verrai après qu'il soit arrivé (qui inventera le subjonctif futur?).
D'où un réel appauvrissement et une bien triste uniformisation auxquels je ne trouve rien de littéraire, même si certains « auteurs » peuvent s'y adonner.
Alors que l'indicatif bien utilisé (et non à la manière de ces journalistes qui écrivent quasi systématiquement après qu'il eut ou qu'il fut, quel que soit le temps de la principale) sera bien plus agréable : après qu'il a ou qu'il est, après qu'il eut ou qu'il fut, après qu'il aura ou qu'il sera, après qu'il aura été…
Aussi, je dis avec Malosinus : + indicatif of course. Of course something, même.
gb a écrit:Eh bien oui, précisément, une mise en perspective nous apprend que, si l'indicatif est généralement requis par les grammaires avec après que, il se trouve que dans la pratique courante et même littéraire, le subjonctif est également possible. Et cela ne date pas d'aujourd'hui.
Qu'il est donc inexact de dire « Après que + indicatif bien sûr » : bien sûr que rien. Non seulement cette déclaration n'aide personne à comprendre mais il faut compléter, et ajouter que cette règle est l'usage recommandé (citer les raisons si l'on veut) mais que dans les faits, le subjonctif est souvent présent (et aussi chez des gens qui réfléchissent).
Le but du jeu d'un forum, ici ou ailleurs, est d'essayer de dire la vérité et de laisser à chacun le soin de choisir entre les possibles. Exposez les faits de façon neutre et exposez ensuite si vous le voulez votre préférence, en la motivant.
Bien sûr que si, je peux dire "bien sûr" en exposant après mon argument. De plus, môssieur gros biscoto, sachant que c'est la règle, je peux encore plus dire "bien sûr". Quand bien même d'autres pratiques existent, qui ne sont pas la règle. Je n'en voudrais d'ailleurs à personne d'écrire "bien sûr" pour défendre le contraire.
L'existence d'autres pratiques, ça ne veut rien dire: notre bon président nous dit: "c'est pas comme ça qu'ça marche" ou bien "c'est pas comme ça qu'on fait". Grand bien lui fasse, mais je ne prends pas cela pour argent comptant.
L'utilisation quasi évidente pour tout le monde de l'indicatif après n'importe quelle autre expression de même sens "qu'après que" me semble bien être un fait. J'aurais même tendance à dire, un argument de poids.
Ma partialité pour défendre cela est-elle plus malhonnête que votre petit couplet un rien condescendant?
Bonjour à tous,
je vous remercie pleinement de votre célérité pour me répondre.
Je vais donc, de ce pas, livrer vos arguments, citer vos sources et vous remercier pour vos recherches.
Tous les jours on apprend, tous les jours l'humilité fait mienne.
Merci.
Eh bien oui, précisément, une mise en perspective nous apprend que, si l'indicatif est généralement requis par les grammaires avec après que, il se trouve que dans la pratique courante et même littéraire, le subjonctif est également possible. Et cela ne date pas d'aujourd'hui.
Qu'il est donc inexact de dire « Après que + indicatif bien sûr » : bien sûr que rien. Non seulement cette déclaration n'aide personne à comprendre mais il faut compléter, et ajouter que cette règle est l'usage recommandé (citer les raisons si l'on veut) mais que dans les faits, le subjonctif est souvent présent (et aussi chez des gens qui réfléchissent).
Le but du jeu d'un forum, ici ou ailleurs, est d'essayer de dire la vérité et de laisser à chacun le soin de choisir entre les possibles. Exposez les faits de façon neutre et exposez ensuite si vous le voulez votre préférence, en la motivant.
Zimon a écrit:> Malosinus : Il s'agit ici uniquement d'après que, et non de locutions similaires.
Sans doute, sans doute, mais une petite mise en perspective ne fait jamais de mal, c'est une autre manière d'éclairer le problème.
Quand on cherche après que subjonctif sur google, on obtient 74 500 références pour cette question gravissime, avec du pour, du contre et du je-sais-pas. On y découvre aussi que le sujet avait été traité sur ce forum en 2006, avec, déjà, la participation de P'tit prof.
J'ai cité des écrivains. Il y a aussi des grammairiens et des linguistes qui se sont penchés sur cette question d'après que + subjonctif. Grevisse mentionne (édition citée, p. 1637) J. Hanse en 1976, J. Stefanini en 1953 et 1955, P. Wunderli en 1970; enfin M. Wilmet. On peut lire des extraits des considérations de Stefanini et de Wilmet dans le TLFi, au mot après, où sont aussi donnés des exemples littéraires.
Tout cela pour souligner que la question est réelle depuis plus d'un demi-siècle, et qu'il n'est pas nécessairement utile de répéter qu'après que prend l'indicatif. Il le fait s'il le veut, et parfois, avec des raisons qui ne sont pas sottes, il ne le fait pas.
> Malosinus : Il s'agit ici uniquement d'après que, et non de locutions similaires.
Après que + indicatif bien sûr.
Il ne viendrait pas à l'esprit de quiconque de dire: une fois que tu sois parti, dès que tu sois parti. Cela semble totalement dénué de sens. Et pourtant..
Oui, Sylvain B. et P'tit prof illustrent la règle, celle à laquelle font référence aussi bien Arnaud que Maurice Grevisse.
Mais la question est plutôt de savoir s'il est acceptable d'utiliser le subjonctif au lieu de l'indicatif. Vu l'usage si richement illustré par des Prix Nobel, des académiciens français, des présidents de la République et autres sommités, j'aurais tendance à dire oui, pas forcément systématiquement ou aveuglément, mais quand on en sent ou croit en sentir la nécessité. C'est ainsi qu'Arnaud raisonne.
Une règle de grammaire, en général, est la théorisation d'une pratique (et non pas l'aboutissement d'une réflexion logique, comme le bon maître de Sylvain B. semblait le penser). Si la pratique se transforme, la règle sera bien obligée d'être modifiée. Il y avait au moyen âge un cas accusatif, soutenu par une règle ; le cas a disparu, la règle aussi.
Je sens que je vais me faire empailler par des contradicteurs. "La règle, la règle!"
Mais enfin, ce n'est pas le bon Dieu qui l'a créée, la règle. "La forme, voyez-vous, la forme!" dit Brid'Oison dans Le Mariage de Figaro. Et de répéter : "La forme, la-a forme!"
Molière a écrit :
On cherche ce qu'il dit après qu'il a parlé...